Le gouvernement nigérien a récemment ordonné la fermeture des bureaux du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et a exigé le départ immédiat de son personnel expatrié, sans fournir d’explications officielles.
Cette décision inattendue a des conséquences significatives, car le CICR, en collaboration avec la Croix-Rouge nigérienne, apportait une assistance vitale aux populations vulnérables du pays. Au premier semestre 2024, l’organisation avait distribué de l’aide à près de 37 000 personnes et soutenu l’agriculture locale en aidant à la culture de milliers d’hectares de céréales.
L’expulsion du CICR soulève des inquiétudes quant à l’avenir de l’aide humanitaire au Niger. Des milliers de bénéficiaires risquent de se retrouver sans assistance immédiate, et cette mesure pourrait dissuader d’autres organisations non gouvernementales de poursuivre leurs activités dans le pays. Par le passé, d’autres structures, comme l’ONG française ACTED, avaient déjà été sommées de quitter le territoire.
Le CICR est présent au Niger depuis quinze ans et, en partenariat avec la Croix-Rouge nigérienne, fournit une assistance aux populations déplacées en raison des conflits armés et d’autres situations de violence.
À ce jour, les autorités nigériennes n’ont pas communiqué les raisons précises de cette expulsion, laissant la communauté internationale dans l’expectative quant aux motivations derrière cette décision.