Ousmane sonko mfdc

Sénégal : Ousmane Sonko signe un accord de paix avec une faction du MFDC en Casamance

Le 24 février 2025, Ousmane Sonko, Premier ministre du Sénégal, a conclu un accord de paix avec une faction du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC). Cette entente vise à mettre fin à plusieurs décennies de conflit dans la région sud du pays.

La signature de cet accord marque une étape significative dans le processus de paix en Casamance, une région marquée par une rébellion indépendantiste depuis près de quarante ans. Les détails précis de l’accord n’ont pas été rendus publics, mais il est attendu qu’il inclue des dispositions pour le désarmement des combattants, leur réintégration dans la société civile et des initiatives de développement économique pour la région.

Cette initiative s’inscrit dans la continuité des efforts précédents pour pacifier la Casamance. En août 2022, un accord de paix avait été signé à Bissau entre le gouvernement sénégalais et le Front Sud du MFDC, sous l’égide du président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló. 

La participation directe d’Ousmane Sonko, originaire de la Casamance, dans ces négociations reflète son engagement à résoudre ce conflit de longue date. Son implication personnelle pourrait renforcer la crédibilité et l’efficacité de l’accord auprès des populations locales et des différentes factions impliquées.

Toutefois, des défis subsistent. Le MFDC est composé de plusieurs factions, et toutes ne sont pas nécessairement parties prenantes de cet accord. De plus, la mise en œuvre effective des dispositions convenues nécessitera des ressources, une coordination étroite et un engagement soutenu de toutes les parties pour assurer une paix durable en Casamance.

Cet accord représente néanmoins une avancée prometteuse vers la résolution d’un conflit qui a longtemps entravé le développement et la stabilité de cette région du Sénégal.

Macky SALL

Rapport de la Cour des comptes du Sénégal (2019 – mars 2024) : Une gestion financière sous tension

La Cour des comptes du Sénégal a publié son rapport couvrant la période 2019 – mars 2024, mettant en lumière des dysfonctionnements majeurs dans la gestion des finances publiques. Ce document, qui analyse la gestion budgétaire et comptable de l’État, révèle des pratiques irrégulières, une dette publique alarmante et des risques significatifs pesant sur l’économie nationale.

Une dette publique sous-estimée

L’un des points les plus marquants du rapport concerne le niveau réel de la dette publique. Alors que les chiffres officiels estimaient cette dernière à environ 75 % du produit intérieur brut (PIB), la Cour des comptes affirme qu’elle avoisinerait plutôt les 100 %. Cette sous-estimation s’explique par des pratiques comptables contestables, notamment des décalages dans l’enregistrement de certaines charges et une absence de prise en compte de certains engagements financiers de l’État.

Un déficit budgétaire plus important que prévu

Le rapport met également en évidence un déficit budgétaire plus important que celui annoncé par les autorités. Estimé officiellement à environ 6 % du PIB, la Cour des comptes le chiffre à plus de 10 %, soulignant des irrégularités dans la gestion des dépenses publiques et un recours excessif à l’endettement extérieur pour financer les programmes de l’État.

Des anomalies comptables et des transferts non justifiés

Outre les problèmes d’endettement et de déficit, le rapport signale des anomalies dans l’exécution budgétaire. Parmi elles, des transferts de fonds de plus de 2 500 milliards de FCFA vers des entités publiques non identifiées, sans justification ni contrôle clair. Cette opacité dans la gestion financière fait peser un risque sur la transparence et la bonne gouvernance des finances publiques.

Réactions et conséquences

La publication de ce rapport a suscité de nombreuses réactions. Le gouvernement a reconnu les difficultés budgétaires mais a contesté certaines conclusions du rapport. Ousmane Sonko, Premier ministre, a exprimé ses inquiétudes quant à la situation financière du pays, tout en s’engageant à mettre en place des réformes pour améliorer la gestion des finances publiques.

Perspectives et recommandations

La Cour des comptes recommande une amélioration des mécanismes de contrôle et une plus grande transparence dans l’exécution budgétaire. Parmi les mesures préconisées figurent :

  • Un audit approfondi des engagements financiers de l’État.
  • Une meilleure surveillance des dépenses publiques.
  • Une politique d’endettement plus prudente.
  • Une révision des procédures comptables pour refléter plus fidèlement la situation financière du pays.

Le rapport de la Cour des comptes met en lumière les défis financiers majeurs auxquels le Sénégal doit faire face. Son impact sur la politique économique du pays et sur la confiance des investisseurs sera déterminant dans les années à venir.

Ousmane Sonko

Sénégal : Lancement de la Phase 2 du Projet d’Approvisionnement en Eau Potable pour 2 Millions de Personnes

Le Premier ministre Ousmane Sonko a officiellement lancé, ce matin à Fass Touré, dans le département de Kébémer, la deuxième phase du Projet d’approvisionnement en eau potable. Cette initiative vise à améliorer durablement l’accès à l’eau potable pour plus de deux millions de Sénégalais vivant en milieu rural.

Un engagement pour l’équité et la transparence

Lors de son discours, le Premier ministre a mis en avant l’importance d’une gestion optimisée et transparente des investissements publics. Il a rappelé que ce projet s’inscrit dans une politique nationale visant à réduire les disparités entre zones urbaines et rurales en matière d’accès à l’eau.

« Notre ambition est de garantir que chaque citoyen, où qu’il se trouve, puisse bénéficier d’un accès équitable à l’eau potable. Ce projet reflète notre engagement à assurer une distribution plus juste et efficace des ressources », a déclaré Ousmane Sonko.

Un projet structurant pour le développement durable

Alignée sur l’Agenda National de Transformation Sénégal 2050, cette phase du projet répond à un impératif de justice sociale et de développement durable. L’accès sécurisé à l’eau, reconnu comme un droit fondamental par les Nations Unies, est une priorité absolue pour le gouvernement.

Avec un budget de 64 milliards FCFA, cette seconde phase prévoit la construction de 85 forages, 89 châteaux d’eau et l’installation de 5250 compteurs. De plus, un réseau de 1450 km de conduites et plus de 18 000 branchements particuliers seront déployés dans toutes les régions du pays, à l’exception de Dakar.

Un impact significatif sur les populations

Grâce à ces infrastructures, plus de 2 millions de personnes bénéficieront directement d’un accès amélioré à l’eau potable. Ce projet marque ainsi une avancée cruciale dans la lutte contre les inégalités et contribue à une amélioration significative des conditions de vie en milieu rural.

Le gouvernement entend poursuivre ces efforts pour faire de l’accès à l’eau une réalité pour tous, renforçant ainsi la résilience des populations face aux défis environnementaux et sanitaires.