Paul Biya

Paul Biya, vers un nouveau mandat ou une transition ?

Alors que l’élection présidentielle au Cameroun est prévue en octobre 2025, l’incertitude plane toujours sur la candidature de Paul Biya. À 92 ans, le chef de l’État, au pouvoir depuis plus de 40 ans, n’a pas officiellement annoncé ses intentions, alimentant les spéculations sur une possible succession et le véritable exercice du pouvoir à Etoudi.

Un flou politique persistant

À moins d’un an de l’échéance, aucun candidat ne s’est officiellement déclaré, et aucun programme n’a été dévoilé. L’absence de débats préélectoraux et de sondages accroît l’opacité autour de l’élection. Le palais présidentiel d’Etoudi, centre névralgique du pouvoir, fonctionne dans un silence pesant, où les décisions se prennent entre cercles restreints et réseaux parallèles.

Paul Biya, un président insaisissable

Le chef de l’État alterne entre ses résidences et ses séjours à l’étranger, rendant son emploi du temps imprévisible. Son état de santé suscite des interrogations, notamment après des difficultés apparentes lors de son dernier discours de fin d’année. Il a considérablement réduit ses apparitions publiques, déléguant davantage à ses proches collaborateurs.

Une gouvernance fragmentée

Le pouvoir semble désormais divisé entre Ferdinand Ngoh Ngoh, secrétaire général de la présidence, et Samuel Mvondo Ayolo, directeur du cabinet civil, chacun relayant des directives parfois contradictoires. Le gouvernement n’a pas été remanié depuis cinq ans, et plusieurs ministères restent vacants après le décès de certains titulaires.

Une contestation grandissante

L’Église catholique, avec près de 10 millions de fidèles, s’invite dans le débat. Plusieurs évêques ont critiqué une éventuelle nouvelle candidature, appelant à une alternance. Leur voix, relayée par une partie de l’opinion publique, met en lumière la lassitude d’une population en quête de renouveau.

Un RDPC en attente

Le parti au pouvoir, le RDPC, est en proie au doute. Si certains ministres appellent déjà à la candidature de Biya, d’autres préfèrent attendre. Le dernier congrès du parti remonte à 2011, et son bureau politique s’est affaibli par une série de décès non remplacés. Ce flou alimente les spéculations sur une possible transition orchestrée en interne.

Quel avenir pour le Cameroun ?

Paul Biya se représentera-t-il ou choisira-t-il de passer le relais ? Son discours du 31 décembre, où il affirmait que sa « détermination à servir demeure intacte », laisse entendre qu’il pourrait briguer un nouveau mandat. Mais face aux tensions internes, aux luttes de pouvoir et à la pression populaire, le Cameroun entre dans une période d’incertitude politique où tout reste possible.

CAN 2025

CAN 2025 : Analyse complète du tirage au sort

Le tirage au sort de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025, qui se tiendra au Maroc, a livré ses verdicts ! Avec des groupes équilibrés et des duels explosifs dès la phase de poules, cette édition promet d’être passionnante. Décryptage de chaque groupe et des forces en présence.

Groupe A : Le Maroc en favori, attention au piège malien

Pays hôte et demi-finaliste du Mondial 2022, le Maroc sera l’équipe à battre dans ce groupe. Les Lions de l’Atlas évolueront devant leur public, un avantage de taille. Mais attention au Mali, une équipe en constante progression et dotée d’un effectif talentueux. La Zambie, championne surprise en 2012, voudra créer un nouvel exploit. Quant aux Comores, leur qualification pour la CAN 2021 avait déjà marqué les esprits : peuvent-ils récidiver ?

Groupe B : L’Égypte et l’Afrique du Sud, un duel prometteur

L’Égypte, recordman des sacres continentaux (7 titres), devra batailler face à une solide équipe d’Afrique du Sud, qui monte en puissance ces dernières années. L’Angola, habitué aux compétitions africaines, pourrait surprendre. Le Zimbabwe, quant à lui, tentera de jouer les trouble-fêtes.

Groupe C : Nigeria – Tunisie, un choc au sommet

Ce groupe propose l’un des duels les plus excitants de la phase de poules : le Nigeria et la Tunisie, deux habitués des phases finales, devraient se disputer la première place. Mais attention à l’Ouganda et la Tanzanie, qui progressent et chercheront à bousculer la hiérarchie.

Groupe D : Le Sénégal dans un groupe abordable

Finaliste malheureux de la CAN 2023 et champion d’Afrique en 2021, le Sénégal vise un retour au sommet. Les Lions de la Teranga devront se méfier de la RD Congo, équipe talentueuse mais irrégulière. Le Bénin, toujours difficile à manœuvrer, et le Botswana, outsider du groupe, complètent cette poule.

Groupe E : L’Algérie doit réagir

Après une CAN 2023 décevante, l’Algérie doit se racheter. Mais la tâche ne sera pas facile face à un Burkina Faso solide et souvent dangereux en compétition. La Guinée équatoriale, qui a déjà surpris par le passé, et le Soudan, qui cherchera à retrouver son lustre d’antan, tenteront de jouer les trouble-fêtes.

Groupe F : Côte d’Ivoire – Cameroun, le groupe de la mort ?

Tenante du titre, la Côte d’Ivoire a hérité d’un groupe compliqué. Le Cameroun, quintuple champion d’Afrique, sera un adversaire redoutable. Le Gabon, emmené par ses talents offensifs, peut surprendre. Quant au Mozambique, il cherchera à déjouer les pronostics.