Umaro Sissoco Embaló

Guinée-Bissau : Umaro Sissoco Embaló officialise sa candidature pour un second mandat

La Guinée-Bissau est au cœur d’une actualité politique brûlante. Le président en exercice, Umaro Sissoco Embaló, a officiellement annoncé sa candidature à un second mandat lors de l’élection présidentielle prévue pour le 23 novembre 2025. Cette déclaration marque un revirement majeur par rapport à ses engagements antérieurs, où il affirmait en septembre 2024 qu’il ne briguerait pas un nouveau mandat.

Une volte-face qui suscite la controverse

L’annonce de cette candidature intervient dans un climat politique déjà tendu. L’opposition conteste la légitimité du mandat actuel du président, estimant qu’il a pris fin en février 2025. La Cour suprême, pour sa part, a statué que le mandat d’Embaló se termine le 4 septembre 2025. Ce flou juridique alimente les tensions et polarise la scène politique nationale.

Une opposition mobilisée

Face à cette situation, plusieurs partis d’opposition ont appelé à des actions de protestation, menaçant de « paralyser » le pays si des mesures concrètes ne sont pas prises pour clarifier le processus électoral et garantir une transition démocratique. Ils dénoncent une tentative de confiscation du pouvoir par le président sortant.

Une CEDEAO en retrait

La tentative de médiation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a été avortée. Sa mission, déployée pour apaiser les tensions, a quitté le pays prématurément, citant des menaces proférées à l’encontre de ses membres par le chef de l’État.

Des incertitudes à l’horizon

Cette candidature inattendue relance le débat sur la stabilité institutionnelle du pays et sur la crédibilité du processus électoral. La communauté internationale, de plus en plus attentive, appelle au respect des principes démocratiques et à une organisation transparente des élections.

La Guinée-Bissau entre ainsi dans une phase décisive de son histoire politique, où chaque acte posé pourrait redéfinir l’avenir du pays. Reste à savoir si cette nouvelle candidature d’Embaló renforcera ou affaiblira la fragile démocratie bissau-guinéenne.

Embalo - Guinée-Bissau

Guinée-Bissau : Vers des élections anticipées dans un climat politique tendu

Le président de la République de Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, a tenu une réunion avec les partis politiques afin de fixer la date des élections présidentielles et législatives anticipées. Conformément à un décret présidentiel publié le 7 mars 2025, ces élections auront lieu le 23 novembre 2025, avancées d’une semaine par rapport à la date initialement annoncée du 30 novembre.

Une décision sur fond de tensions politiques

Cette décision intervient dans un contexte de crise institutionnelle marquée par des contestations sur la légitimité du président en place. L’opposition affirme que le mandat d’Umaro Sissoco Embaló a expiré en février 2025, tandis que la Cour suprême de justice a statué que son mandat prendra fin le 4 septembre 2025. Face à cette incertitude, plusieurs partis d’opposition ont menacé de paralyser le pays à partir du 27 février, exigeant des clarifications sur le processus électoral et la transition politique.

Une implication controversée de la CEDEAO

Afin de faciliter une issue pacifique, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a envoyé une mission de médiation pour tenter de trouver un terrain d’entente entre les différentes parties. Cependant, cette mission a été interrompue de manière abrupte après des menaces présumées de la part du président Embaló, compliquant davantage le climat politique du pays.

Une candidature en contradiction avec des engagements antérieurs

En septembre 2024, Umaro Sissoco Embaló avait publiquement déclaré qu’il ne briguerait pas un second mandat. Toutefois, dans un revirement politique, il a annoncé son intention de se présenter à l’élection présidentielle de novembre 2025, ravivant les tensions et soulevant des questions sur la stabilité politique et institutionnelle de la Guinée-Bissau.

Vers une campagne électorale sous haute tension

Avec cette décision d’organiser les élections en novembre, la Guinée-Bissau entre dans une période d’intense activité politique. La campagne électorale s’annonce tendue, marquée par des affrontements entre l’exécutif et l’opposition, ainsi que par des craintes sur la transparence du scrutin.

Alors que la communauté internationale surveille de près l’évolution de la situation, les acteurs politiques locaux devront faire preuve de responsabilité pour garantir un processus électoral libre et apaisé. La stabilité du pays en dépend.

Embalo - Guinée-Bissau

Guinée-Bissau : Retour du président Embalo dans un climat politique tendu avec la Cédéao

Le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, est rentré dans son pays ce 3 mars 2025 après une série de rencontres internationales, notamment avec son homologue russe Vladimir Poutine. Ce retour intervient dans un contexte politique particulièrement tendu, marqué par des tensions croissantes avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et des contestations internes sur la légitimité de son mandat.

Un différend sur la durée du mandat présidentiel

Au cœur des tensions actuelles figure la question de la fin du mandat d’Embalo. Élu en 2019 et investi en février 2020, son mandat présidentiel de cinq ans est censé arriver à son terme. Cependant, un débat juridique et politique agite la classe politique bissau-guinéenne :

L’opposition estime que son mandat a pris fin le 27 février 2025, date à laquelle un nouveau président aurait dû être élu selon la Constitution.

La Cour suprême de justice, pour sa part, a statué que le mandat présidentiel prendrait fin le 4 septembre 2025, permettant ainsi à Embalo de rester en fonction jusqu’à cette échéance.

Face à ces divergences, le président Embalo a récemment annoncé que les élections présidentielle et législatives se tiendront le 30 novembre 2025, une décision qui ne satisfait pas ses opposants.

 

Les tensions avec la Cédéao

Dans ce climat d’incertitude, la Cédéao a envoyé une mission diplomatique en Guinée-Bissau entre le 21 et le 28 février 2025 pour tenter de favoriser un consensus entre les différentes parties. Cependant, la situation s’est rapidement envenimée :

•Le président Embalo a jugé la mission de la Cédéao comme une tentative d’ingérence et a menacé de l’expulser du pays, affirmant que la Guinée-Bissau n’était pas une “République bananière”.

•En réaction, la mission de la Cédéao a écourté son séjour, quittant précipitamment Bissau le 1ᵉʳ mars 2025.

Ce bras de fer diplomatique complique encore davantage la situation politique du pays et met en lumière une rupture de confiance entre la Guinée-Bissau et l’organisation sous-régionale.

 

Une opposition qui promet une mobilisation massive

Face à ce qu’elle considère comme une tentative de maintien au pouvoir illégitime, l’opposition guinéenne, menée notamment par :

Domingos Simões Pereira (chef de la Plateforme PAI Terra Ranka)

Nuno Gomes Nabiam (Alliance Patriotique Inclusive – API)

a promis de “paralyser le pays” à travers des manifestations de grande ampleur. Des rassemblements ont déjà été organisés dans certaines villes, appelant à un respect strict du calendrier constitutionnel.

Le risque d’un affrontement entre partisans du gouvernement et forces d’opposition inquiète la communauté internationale, qui redoute une nouvelle crise politique et sécuritaire en Guinée-Bissau.

 

Un réalignement stratégique vers la Russie ?

Dans ce contexte de tensions internes et de distanciation avec la Cédéao, le président Embalo semble chercher de nouveaux alliés internationaux. Récemment, il s’est entretenu avec le président russe Vladimir Poutine, abordant des sujets liés à :

• La coopération économique

• Le partenariat sécuritaire

Cette rencontre pourrait signaler un réalignement stratégique de la Guinée-Bissau vers Moscou, au moment où plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, comme le Mali, le Burkina Faso et le Niger, ont pris leurs distances avec la France et les institutions ouest-africaines.

 

Quelle issue pour la Guinée-Bissau ?

La situation en Guinée-Bissau reste extrêmement volatile. Plusieurs scénarios sont envisageables dans les prochains mois :

1.Un apaisement politique, avec un dialogue entre le gouvernement et l’opposition sous l’égide d’acteurs internationaux.

2.Une intensification des tensions, pouvant mener à une crise politique plus grave, voire à des troubles sociaux.

3.Un durcissement du régime, avec une répression des manifestations et une gouvernance de plus en plus autoritaire.

La Cédéao et d’autres partenaires internationaux devront surveiller de près l’évolution de la situation pour éviter une nouvelle crise en Afrique de l’Ouest.

Ousmane sonko mfdc

Sénégal : Ousmane Sonko signe un accord de paix avec une faction du MFDC en Casamance

Le 24 février 2025, Ousmane Sonko, Premier ministre du Sénégal, a conclu un accord de paix avec une faction du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC). Cette entente vise à mettre fin à plusieurs décennies de conflit dans la région sud du pays.

La signature de cet accord marque une étape significative dans le processus de paix en Casamance, une région marquée par une rébellion indépendantiste depuis près de quarante ans. Les détails précis de l’accord n’ont pas été rendus publics, mais il est attendu qu’il inclue des dispositions pour le désarmement des combattants, leur réintégration dans la société civile et des initiatives de développement économique pour la région.

Cette initiative s’inscrit dans la continuité des efforts précédents pour pacifier la Casamance. En août 2022, un accord de paix avait été signé à Bissau entre le gouvernement sénégalais et le Front Sud du MFDC, sous l’égide du président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló. 

La participation directe d’Ousmane Sonko, originaire de la Casamance, dans ces négociations reflète son engagement à résoudre ce conflit de longue date. Son implication personnelle pourrait renforcer la crédibilité et l’efficacité de l’accord auprès des populations locales et des différentes factions impliquées.

Toutefois, des défis subsistent. Le MFDC est composé de plusieurs factions, et toutes ne sont pas nécessairement parties prenantes de cet accord. De plus, la mise en œuvre effective des dispositions convenues nécessitera des ressources, une coordination étroite et un engagement soutenu de toutes les parties pour assurer une paix durable en Casamance.

Cet accord représente néanmoins une avancée prometteuse vers la résolution d’un conflit qui a longtemps entravé le développement et la stabilité de cette région du Sénégal.