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Reprise des exportations de noix de cajou au Burkina Faso : une bouffée d’oxygène pour les producteurs

Le gouvernement burkinabè a annoncé, le 21 mai 2025, la levée de la suspension sur l’exportation de la noix brute de cajou. Cette décision, très attendue par les acteurs de la filière, marque une avancée significative dans le soutien à l’économie locale et à la relance du secteur agro-industriel.

Une décision favorable aux producteurs

La suspension des exportations, initialement mise en place pour favoriser la transformation locale de la noix, avait entraîné des difficultés importantes pour les producteurs et commerçants, confrontés à une chute de la demande et une accumulation des stocks.

Avec cette levée, les producteurs peuvent à nouveau accéder aux marchés extérieurs, relancer leur activité et espérer une amélioration de leurs revenus. Le Burkina Faso, qui figure parmi les principaux producteurs de cajou en Afrique de l’Ouest, voit ainsi une partie de son potentiel agricole retrouver son dynamisme.

Un équilibre à trouver entre transformation locale et exportation

Le gouvernement a toutefois insisté sur la nécessité de poursuivre les efforts pour développer la transformation locale, créatrice de valeur ajoutée et d’emplois. La reprise des exportations ne signifie donc pas un abandon de la politique d’industrialisation, mais plutôt une mesure conjoncturelle pour résoudre une crise ponctuelle.

Des incitations sont d’ailleurs prévues pour encourager les investissements dans des unités de transformation, afin que le Burkina Faso puisse à terme exporter davantage de produits finis que de matières premières brutes.

Un secteur à fort potentiel

La filière cajou emploie des dizaines de milliers de personnes au Burkina Faso, notamment dans les régions des Cascades, du Sud-Ouest et des Hauts-Bassins. Elle représente un levier important de développement rural, de lutte contre la pauvreté et de diversification de l’économie agricole.

En relâchant la pression sur les producteurs tout en maintenant une vision à long terme, le gouvernement burkinabè tente de concilier urgence économique et planification industrielle.

La reprise des exportations de noix de cajou constitue une mesure salutaire pour toute une filière en difficulté. Elle devra être accompagnée de réformes structurelles pour transformer cette ressource en moteur durable de croissance et d’autonomie économique.

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La Noix de Cajou : Un Pilier de l’Économie de la Guinée-Bissau et un Modèle de Collaboration Public-Privé

Le Secrétaire général de la Chambre de Commerce, d’Industrie, d’Agriculture et de Services (CCIAS) a souligné, mercredi à Bissau, l’importance capitale du secteur privé, incluant les producteurs, commerçants et exportateurs, dans la dynamisation de la filière de la noix de cajou, élément clé permettant à la Guinée-Bissau de maintenir sa compétitivité sur le marché international.

S’exprimant lors de la cérémonie de clôture de la campagne de commercialisation de la noix de cajou 2024, le représentant du président intérimaire de la CCIAS, Bacar Baldé, a mis en lumière le rôle stratégique de cette filière. Il a rappelé que la noix de cajou reste l’un des principaux moteurs de l’économie guinéenne, représentant plus de 90 % des exportations nationales et constituant une source de revenus essentielle pour de nombreuses familles à travers le pays.

« La campagne de commercialisation de 2024 a permis de renforcer la dynamique du secteur. Pour la première fois, les acteurs de la filière ont eu la possibilité d’acheter directement aux producteurs, ce qui a favorisé une concurrence accrue, apportant ainsi des bénéfices tant pour les producteurs que pour le gouvernement, via une collecte fiscale améliorée », a affirmé Mama Saliu Bá.

Il a toutefois souligné que l’un des principaux défis demeure la faible implication du secteur bancaire national dans le financement des opérateurs de la filière. Selon lui, les difficultés d’accès aux garanties, la lenteur des procédures judiciaires concernant les litiges commerciaux et la volatilité des prix fixés par l’État sont des obstacles majeurs à une meilleure participation des institutions financières.

De son côté, Bacar Baldé a exprimé sa gratitude envers le gouvernement pour les efforts fournis durant cette campagne, réaffirmant que la collaboration avec le secteur privé sera essentielle pour l’avenir de l’économie nationale. Il a insisté sur la nécessité de transformer les défis en opportunités pour garantir que la noix de cajou de la Guinée-Bissau demeure un pilier du développement économique du pays.

La campagne de commercialisation 2024 a permis l’exportation de 163 000 tonnes de noix de cajou, un produit clé pour la survie de milliers de familles et surnommé « l’or de la Guinée-Bissau » en raison de son impact économique majeur.