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Lutte contre la fistule obstétricale au Niger : lancement d’un camp de chirurgie pour les cas complexes

Dans le cadre de la lutte contre la fistule génitale féminine, les autorités sanitaires nigériennes, en collaboration avec leurs partenaires, ont procédé au lancement officiel d’un camp de chirurgie dédié aux cas complexes de fistule obstétricale. Cette initiative, organisée à l’hôpital national de Niamey, s’inscrit dans une dynamique de renforcement des soins spécialisés à destination des femmes vivant avec cette pathologie invalidante.

Le camp chirurgical, qui s’étendra sur plusieurs jours, mobilise une équipe multidisciplinaire de chirurgiens nationaux et internationaux expérimentés dans la prise en charge des fistules complexes. Il vise à offrir des interventions chirurgicales gratuites, améliorer la qualité des soins apportés aux patientes, mais aussi renforcer les compétences techniques du personnel de santé local.

Lors de la cérémonie de lancement, la ministre déléguée chargée de la Santé de la Reproduction a salué l’engagement des acteurs impliqués dans cette opération. « Ce camp de chirurgie est une réponse humanitaire et médicale à un drame silencieux qui détruit la vie de milliers de femmes. En redonnant leur dignité à ces femmes, nous consolidons notre engagement pour une société plus juste et plus équitable », a-t-elle affirmé.

Cette opération bénéficie du soutien technique et financier de partenaires tels que l’UNFPA, l’Organisation Ouest-Africaine de la Santé (OOAS), ainsi que des ONG spécialisées dans la santé reproductive. En plus des interventions chirurgicales, le programme prévoit un accompagnement psychosocial, une assistance à la réinsertion économique et des campagnes de sensibilisation communautaire.

Le lancement de ce camp chirurgical s’inscrit dans le Plan national de lutte contre la fistule au Niger, avec pour objectif l’élimination de cette pathologie d’ici 2030, conformément aux engagements internationaux pris par le pays.

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Niamey accueille la première réunion des ministres de la Santé de l’AES.

La capitale nigérienne, Niamey, a abrité ce mardi 3 juin 2025 la toute première réunion des ministres de la Santé des pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), réunissant le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Cette rencontre historique s’inscrit dans le cadre de la coopération renforcée entre les trois États sahéliens en matière de santé publique et de souveraineté sanitaire.

Objectif : mutualiser les ressources et les politiques sanitaires

La réunion a permis aux ministres en charge de la Santé des pays membres de poser les jalons d’une stratégie commune visant à améliorer l’accès aux soins, renforcer les systèmes de santé et coordonner les réponses aux urgences sanitaires régionales. Il a été question de la mise en place d’un cadre institutionnel de coopération, d’un programme de santé intégré AES, ainsi que du développement d’une industrie pharmaceutique locale.

Santé communautaire, sécurité sanitaire et souveraineté au cœur des échanges

Les échanges ont également porté sur les défis communs : faible couverture sanitaire, pénurie de personnel qualifié, dépendance en matière d’approvisionnement en médicaments, et recrudescence des maladies transmissibles. Les ministres ont exprimé leur volonté de bâtir une politique de santé communautaire efficace, fondée sur la prévention, la résilience et la solidarité régionale.

Vers une agence régionale de santé de l’AES

À l’issue de la réunion, les participants ont convenu de la création prochaine d’une Agence de la Santé de l’AES, chargée de coordonner les politiques de santé publique, de promouvoir la recherche médicale, et d’assurer la veille sanitaire transfrontalière. Un comité technique a été mis en place pour finaliser le projet.

 

Tchad

Tchad : Nouvelles initiatives pour élargir l’accès à la couverture santé universelle

Le gouvernement tchadien a intensifié ses efforts pour mettre en œuvre la Couverture Santé Universelle (CSU), visant à garantir à tous les citoyens un accès équitable à des soins de santé de qualité sans difficultés financières.

Initiatives récentes

Collecte de données pour les populations vulnérables : En juillet 2024, le ministre de la Santé Publique, Dr. Abdelmadjid Abderahim, a lancé la collecte de données des personnes économiquement démunies. Cette opération vise à identifier les populations vulnérables afin de leur assurer un accès équitable aux soins de santé dans le cadre de la CSU.

Participation à des forums internationaux : En avril 2024, le Directeur Général de la Caisse Nationale d’Assurance Santé (CNAS), M. Barnabas Sing-Yabé, a représenté le Tchad à une réunion de haut niveau sur la santé de la reproduction à Cotonou, au Bénin. Cet engagement souligne la volonté du pays d’améliorer la santé maternelle et infantile.

Défis persistants

Malgré ces avancées, le Tchad continue de faire face à des défis majeurs, notamment le financement durable de la CSU et l’amélioration des infrastructures sanitaires. Les paiements directs des ménages constituent environ 64,4% des dépenses totales de santé, ce qui peut entraîner un risque financier pour les familles.

Initiatives en cours

Pour renforcer la CSU, le gouvernement a adopté des documents d’orientation pour le dispositif d’assurance santé et participe à des projets régionaux comme le SWEDD, visant à améliorer l’accès des femmes aux services de santé reproductive, maternelle et infantile de qualité.

Le Tchad a accompli des progrès notables dans l’instauration de la CSU, avec des initiatives ciblées pour améliorer l’accès aux soins. Néanmoins, une collaboration continue entre le gouvernement, les partenaires internationaux et la société civile est essentielle pour surmonter les défis persistants et assurer une couverture santé universelle efficace et durable pour tous les citoyens.

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Inauguration d’une Centrale d’Oxygène à Labé : Une Avancée Majeure pour la Santé Régionale

La nouvelle centrale d’oxygène de l’hôpital régional de Labé représente un progrès significatif pour le système de santé guinéen. Points clés :

Impacts principaux :

  • Fourniture d’oxygène aux hôpitaux préfectoraux de la région
  • Réduction des évacuations médicales coûteuses vers Conakry
  • Amélioration des soins dans les services critiques (blocs opératoires, maternité, réanimation)
  • Contribution à la lutte contre la mortalité maternelle et infantile

Contexte politique :

  • Initiative s’inscrivant dans la vision du président Mamadi Doumbouya
  • Priorité nationale de transformation du système de santé
  • Soutien financier du Fonds Mondial

Perspectives :

  • Autres projets en cours : centres d’hémodialyse, centres de santé améliorés
  • Prochaine inauguration d’une centrale d’oxygène à N’Zérékoré

Cette infrastructure marque une étape importante vers la modernisation et l’amélioration de l’accès aux soins en Guinée.