Pour le général Mamadi Doumbouya, depuis bientôt trois ans à la tête du pays, c’est l’un des futurs moteurs de la transformation de la Guinée : le projet de mine de fer de Simandou vient de franchir une nouvelle étape.
Ce 22 juillet 2024, ses promoteurs ont annoncé un accord sur la construction des infrastructures, dont les chantiers ont déjà commencé. Objectif, une entrée en production en 2025.
En juin, le géant de l’acier chinois Baowu, le minier australien Rio Tinto, et leurs partenaires, ont bouclé le contrat de financement du projet Simandou : plus de 15 milliards de dollars pour extraire le fer du gisement encore inexploité le plus riche au monde, dont l’État guinéen détient 15 %.
Plus de 600 kilomètres de voies ferrées, 206 ponts, 4 tunnels
Une étape décisive qui leur a permis lundi d’annoncer la signature d’un accord répartissant entre eux la construction des infrastructures indispensables à l’évacuation du minerai : plus de 600 kilomètres de voies ferrées, 206 ponts, quatre tunnels, depuis les mines dans le sud-est du pays jusqu’à l’embouche du fleuve Morébaya.
Baowu et ses associés réaliseront 552 kilomètres de voies ferrés et un port permettant de charger le minerai sur des barges. Côté Rio Tinto, le minier et ses co-investisseurs poseront 70 kilomètres de rails, auxquels s’ajoute la construction d’un port de transbordement pour faire passer les cargaisons des barges vers des cargos minéraliers.
À la fin des travaux, la propriété et l’exploitation des infrastructures seront transférées à la Compagnie du TransGuinéen, dont l’État est, avec les promoteurs du projet, actionnaire.