mine dor de Kiaka

Production d’or au Burkina Faso : Une baisse continue malgré de nouveaux projets

En 2021, le Burkina Faso a produit environ 67 tonnes d’or, mais depuis, la production n’a cessé de diminuer, atteignant 47,7 tonnes à fin novembre 2024. Cette baisse s’explique principalement par l’insécurité croissante, les attaques terroristes ayant forcé l’arrêt de plusieurs mines, ainsi que par la vente de deux mines stratégiques (Boungou et Wahgnion) par Endeavour Mining en 2023. Bien que le gouvernement ait repris ces mines, leur contribution future reste incertaine.

Malgré ces défis, de nouveaux projets miniers offrent un espoir de relance. Orezone Gold prévoit d’augmenter la production de sa mine Bomboré à plus de 170 000 onces d’or d’ici fin 2025, tandis que West African Resources prépare l’entrée en production de sa mine Kiaka, avec une capacité annuelle de 234 000 onces. Cependant, ces initiatives ne suffisent pas encore à inverser la tendance baissière.

Le secteur minier, qui représente 73,3 % des exportations et 14,5 % du PIB du Burkina Faso, reste crucial pour l’économie. La baisse de la production d’or, qui contribue à 96 % des exportations minières, pose un défi majeur pour les recettes publiques et la croissance économique. Les perspectives pour 2025 restent incertaines, malgré les efforts pour relancer le secteur.

AES

Relations CEDEAO-AES : Libre-échange maintenu, mais incertitudes sur les investissements

Fin 2024, l’Alliance des États du Sahel (AES) s’est engagée à préserver la libre circulation avec la CEDEAO. Après le retrait officiel du Burkina Faso, du Mali et du Niger en janvier 2025, la CEDEAO a annoncé le maintien d’une zone de libre-échange avec ces pays « jusqu’à nouvel ordre ». Les citoyens des trois États continueront de bénéficier de la libre circulation, et les biens et services profiteront toujours des avantages commerciaux de la CEDEAO.

Cependant, cette mesure est temporaire, et des discussions sont en cours pour définir les futures relations entre les deux blocs. Le retrait des trois pays soulève des questions sur les investissements, notamment leur participation au capital de la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC). En réponse, l’AES prévoit de créer sa propre banque d’investissement pour financer ses projets.

Malgré les tensions, certains pays de la CEDEAO, comme le Ghana et le Bénin, cherchent à maintenir des liens de coopération avec l’AES. Les prochaines réunions ministérielles et sommets des chefs d’État seront déterminants pour l’avenir des relations économiques et politiques dans la région.

CAN 2025

CAN 2025 : Analyse complète du tirage au sort

Le tirage au sort de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025, qui se tiendra au Maroc, a livré ses verdicts ! Avec des groupes équilibrés et des duels explosifs dès la phase de poules, cette édition promet d’être passionnante. Décryptage de chaque groupe et des forces en présence.

Groupe A : Le Maroc en favori, attention au piège malien

Pays hôte et demi-finaliste du Mondial 2022, le Maroc sera l’équipe à battre dans ce groupe. Les Lions de l’Atlas évolueront devant leur public, un avantage de taille. Mais attention au Mali, une équipe en constante progression et dotée d’un effectif talentueux. La Zambie, championne surprise en 2012, voudra créer un nouvel exploit. Quant aux Comores, leur qualification pour la CAN 2021 avait déjà marqué les esprits : peuvent-ils récidiver ?

Groupe B : L’Égypte et l’Afrique du Sud, un duel prometteur

L’Égypte, recordman des sacres continentaux (7 titres), devra batailler face à une solide équipe d’Afrique du Sud, qui monte en puissance ces dernières années. L’Angola, habitué aux compétitions africaines, pourrait surprendre. Le Zimbabwe, quant à lui, tentera de jouer les trouble-fêtes.

Groupe C : Nigeria – Tunisie, un choc au sommet

Ce groupe propose l’un des duels les plus excitants de la phase de poules : le Nigeria et la Tunisie, deux habitués des phases finales, devraient se disputer la première place. Mais attention à l’Ouganda et la Tanzanie, qui progressent et chercheront à bousculer la hiérarchie.

Groupe D : Le Sénégal dans un groupe abordable

Finaliste malheureux de la CAN 2023 et champion d’Afrique en 2021, le Sénégal vise un retour au sommet. Les Lions de la Teranga devront se méfier de la RD Congo, équipe talentueuse mais irrégulière. Le Bénin, toujours difficile à manœuvrer, et le Botswana, outsider du groupe, complètent cette poule.

Groupe E : L’Algérie doit réagir

Après une CAN 2023 décevante, l’Algérie doit se racheter. Mais la tâche ne sera pas facile face à un Burkina Faso solide et souvent dangereux en compétition. La Guinée équatoriale, qui a déjà surpris par le passé, et le Soudan, qui cherchera à retrouver son lustre d’antan, tenteront de jouer les trouble-fêtes.

Groupe F : Côte d’Ivoire – Cameroun, le groupe de la mort ?

Tenante du titre, la Côte d’Ivoire a hérité d’un groupe compliqué. Le Cameroun, quintuple champion d’Afrique, sera un adversaire redoutable. Le Gabon, emmené par ses talents offensifs, peut surprendre. Quant au Mozambique, il cherchera à déjouer les pronostics.

iatou 1

ITAOU : Le Burkina Faso Lance sa Première Voiture Électrique

Le Burkina Faso marque l’histoire de l’innovation africaine avec le lancement d’ITAOU, sa première marque de voiture 100% électrique. Cette initiative, portée par des ingénieurs burkinabè, représente une avancée technologique majeure pour le continent.

Performance et Innovation Le véhicule ITAOU impressionne par ses caractéristiques techniques : une autonomie de 330 kilomètres pour seulement 30 minutes de charge. L’usine de production, implantée à Ouaga 2000, symbolise l’expertise locale et l’ambition d’indépendance technologique du pays.

Impact Stratégique Cette réalisation positionne le Burkina Faso comme un acteur émergent dans l’industrie automobile électrique mondiale, traditionnellement dominée par des pays comme la Chine. ITAOU démontre la capacité du continent africain à développer des solutions technologiques innovantes répondant aux défis environnementaux actuels.

Vision d’Avenir Au-delà de sa dimension commerciale, ITAOU incarne une transformation profonde : celle d’une Afrique capable d’innover et de produire des technologies de pointe. Cette initiative représente un pas décisif vers l’autonomie technologique et la transition énergétique du continent.

ITAOU ne se contente pas d’être un simple véhicule électrique ; c’est un symbole de fierté nationale et d’ambition continentale, prouvant que l’innovation peut émerger et prospérer depuis le cœur de l’Afrique.

MAE

Retrait de la Cédéao : Le Mali, le Burkina et le Niger adoptent une stratégie commune

Les ministres des Affaires étrangères des trois pays sahéliens se sont réunis dimanche à Ouagadougou pour coordonner leur sortie de la Cédéao. L’Alliance des États du Sahel (AES) entend négocier collectivement les modalités de ce retrait.

Abdoulaye Diop, chef de la diplomatie malienne, a souligné l’importance d’une séparation ordonnée. « Les discussions doivent tenir compte de l’existence de l’AES en tant qu’acteur uni », a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité d’une « coexistence pacifique » avec la Cédéao.

Les trois États se disent prêts au dialogue pour répondre aux « préoccupations des populations et de leurs États ». Malgré leur retrait, ils réaffirment leur attachement à l’idéal panafricain et leur volonté de maintenir des liens de solidarité avec les peuples ouest-africains.

Le ministre malien a reconnu les défis actuels auxquels font face les pays de l’AES, tout en saluant la résilience de leurs populations qui « restent debout » face aux adversités.
Cette réunion marque une étape décisive dans la restructuration des relations régionales en Afrique de l’Ouest, l’AES s’imposant comme un nouvel acteur dans le paysage diplomatique.

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Sahel : Les pays de l’AES créent une force militaire unifiée de 5 000 soldats

Le Mali, le Burkina Faso et le Niger franchissent une nouvelle étape dans leur collaboration militaire. Le ministre nigérien de la Défense, le général Salifou Mody, a annoncé mardi 21 janvier la création d’une « force unifiée » de 5 000 soldats, marquant un tournant décisif pour l’Alliance des États du Sahel (AES).

Une force militaire entièrement intégrée

Cette force représente bien plus qu’un simple regroupement de troupes. Elle disposera de ses propres moyens :

  • Personnel militaire
  • Capacités aériennes
  • Moyens terrestres
  • Systèmes de renseignement
  • Mécanismes de coordination

« Dans cet espace commun, nos forces pourront désormais intervenir ensemble », a souligné le général Mody, qui prévoit le début des opérations dans les semaines à venir.

Une réponse aux menaces terroristes

Cette initiative vise principalement à contrer l’expansion des groupes jihadistes dans la région. Les récentes attaques, comme celle du 11 janvier contre des militaires burkinabè revendiquée par l’État islamique au Grand Sahara (EIGS), illustrent l’urgence sécuritaire.

« Nous sommes dans un même espace, nous faisons face aux mêmes types de menaces », a expliqué le ministre, qualifiant ce projet de « nouveau, original et sécurisant » pour l’ensemble des populations sahéliennes.

Les pays de l’AES avaient déjà mené des opérations conjointes, notamment dans la zone des trois frontières particulièrement exposée aux attaques terroristes. Cette force unifiée représente désormais une réponse structurelle et coordonnée aux défis sécuritaires de la région.

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Lutte contre l’exploitation minière illégale au Mali : défis et perspectives

Selon SWISSAID, l’exploitation minière artisanale et à petite échelle illégale au Mali a produit plus de 300 tonnes d’or entre 2012 et 2022, causant des pertes financières, de l’insécurité et des dégâts environnementaux. Le gouvernement malien a annoncé une lutte contre ces exploitations illégales, avec des mesures de répression et de sensibilisation. Jusqu’à présent, 61 sites ont été démantelés et de nombreux équipements saisis.

L’exploitation minière illégale alimente également les réseaux de trafics et les groupes extrémistes violents, qui profitent de ce commerce illicite. D’autres pays du Sahel, comme le Burkina Faso, la Mauritanie et le Niger, sont également touchés. En Côte d’Ivoire et au Ghana, l’exploitation minière illégale affecte la filière cacao.

Le Mali a principalement misé sur la répression, mais l’expérience d’autres pays montre que cela ne suffit pas. Le Ghana, par exemple, a mis en place une politique de formalisation des mineurs illégaux et un programme d’insertion à l’emploi. La CEDEAO recommande une coordination institutionnelle et un partage d’informations entre les États ouest-africains pour lutter efficacement contre ce phénomène.

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Le Togo envisage une possible adhésion à l’Alliance des États du Sahel

Le Togo envisage une possible adhésion à l’Alliance des États du Sahel

Le ministre des Affaires étrangères togolais, Robert Dussey, a évoqué jeudi 16 janvier sur Voxafrica la possibilité pour son pays de rejoindre l’Alliance des États du Sahel (AES). Une décision qui, selon lui, relève ultimement du président de la République, tout en soulignant le soutien populaire probable à une telle initiative.

Un enjeu stratégique majeur

Cette potentielle adhésion revêt une importance stratégique particulière pour l’AES, qui regroupe actuellement le Mali, le Niger et le Burkina Faso. En effet, le Togo, avec son accès à l’océan Atlantique et son port de Lomé, pourrait offrir une ouverture maritime cruciale à ces pays enclavés du Sahel.

Ce positionnement intervient dans un contexte régional en pleine mutation. Les trois membres actuels de l’AES, dirigés par des gouvernements militaires, ont annoncé leur retrait de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) effectif au 29 janvier 2024, accusant l’organisation d’être sous influence française.

Le Togo, médiateur régional

Le président togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, s’est progressivement imposé comme un médiateur clé dans les crises ouest-africaines, notamment au Niger, au Mali et dans les tensions entre la Côte d’Ivoire et le Mali.

Dans son intervention, le ministre Dussey a également exprimé son soutien au président malien Assimi Goïta, qu’il considère comme « une chance pour le Mali », tout en critiquant l’instrumentalisation de l’Afrique par les grandes puissances.

Cette possible adhésion du Togo à l’AES pourrait marquer un nouveau tournant dans la reconfiguration géopolitique en cours en Afrique de l’Ouest, alors que les pays membres de l’Alliance développent de nouveaux partenariats, notamment avec la Russie.

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Les pays du Sahel redéfinissent leurs relations avec les sociétés minières étrangères

Une nouvelle ère s’ouvre dans le secteur minier en Afrique de l’Ouest. Le Mali, le Burkina Faso et le Niger, trois pays dirigés par des gouvernements de transition militaires, engagent une profonde révision de leurs codes miniers. L’objectif : rééquilibrer le partage des revenus entre leurs États et les compagnies minières étrangères.

Ce changement de paradigme se manifeste par des actions concrètes et parfois radicales : suspensions temporaires d’activités, saisies de stocks de minerais, et dans certains cas, restrictions imposées aux cadres expatriés. Ces mesures créent un climat d’incertitude pour les sociétés minières internationales opérant dans la région.

Les gouvernements de Bamako, Ouagadougou et Niamey affirment leur volonté de reprendre le contrôle de leurs ressources naturelles, considérées comme stratégiques pour leur développement économique. Cette démarche s’inscrit dans un mouvement plus large de revendication de souveraineté nationale sur les richesses du sous-sol.

Face à cette situation, les entreprises minières se trouvent confrontées à un dilemme : s’adapter aux nouvelles exigences des États sahéliens ou risquer de perdre leur accès à des gisements souvent très rentables. Ce bras de fer entre États et multinationales pourrait redéfinir durablement les relations économiques dans le secteur minier ouest-africain.

Cet enjeu dépasse le simple cadre des relations commerciales et pose la question fondamentale du partage équitable des ressources naturelles entre pays producteurs et investisseurs étrangers.

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La CEDEAO officialise la fin de son depart au 29 janvier 2025

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) met fin à l’appartenance du Mali à l’organisation régionale. À compter du 29 janvier 2025, la République du Mali ne fera plus partie de cette institution, une décision prise lors de la 66ᵉ session de la CEDEAO tenue à Abuja, au Nigeria, le 15 décembre 2024.

Un communiqué officiel, adressé au ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale malien, précise que le retrait du Mali s’inscrit dans les dispositions de l’article 91 du traité révisé de l’organisation. Ce texte encadre les conditions de sortie d’un État membre.

Dans son communiqué, la CEDEAO souligne que la Conférence des chefs d’État et de gouvernement a donné mandat au président de la Commission, Oumar Alieu Touray, pour engager les formalités nécessaires à cette séparation historique. Une réunion technique entre les représentants de la CEDEAO et les autorités maliennes sera organisée pour encadrer les aspects pratiques de cette transition.

Selon les termes du document signé par le président de la Commission, les discussions concerneront des questions administratives et institutionnelles liées à la sortie officielle du Mali. La date exacte de cette rencontre doit encore être fixée.

Le retrait du Mali s’inscrit dans une dynamique plus large. Aux côtés du Burkina Faso et du Niger, le pays a annoncé en 2024 la création de « l’Alliance des États du Sahel (AES) » , un nouveau regroupement sous-régional visant à promouvoir une vision alternative à celle portée par la CEDEAO. Ce trio de pays affiche un discours de rupture avec les valeurs et orientations stratégiques de l’organisation ouest-africaine.

Un tournant pour la CEDEAO et l’Afrique de l’Ouest

La sortie du Mali soulève de nombreuses interrogations quant à l’avenir de la coopération régionale en Afrique de l’Ouest. La CEDEAO, créée pour renforcer l’intégration économique et politique de ses membres, se retrouve face à des défis inédits liés aux divergences internes et à l’émergence de nouvelles alliances régionales.

Pour le Mali, ce départ marque un repositionnement stratégique. À travers l’AES, le pays ambitionne de promouvoir une coopération centrée sur les enjeux spécifiques du Sahel, notamment la sécurité, le développement et la souveraineté régionale.

 

L’officialisation du retrait du Mali le 29 janvier 2025 constitue ainsi une étape décisive dans la recomposition des équilibres géopolitiques de la région. Reste à voir si ce nouvel ordre contribuera à apaiser les tensions ou à exacerber les divisions.