L’intelligence artificielle (IA) s’impose comme un outil révolutionnaire dans l’industrie minière africaine, transformant radicalement les méthodes traditionnelles d’exploration. En tête de cette innovation, Botswana Diamonds vient de franchir une nouvelle étape avec le dépôt de trois demandes de permis de recherche, suite aux résultats prometteurs de son programme d’analyse par IA.
Une technologie qui redéfinit l’exploration
La société a développé une approche novatrice en alimentant un système d’IA avec une base de données massive de 380 giga-octets. Ces données, combinant informations géophysiques aéroportées et analyses de sol, ont permis d’identifier sept zones potentielles de kimberlite en quelques mois seulement – une performance remarquable alors que moins de 8000 zones similaires ont été découvertes mondialement jusqu’à présent.
James Campbell, Directeur Général de Botswana Diamonds, souligne que cette avancée technologique marque un nouveau chapitre dans l’exploration minière, comparable aux grandes révolutions du secteur.
Un mouvement qui s’étend
Cette tendance se confirme ailleurs en Afrique, notamment avec KoBold Metals. La start-up américaine, utilisant également l’IA, a annoncé en 2024 la découverte d’un gisement majeur de cuivre en Zambie, potentiellement le plus important depuis un siècle.
Défis sociaux et perspectives
Cette révolution technologique soulève néanmoins des questions cruciales concernant l’emploi. Selon Shabir Ahmed, expert chez SAP, l’enjeu principal sera d’accompagner la transition professionnelle des travailleurs vers de nouveaux rôles émergents, tout en assurant une distribution équitable des bénéfices de cette innovation entre les entreprises minières et les communautés locales.