Le mercredi 26 mars 2025, le Président de la transition, le Général Mamadi Doumbouya, a posé un acte symbolique et historique en annonçant la prise en charge totale de l’indemnisation des victimes des tragiques événements du 28 septembre 2009. Cette décision s’inscrit dans une démarche de justice, de mémoire et de réconciliation nationale.
Un engagement fort de l’État
Par décret, le chef de l’État a décidé que l’« intégralité des frais d’indemnisation des victimes serait financée par le Budget National de Développement (BND) ». Cette mesure vient répondre à une attente de longue date des survivants et familles des victimes, qui ont trop souvent été laissés pour compte dans le processus de justice.
Une justice rendue, des droits enfin reconnus
Cette annonce intervient après la fin du procès historique du massacre du 28 septembre, dont le verdict, rendu en juillet 2024, a condamné plusieurs anciens responsables militaires et politiques pour crimes contre l’humanité. Le tribunal avait également ordonné le versement de réparations financières aux victimes :
- 1,5 milliard GNF pour les victimes de viols
- 1 milliard GNF pour les victimes de meurtres ou disparitions
- 500 millions GNF pour les cas de pillages
- 200 millions GNF pour les cas de torture ou de violences physiques
Une volonté de réparation et de réconciliation
L’engagement du Président Doumbouya va au-delà d’une simple compensation financière. Il constitue une reconnaissance officielle du préjudice subi et une volonté affichée de tourner la page sur un chapitre sombre de l’histoire guinéenne, sans pour autant l’oublier.
Des efforts sont également attendus pour assurer la mise en œuvre effective de ces indemnisations et pour accompagner les victimes sur les plans psychologique, médical et social.
En décidant de prendre en charge l’indemnisation des victimes du 28 septembre 2009, le Président Mamadi Doumbouya envoie un message fort : la Guinée ne renonce ni à la justice ni à la mémoire. Il s’agit d’une avancée significative vers une société plus juste, plus humaine et plus réconciliée avec elle-même.