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Burkina Faso : Objectif de 20 000 tonnes de pommes de cajou transformées par an d’ici 2030

Le Burkina Faso ambitionne d’accélérer la transformation locale de ses ressources agricoles, notamment dans la filière anacarde. Le pays vise à atteindre une capacité annuelle de transformation de 20 000 tonnes de pommes de cajou d’ici à 2030, a déclaré Ouémihié Clément Attiou, directeur général du Conseil burkinabè des filières agropastorales et halieutiques (CBF), dans une interview accordée au quotidien Sidwaya, publiée le 1er juin 2025.

Cet objectif s’inscrit dans le cadre de la deuxième phase de la Stratégie nationale de développement de la filière anacarde (SNDFA), qui couvre la période 2025-2029. Il s’agit de valoriser davantage cette culture porteuse pour l’économie nationale en renforçant les capacités de transformation locale, créant ainsi plus de valeur ajoutée, d’emplois et de revenus pour les producteurs.

La mise en œuvre de cette stratégie implique le développement des infrastructures de transformation, la professionnalisation des acteurs de la filière, et un meilleur accès aux marchés régionaux et internationaux pour les produits transformés.

En misant sur la transformation locale, le gouvernement burkinabè entend réduire sa dépendance aux exportations de noix brutes et mieux positionner le pays sur le marché de l’anacarde, en pleine expansion à l’échelle mondiale.

cafe cacao

Guinée : L’agrobusiness, levier stratégique de développement en Guinée forestière et en Haute-Guinée

Dans un pays où plus de 60 % de la population active vit de l’agriculture, le développement de l’agrobusiness s’impose comme une priorité nationale. En Guinée forestière comme en Haute-Guinée, deux zones à fort potentiel agro-écologique, l’État et les acteurs privés s’engagent progressivement dans une dynamique visant à moderniser les filières agricoles, créer de la valeur ajoutée locale, et stimuler l’économie rurale.

Un potentiel agricole encore sous-exploité

La Guinée forestière bénéficie de sols fertiles, d’un climat humide favorable à la culture du café, cacao, riz, palmier à huile et ananas, tandis que la Haute-Guinée offre de vastes espaces pour la culture du coton, du fonio, du maïs, du niébé, du sorgho, ainsi que l’élevage extensif.

Pourtant, ces ressources restent peu valorisées, faute de :

  • Matériels agricoles modernes,

  • Infrastructures de transformation,

  • Accès au financement et au foncier sécurisé,

  • Chaînes logistiques fiables pour l’export.

Vers une approche intégrée de l’agrobusiness

Aujourd’hui, l’approche change. L’État guinéen, appuyé par des partenaires techniques et des investisseurs, soutient des projets structurants visant à :

  • Promouvoir l’agriculture contractuelle et les pôles de croissance agricole,

  • Mettre en place des unités agro-industrielles de transformation locale (riz, huile, jus, farine, etc.),

  • Créer des zones d’aménagement agricoles planifiées (ZAAP),

  • Renforcer l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes dans les chaînes de valeur.

Une opportunité pour les investisseurs

Ces régions offrent une fenêtre d’investissement unique dans :

  • La production à grande échelle (maraîchage, élevage, fruiticulture),

  • La transformation agroalimentaire (usines, séchoirs, silos, etc.),

  • Les services agricoles (agro-tech, irrigation, maintenance),

  • L’agritourisme et les marchés verts.

Des incitations fiscales sont proposées par l’État pour attirer des capitaux privés.

Impact attendu : emploi, sécurité alimentaire, industrialisation

Le développement de l’agrobusiness est un moteur pour :

  • Créer des emplois décents en milieu rural,

  • Réduire la dépendance aux importations alimentaires,

  • Lutter contre la pauvreté et les migrations internes,

  • Favoriser la transition vers une économie plus diversifiée et durable.

En Guinée forestière comme en Haute-Guinée, l’agriculture traditionnelle a vocation à devenir un véritable business moderne, créateur de richesse, d’emplois et de stabilité sociale. Pour réussir cette transition, l’accompagnement des agriculteurs, l’innovation technologique et la structuration des marchés sont essentiels.

L’agrobusiness n’est plus une option, c’est une voie stratégique vers l’émergence.