En février 2025, la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec) a signé un contrat d’affermage avec le gouvernement de la République du Congo, lui confiant pour dix ans la distribution et la commercialisation de l’électricité dans le pays. Cet accord prévoyait que la Senelec, via sa filiale locale, assurerait la gestion, l’entretien, la maintenance et l’amélioration des performances du service public de l’électricité.
Cependant, ce contrat a suscité des tensions au sein de la société publique congolaise Énergie Électrique du Congo (E2C). Les travailleurs syndiqués ont exprimé leur opposition, craignant pour leur emploi et remettant en question l’expertise de la Senelec. Ils ont organisé des manifestations et ont exigé l’annulation du contrat, menaçant de grèves si leurs revendications n’étaient pas entendues.
En réponse à ces protestations, le président de l’Assemblée nationale congolaise, Isidore Mvouba, a annoncé le 27 février 2025 la suspension du contrat en attendant l’avis d’une commission technique placée sous l’égide de la Primature. Il a exprimé sa volonté d’éviter des troubles sociaux, surtout à l’approche d’échéances électorales majeures.
À ce jour, la Senelec n’a pas été officiellement informée d’une rupture définitive du contrat par le gouvernement congolais. La situation demeure donc en suspens, dans l’attente des conclusions de la commission technique et des décisions officielles qui en découleront.