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Lutte contre la fistule obstétricale au Niger : lancement d’un camp de chirurgie pour les cas complexes

Dans le cadre de la lutte contre la fistule génitale féminine, les autorités sanitaires nigériennes, en collaboration avec leurs partenaires, ont procédé au lancement officiel d’un camp de chirurgie dédié aux cas complexes de fistule obstétricale. Cette initiative, organisée à l’hôpital national de Niamey, s’inscrit dans une dynamique de renforcement des soins spécialisés à destination des femmes vivant avec cette pathologie invalidante.

Le camp chirurgical, qui s’étendra sur plusieurs jours, mobilise une équipe multidisciplinaire de chirurgiens nationaux et internationaux expérimentés dans la prise en charge des fistules complexes. Il vise à offrir des interventions chirurgicales gratuites, améliorer la qualité des soins apportés aux patientes, mais aussi renforcer les compétences techniques du personnel de santé local.

Lors de la cérémonie de lancement, la ministre déléguée chargée de la Santé de la Reproduction a salué l’engagement des acteurs impliqués dans cette opération. « Ce camp de chirurgie est une réponse humanitaire et médicale à un drame silencieux qui détruit la vie de milliers de femmes. En redonnant leur dignité à ces femmes, nous consolidons notre engagement pour une société plus juste et plus équitable », a-t-elle affirmé.

Cette opération bénéficie du soutien technique et financier de partenaires tels que l’UNFPA, l’Organisation Ouest-Africaine de la Santé (OOAS), ainsi que des ONG spécialisées dans la santé reproductive. En plus des interventions chirurgicales, le programme prévoit un accompagnement psychosocial, une assistance à la réinsertion économique et des campagnes de sensibilisation communautaire.

Le lancement de ce camp chirurgical s’inscrit dans le Plan national de lutte contre la fistule au Niger, avec pour objectif l’élimination de cette pathologie d’ici 2030, conformément aux engagements internationaux pris par le pays.

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Rencontre diplomatique à Tokyo : la Guinée et le Japon renforcent leur coopération

En marge de la célébration de la Journée nationale de la Guinée à l’Exposition universelle 2025 au Japon, le Premier ministre guinéen, Amadou Oury Bah, a été reçu par Yoshimasa Hayashi, chef de cabinet du gouvernement japonais. Cette rencontre de haut niveau a été l’occasion d’aborder les perspectives de renforcement des relations bilatérales entre Conakry et Tokyo.

Le chef du gouvernement guinéen a souligné l’importance stratégique des liens entre les deux pays et a invité le Japon à intensifier son soutien aux efforts de transformation économique de la Guinée. De son côté, Yoshimasa Hayashi a assuré, ce jeudi 12 juin, de l’engagement continu de son pays à accompagner la stabilité et le développement des infrastructures guinéennes.

Le responsable japonais a également salué les avancées du projet minier de Simandou, tout en encourageant son alignement avec les objectifs de l’Agenda 2063 de l’Union africaine. Il a exprimé l’espoir que cette initiative puisse devenir un modèle de développement pour d’autres nations africaines.

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Le Sénégal s’offre une victoire historique face à l’Angleterre (3-1).

Le mardi 10 juin 2025 restera gravé dans l’histoire du football sénégalais. À Nottingham, les Lions de la Teranga ont réalisé un véritable exploit en s’imposant 3-1 face à l’Angleterre, une des grandes nations du football mondial. Cette victoire, en match amical, n’a rien d’anodin : elle marque la toute première défaite de l’équipe anglaise contre une sélection africaine en 22 confrontations.

Pourtant, la rencontre avait mal commencé pour les Sénégalais. Dès la 7e minute, Harry Kane profitait d’une erreur défensive pour ouvrir le score. Mais loin de se laisser abattre, les hommes d’Aliou Cissé ont rapidement réagi avec rigueur et discipline. À la 40e minute, Ismaïla Sarr égalise sur un superbe mouvement collectif. Au retour des vestiaires, le Sénégal monte en intensité : Habib Diarra double la mise à la 62e minute, avant que Cheikh Sabaly ne vienne sceller la victoire dans les arrêts de jeu (90+3e).

Un match tactiquement maîtrisé

Tout au long de la rencontre, les Lions ont affiché une organisation solide et un pressing efficace, mettant en difficulté la défense anglaise. Avec neuf tirs cadrés contre quatre pour leurs adversaires, les Sénégalais ont su concrétiser leurs occasions tout en restant solides derrière.

Cette performance impressionne d’autant plus qu’elle intervient face à une équipe anglaise en quête de stabilité sous les ordres de Thomas Tuchel. L’ancien coach du PSG, déjà critiqué pour certains choix tactiques, voit son équipe concéder une défaite inquiétante à quelques mois des échéances internationales.

Un signal fort du Sénégal

Plus qu’un simple succès amical, cette victoire du Sénégal envoie un signal fort à la planète football. Elle confirme la montée en puissance de cette génération dorée, déjà championne d’Afrique en 2022, et renforce les ambitions des Lions sur la scène mondiale.

De son côté, l’Angleterre devra tirer les leçons de ce revers. Entre erreurs individuelles, manque d’intensité et fragilité défensive, les Three Lions semblent encore loin de leur meilleur niveau.


Score final : Angleterre 1 – 3 Sénégal
Buteurs :

  • Angleterre : H. Kane (7′)

  • Sénégal : I. Sarr (40′), H. Diarra (62′), C. Sabaly (90+3′)

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Burkina Faso : Objectif de 20 000 tonnes de pommes de cajou transformées par an d’ici 2030

Le Burkina Faso ambitionne d’accélérer la transformation locale de ses ressources agricoles, notamment dans la filière anacarde. Le pays vise à atteindre une capacité annuelle de transformation de 20 000 tonnes de pommes de cajou d’ici à 2030, a déclaré Ouémihié Clément Attiou, directeur général du Conseil burkinabè des filières agropastorales et halieutiques (CBF), dans une interview accordée au quotidien Sidwaya, publiée le 1er juin 2025.

Cet objectif s’inscrit dans le cadre de la deuxième phase de la Stratégie nationale de développement de la filière anacarde (SNDFA), qui couvre la période 2025-2029. Il s’agit de valoriser davantage cette culture porteuse pour l’économie nationale en renforçant les capacités de transformation locale, créant ainsi plus de valeur ajoutée, d’emplois et de revenus pour les producteurs.

La mise en œuvre de cette stratégie implique le développement des infrastructures de transformation, la professionnalisation des acteurs de la filière, et un meilleur accès aux marchés régionaux et internationaux pour les produits transformés.

En misant sur la transformation locale, le gouvernement burkinabè entend réduire sa dépendance aux exportations de noix brutes et mieux positionner le pays sur le marché de l’anacarde, en pleine expansion à l’échelle mondiale.

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Création du Conseil Supérieur de Défense et de Sécurité Nationale, nouvel outil stratégique placé sous l’autorité directe du Président Doumbouya

Par décret présidentiel lu à la télévision nationale, le général Mamadi Doumbouya a officiellement institué le Conseil supérieur de défense et de sécurité nationale (CSDSN), un organe stratégique désormais placé sous son autorité directe, en tant que chef suprême des armées.

Ce texte réglementaire, à travers ses articles 2, 3, 4, 38, 39 et 40, encadre la création, les missions, l’organisation et le fonctionnement du Conseil. L’article 2 stipule que le CSDSN est désormais l’organe de référence en matière de politique nationale de défense et de sécurité. Il définit les grandes lignes stratégiques pour la protection du territoire, des populations, de leurs biens, ainsi que des ressources du pays, tant sur le plan intérieur qu’extérieur.

Présidé par le chef de l’État (article 3), le Conseil dispose d’un siège officiel et d’un budget propre, inscrit dans la loi de finances (article 4). Sa mission va au-delà de la simple orientation politique : il est habilité à prendre, en temps de crise ou de menace grave, toutes les mesures jugées nécessaires pour maintenir l’intégrité territoriale ou restaurer l’ordre public.

Le CSDSN aura également la charge d’organiser et de coordonner l’utilisation des forces armées et de sécurité en cas de conflit, de mobiliser les ressources nationales en situation d’urgence, et d’octroyer des moyens exceptionnels aux entités de défense et de sécurité si la situation l’exige.

Sur le plan structurel, le Conseil repose sur trois piliers :

  • une instance suprême, réunissant les plus hautes autorités civiles et militaires ;
  • un secrétariat général permanent chargé de la coordination technique ;
  • des commissions spécialisées, dédiées à l’analyse et à la mise en œuvre des politiques spécifiques.

L’instance suprême du CSDSN est composée notamment du président de la République (président du Conseil), du Premier ministre (premier vice-président), du ministre de la Défense nationale (deuxième vice-président), et des ministres en charge de la Sécurité, de l’Administration du territoire, des Affaires étrangères, de la Justice, de l’Économie, du Budget, ainsi que des chefs militaires, dont le chef d’état-major général des armées et le haut commandant de la gendarmerie.

Par cette décision, le président Doumbouya affirme sa volonté de centraliser la gouvernance sécuritaire autour d’une instance à la fois politique et opérationnelle, capable de répondre efficacement aux menaces pesant sur la Guinée. Ce nouvel organe traduit une ambition claire : renforcer l’anticipation, la coordination et la souveraineté dans la gestion des enjeux de sécurité nationale.

 

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Un an après le début de l’exploitation du pétrole à Sangomar : le Sénégal dépasse les attentes et affirme sa souveraineté énergétique

Il y a un an, le 11 juin 2024, la société australienne Woodside Energy lançait officiellement l’exploitation pétrolière du champ offshore de Sangomar, marquant une étape décisive pour le secteur énergétique sénégalais. Grâce à son unité flottante de production, de stockage et de déchargement (FPSO), installée au large des côtes, les premiers barils de brut étaient extraits des profondeurs de l’Atlantique.

Douze mois plus tard, le bilan dépasse largement les projections initiales. D’après un rapport du ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, relayé par l’Agence de presse sénégalaise (APS), la production nationale a atteint 16,9 millions de barils en 2024, soit bien au-dessus des 11,7 millions prévus. Cette performance exceptionnelle s’est traduite par des recettes avoisinant les 950 millions de dollars (soit 595,5 milliards de francs CFA), illustrant l’importance économique de cette ressource pour le pays.

Le champ de Sangomar, situé à environ 100 kilomètres des côtes sénégalaises, repose sur un réseau de 12 puits en activité, connectés à la plateforme FPSO. Celle-ci assure une production stable de près de 100 000 barils par jour, destinés en grande partie aux marchés internationaux. Une nouveauté de taille a également marqué cette première année : le marché intérieur a pu bénéficier, pour la première fois, d’un approvisionnement en brut extrait localement. Ce tournant est salué par les autorités comme un pas important vers une plus grande autonomie énergétique.

La dynamique s’est poursuivie au cours des premiers mois de 2025. En janvier, la production s’est élevée à 3,11 millions de barils, avant de se stabiliser à 2,70 millions en février, puis de repartir à la hausse avec 3,08 millions en mars et un record de 3,8 millions en avril, correspondant à quatre cargaisons destinées à l’export. Si cette tendance se confirme, le Sénégal pourrait franchir le cap des 30,5 millions de barils produits d’ici la fin de l’année, soit près du double du volume de 2024.

Au-delà des chiffres, ce premier anniversaire symbolise un tournant historique pour le pays. Le gouvernement souligne l’importance d’une gestion rigoureuse et transparente de cette manne pétrolière, affirmant sa volonté d’en faire un moteur de développement durable et de prospérité partagée pour l’ensemble de la population.

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Le Président du Faso, Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, a présidé ce lundi 9 juin 2025 au palais de Koulouba la cérémonie de montée des couleurs nationales et du drapeau de la Confédération des États du Sahel (AES).

À cette occasion, l’hymne officiel de l’AES, « Sahel benkan » (qui signifie « l’entente du Sahel » en bamanankan), a été joué pour la première fois.

Interprété avec maîtrise par l’escadron musique du Groupement d’escorte et d’honneur, cet hymne en trois couplets rend hommage à l’histoire héroïque des peuples du Sahel, célèbre leur courage et leurs exploits, et exprime l’espoir d’un avenir prospère pour cette région clé de l’Afrique de l’Ouest.

Lors de la cérémonie, le Président Traoré a dénoncé les tentatives des puissances étrangères visant à affaiblir l’unité de l’AES. Il a affirmé sa confiance en la capacité du Sahel à sortir renforcé des conflits qui lui sont imposés. Il a également appelé les Burkinabè à faire preuve de courage, de résilience et d’intégrité pour le bien du Burkina Faso et de la Confédération.

Le Premier ministre, les membres du gouvernement ainsi que les présidents d’institutions étaient présents à cette cérémonie à la Présidence du Faso. Le discours complet du Capitaine Ibrahim Traoré sera diffusé ce soir à 20 heures lors du journal télévisé sur la RTB.

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Claudia Senghor : une pionnière de l’agriculture nouvelle génération dans le classement Forbes Afrique 30 Under 30.

À 28 ans, Claudia Senghor fait partie de cette jeunesse africaine qui bouscule les modèles traditionnels. À la tête d’Agrobabe, une initiative qui lie agriculture durable, éducation et innovation numérique, elle est aujourd’hui reconnue parmi les 30 jeunes Africains les plus influents selon Forbes Afrique.

Installée entre Dakar et Montréal, Claudia appartient à cette génération de femmes africaines qui repensent le rapport à la terre. Formée à l’Université Laval en agroéconomie et développement durable, elle allie rigueur scientifique, sens de la pédagogie et esprit entrepreneurial pour faire émerger un nouveau récit agricole.

Avec Agrobabe, elle accompagne les jeunes dans la création et la gestion de projets agricoles, tout en vulgarisant les bonnes pratiques pour un impact durable. Sur les réseaux sociaux, où elle rassemble une large communauté de plus de 350 000 abonnés sur Instagram, elle démocratise le savoir agricole à travers des formats accessibles, surtout pour les femmes et les jeunes en quête d’autonomie.

Son ouvrage Planifier et réussir son projet agricole connaît un grand succès : conçu comme un outil pratique, il rend concrets les défis du secteur à travers des conseils simples, des illustrations parlantes et une approche directement issue du terrain.

Militante d’une agriculture résiliente et inclusive, Claudia est également ambassadrice de la plateforme panafricaine MANSAAH. Elle œuvre pour redonner aux jeunes Africains la confiance nécessaire pour investir les espaces ruraux, convaincue que le changement passe aussi par des récits porteurs d’espoir : « Ce ne sont pas les terres qui manquent, mais les récits inspirants. »

Son parcours, à la croisée de l’action locale et de la vision continentale, incarne l’émergence d’une Afrique connectée, audacieuse et tournée vers un avenir durable.

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Le PAD et Les Douanes visent la transformation digitale des procédures logistiques et douanières.

Le Port autonome de Dakar (PAD) et la Direction générale des douanes (DGD) ont signé, mardi à Dakar, deux protocoles d’accord stratégiques portant sur la transformation digitale des procédures logistiques et douan

Le but est de renforcer la traçabilité et la transparence des opérations portuaires.

Concrètement, le PAD transmettra les données relatives aux transporteurs et aux avis d’arrivée des navires, tandis que la Douane partagera les manifestes validés, les mainlevées douanières et autres documents.

De son côté, DP World Dakar assurera l’envoi des delivery orders, des notifications de sortie et des rapports d’escale, permettant à Gaïndé 2000 de diffuser les informations en temps réel.

‘’Le second protocole institue un Cadre de concertation stratégique permanent, co-présidé par les deux directeurs généraux, en vue de piloter la performance du secteur portuaire et d’aligner les services offerts aux besoins de la communauté portuaire ‘’, précise le communiqué.

Les signataires estiment que cette double initiative s’inscrit dans les engagements internationaux du Sénégal, notamment l’Accord sur la facilitation des échanges de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et la Convention FAL de l’Organisation maritime internationale (OMI).

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Niamey accueille la première réunion des ministres de la Santé de l’AES.

La capitale nigérienne, Niamey, a abrité ce mardi 3 juin 2025 la toute première réunion des ministres de la Santé des pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), réunissant le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Cette rencontre historique s’inscrit dans le cadre de la coopération renforcée entre les trois États sahéliens en matière de santé publique et de souveraineté sanitaire.

Objectif : mutualiser les ressources et les politiques sanitaires

La réunion a permis aux ministres en charge de la Santé des pays membres de poser les jalons d’une stratégie commune visant à améliorer l’accès aux soins, renforcer les systèmes de santé et coordonner les réponses aux urgences sanitaires régionales. Il a été question de la mise en place d’un cadre institutionnel de coopération, d’un programme de santé intégré AES, ainsi que du développement d’une industrie pharmaceutique locale.

Santé communautaire, sécurité sanitaire et souveraineté au cœur des échanges

Les échanges ont également porté sur les défis communs : faible couverture sanitaire, pénurie de personnel qualifié, dépendance en matière d’approvisionnement en médicaments, et recrudescence des maladies transmissibles. Les ministres ont exprimé leur volonté de bâtir une politique de santé communautaire efficace, fondée sur la prévention, la résilience et la solidarité régionale.

Vers une agence régionale de santé de l’AES

À l’issue de la réunion, les participants ont convenu de la création prochaine d’une Agence de la Santé de l’AES, chargée de coordonner les politiques de santé publique, de promouvoir la recherche médicale, et d’assurer la veille sanitaire transfrontalière. Un comité technique a été mis en place pour finaliser le projet.