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Guinée : Relance stratégique des projets miniers – zoom sur l’or, la bauxite et le Simandou

La Guinée, riche en ressources naturelles, s’affirme comme un acteur minier majeur en Afrique de l’Ouest. Avec une stratégie nationale orientée vers la valorisation locale et la transparence dans la gouvernance des ressources, le pays relance plusieurs projets structurants, notamment dans l’or, la bauxite et le fer (Simandou), dans un contexte global favorable.

L’or : la relance des activités d’exploration

Alors que le cours de l’or atteint des sommets, la société australienne Volt Resources a récemment annoncé la reprise de ses activités de prospection aurifère dans plusieurs zones de Guinée. Cette relance devrait :

  • Attirer de nouveaux investisseurs étrangers,

  • Créer des emplois directs en milieu rural,

  • Stimuler les recettes d’exportation de l’État.

Le gouvernement affiche sa volonté de réguler davantage le secteur de l’or artisanal et de favoriser la transformation locale par la mise en place de chaînes de valeur aurifères durables.

La bauxite : cap sur la transformation locale

La Guinée détient les plus grandes réserves mondiales de bauxite, matière première essentielle à la production d’aluminium. Aujourd’hui, plus de 80 % des exportations sont constituées de minerai brut.

Mais les autorités ont lancé un plan ambitieux de transformation locale, incluant :

  • Le développement d’usines d’alumine (comme celle en construction à Boffa),

  • Le renforcement des infrastructures portuaires et ferroviaires,

  • Des incitations aux partenariats public-privé dans la transformation.

Objectif : industrialiser la filière bauxite et générer plus de valeur ajoutée pour l’économie nationale.

Le projet Simandou : enfin sur les rails

Symbole des ambitions minières guinéennes, le projet Simandou, l’un des plus grands gisements de fer au monde, connaît une avancée notable après des années d’inertie.

Porté par un consortium sino-singapourien et la SMB-Winning, Simandou comprend :

  • La construction d’un chemin de fer de plus de 600 km,

  • Un port en eau profonde à Moribaya (Forécariah),

  • Des engagements pour la localisation de l’emploi et des services.

Le projet, sous supervision du Comité stratégique présidé par la Présidence de la République, est perçu comme un levier de transformation économique structurelle.

Transparence, retombées locales et durabilité

La relance des grands projets miniers s’accompagne de nouvelles exigences :

  • Transparence contractuelle et fiscale,

  • Responsabilité environnementale,

  • Participation des communautés locales aux bénéfices des projets.

Le gouvernement souhaite faire du secteur extractif un pilier de développement durable, au service de l’emploi, des infrastructures et de l’émergence économique.

Avec une stratégie claire et des partenaires engagés, la Guinée s’apprête à changer d’échelle dans l’exploitation de ses ressources minières. La relance simultanée de l’or, de la bauxite et du fer place le pays dans une trajectoire prometteuse, à condition que la bonne gouvernance et l’inclusion locale restent au cœur du modèle de croissance.

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Simandou : La Guinée trace sa voie vers un développement durable et stratégique

Djiba Djakité, ministre directeur du cabinet de la Présidence de la République de Guinée et président du Comité Stratégique de Simandou, expose avec clarté et conviction la vision stratégique portée par le chef de l’État, le Général Mamadi Doumbouya, autour du projet Simandou.

Plus qu’un projet minier, Simandou est un levier majeur de transformation économique, sociale et politique pour la Guinée. Ce projet ambitieux repose sur une approche de co-développement, une gouvernance renouvelée, et une volonté affirmée d’ancrer durablement la valeur ajoutée sur le territoire guinéen. Mines, infrastructures ferroviaires, ports, transformation locale du minerai : chaque composante est pensée pour stimuler l’industrialisation du pays, renforcer la souveraineté économique et faire de la Guinée un hub logistique régional.

La vidéo revient aussi sur les innovations majeures du projet :

  • Partenariat public-privé équilibré, avec une participation directe de l’État dans la Compagnie du Transguinéen ;
  • Inclusion du contenu local dans les contrats de long terme ;
  • Standards ESG rigoureux intégrés dès la conception ;
  • Et un guichet unique “Simandou”, pour fluidifier les procédures et garantir la livraison des infrastructures dans les délais.

Regardez cette intervention marquante pour mieux comprendre comment la Guinée entend transformer une richesse minérale en moteur de développement partagé, et inscrire le projet Simandou dans une dynamique panafricaine de croissance durable.

 

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Baowu Accélère le Projet Simandou et Renforce Sa Présence en Afrique

China Baowu Steel Group s’engage à faire entrer le projet Simandou en production d’ici fin 2025, renforçant ainsi sa présence en Afrique. Jiang Gongyang, vice-président de Baowu Resources, souligne l’importance de respecter les délais fixés par la Guinée.

Une Course Contre la Montre

Pour tenir l’échéance, Baowu doit finaliser les infrastructures – mines, ports et 650 km de voie ferrée – avant la saison des pluies. Ce projet, relancé en 2021 sous l’impulsion du président Mamadi Doumbouya, est en chantier depuis près de 30 ans.

Un Investissement de 6 Milliards de Dollars

Baowu, actionnaire des blocs 1 et 2 avec Winning Consortium Simandou (WCS) depuis 2024 et des blocs 3 et 4 avec Rio Tinto depuis 2012, mobilise 6 milliards de dollars, dont 1,5 milliard pour ces derniers. L’ensemble du projet requiert 20 milliards de dollars.

Un Fer de Haute Qualité pour un Acier Plus Vert

Simandou permettra à Baowu, qui produit 130 millions de tonnes d’acier par an, de sécuriser son approvisionnement en fer de haute qualité, essentiel pour un acier bas carbone prisé sur le marché.

Vers une Transformation Locale

Baowu envisage une usine de pellets en Guinée pour améliorer la chaîne de valeur locale et optimiser le transport du minerai.

Une Expansion Africaine

Outre Simandou, Baowu se développe en Afrique avec une production de fer au Liberia et une étude de faisabilité au Cameroun, renforçant ainsi son engagement sur le continent.

 

D’après un article de Jeune Afrique, adapté par nos soins.