22 Juillet 2023 – 22 Juillet 2024. Cela fait exactement une année que le Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, a promulgué la nouvelle Constitution du Mali, suite à une consultation référendaire le 18 juin 2023, acceptée par les Maliens avec un taux sans appel de 96,91%. Une année après, le constat est clair : les grandes réformes sont en cours et le pays renaît de ses cendres.
Gouverner, c’est servir » non se servir. Fort de cette pensée de l’universitaire et historien médiéviste français, Jacques Dalarun, le Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, s’efforce depuis la rectification de la transition, en mai 2021, d’assurer une paix durable au Mali et de redonner au pays son lustre d’antan. C’est pourquoi il a initié diverses initiatives, certes complexes mais nécessaires, pour réorienter la gestion du pays, instaurer la bonne gouvernance et la redevabilité. Ainsi, les Maliens ont été appelés aux urnes le 18 juin 2023 pour un scrutin référendaire. Cette décision n’était pas une « imposition » d’un autre État ou une décision non souveraine. En effet, c’était une exigence formulée par les Maliens eux-mêmes, au cours des Assises nationales de la refondation, tenues en décembre 2021.
« C’est avec beaucoup de fierté et d’espoir, que je viens de signer le texte de la Constitution adoptée par le peuple lors du référendum du 18 juin 2023, dont la Cour Constitutionnelle a proclamé les résultats définitifs le 21 juillet », avait déclaré le président Goïta dans une adresse au peuple malien, le 22 juillet 2023 après avoir promulgué ladite Constitution, avant d’ajouter que « l’acte de promulgation de la Constitution (…) ouvre ainsi la voie à la naissance de la 4e République du Mali ». « À l’issue du référendum, le peuple s’est exprimé pour la nouvelle Constitution avec une majorité significative de 96,91% des suffrages exprimés. Ceci est la preuve indiscutable de la soif des Maliens de se donner une nouvelle chance pour un nouveau départ », avait-il rappelé. Par ailleurs, il avait aussi expliqué que « la nouvelle Constitution pose les bases d’un système démocratique qui se nourrit d’une vision endogène et sociale tout en s’enrichissant des apports extérieurs. Nous avons fait la preuve que nous pouvons moderniser notre État sans nous renier ».
La Renaissance
« Avec cette nouvelle Constitution, le Mali prend ainsi un nouveau départ, celui du Mali Kura, dans lequel nous bâtirons ensemble une économie forte au service de la satisfaction des besoins des citoyens. Il s’agira, comme nous l’avons déjà commencé, de mettre en place les conditions d’une croissance économique interne qui se fondera sur les nouvelles technologies ainsi que sur une industrie de transformation de nos ressources naturelles en tenant compte des opportunités de la transition énergétique », avait-il annoncé. Et une année après, le constat est là. Les résultats sont éloquents. Le Mali sous la quatrième République fait des prouesses sur le plan national et pèse aujourd’hui à l’international.
La promulgation de la nouvelle Constitution par le décret N°2023-401/PT-RM du 22 juillet 2023, permet aujourd’hui aux autorités de la Transition de mettre en œuvre des réformes salvatrices. Parmi celles-ci, le renforcement des Forces Armées Maliennes (FAMa) conformément à l’article 93 de la nouvelle Constitution, déjà visible sur le terrain. De plus, la reconnaissance des autorités traditionnelles, qui ont été honorées par le Président de la Transition, renforce la gouvernance et la décentralisation.
Les mesures de souveraineté incluent également la promotion des langues nationales comme langues officielles, reléguant le français au rang de langue de travail, un changement déjà perceptible dans les discours officiels des autorités de la Transition. Désormais, c’est le président de la République qui détermine la politique de la Nation, conduite par le gouvernement, contrairement à l’ancienne Constitution où c’était le gouvernement qui déterminait la politique de la Nation.
Enfin, la nouvelle Constitution stipule que l’exploitation des richesses naturelles doit respecter les normes de protection de l’environnement et servir les intérêts des générations présentes et futures. Cela se reflète dans les nouveaux contrats d’exploitation et la révision des anciens, assurant ainsi une gestion plus équitable et durable de nos ressources naturelles.
Des réformes majeures en gestation
Ce n’est pas tout. D’autres réformes majeures sont prévues dans les jours à venir. Il s’agit de l’ajout de la Cour des comptes à la liste des institutions de la République ; le Conseil économique et social devient le Conseil économique, social, culturel et environnemental alors que la Haute cour de justice et le Haut conseil des collectivités territoriales disparaissent de la liste des institutions de la République. En plus, dans la nouvelle Constitution, le président de la République, déterminant la politique de la Nation, le Parlement ne pourra plus voter de motion de censure contre le gouvernement et le président de la République, et ce dernier ne pourra plus dissoudre le Parlement.
Malgré les pronostics sceptiques de bon nombre d’hommes politiques, face à la dynamique patriotique des autorités de la transition, il est loisible de constater que l’avènement de la quatrième République demeure une prouesse historique pour peu que l’on considère les échecs successifs avant 2020. Car, un an après la promulgation de la nouvelle Constitution, les signaux sont au vert pour le Mali. Les réformes en cours et à venir promettent de transformer le pays en une nation plus forte, plus juste et plus prospère.
SOURCE : CROISSANCEAFRIK