L’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), principal parti d’opposition en Guinée, traverse une zone de turbulences internes à la suite de la publication d’un mémorandum signé par plusieurs fédéraux issus de la Haute Guinée et de la Guinée Forestière. Ce document, qui prône la réintégration de certains anciens membres exclus, a provoqué une vive controverse au sein du parti, mettant à nu les tensions latentes et les divergences stratégiques en vue des prochaines échéances politiques.
Un mémo jugé inopportun et non représentatif
Le mémorandum en question, porté par un groupe de responsables fédéraux, se présente comme une tentative de « rassemblement » visant à consolider les bases du parti dans ses zones d’implantation. Toutefois, la direction nationale de l’UFDG, par la voix de son président Cellou Dalein Diallo, a rapidement désavoué le document, estimant qu’il ne reflète ni la ligne officielle ni la stratégie politique du parti.
Dans une déclaration ferme, Cellou Dalein a dénoncé une tentative de déstabilisation orchestrée de l’intérieur, avec des motivations peu claires. Il a réaffirmé que toute décision d’orientation stratégique du parti passe par les organes légitimes, et non par des initiatives individuelles ou régionales.
Sanctions disciplinaires immédiates
Suite à la polémique, le président de l’UFDG a révoqué deux responsables fédéraux impliqués dans la diffusion du mémorandum. Cette décision vise à restaurer l’autorité de la direction du parti et à prévenir toute dérive susceptible d’alimenter des fractures internes à un moment critique pour l’opposition guinéenne.
Enjeux politiques en toile de fond
Cette affaire intervient alors que l’UFDG prépare son congrès prévu à Conakry les 19 et 20 avril 2025. Ces assises sont censées redynamiser les structures du parti, clarifier les positions stratégiques en vue du référendum constitutionnel et des futures élections générales. Dans ce contexte, toute division pourrait affaiblir la position de l’UFDG sur l’échiquier politique national.
Conclusion
La gestion de cette crise interne par Cellou Dalein Diallo traduit une volonté de préserver la cohésion et la discipline au sein de l’UFDG. Mais elle met aussi en lumière les fragilités inhérentes aux grands partis d’opposition confrontés à des dynamiques régionales, identitaires ou opportunistes.
L’avenir proche dira si cette ligne de fermeté renforcera l’unité du parti ou exacerbera les frustrations en interne. Ce qui est sûr, c’est que l’UFDG joue une carte majeure pour son avenir politique immédiat.