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Idrissa Nassa honoré aux African Banker Awards 2025 : une reconnaissance continentale pour un pionnier de la finance

Le monde de la finance africaine a rendu un vibrant hommage à Idrissa Nassa, président-directeur général du groupe Coris Bank International, lors de la cérémonie des African Banker Awards 2025, organisée dans la capitale économique ivoirienne. Le banquier burkinabè a reçu le très convoité Lifetime Achievement Award, consacrant une carrière bâtie sur l’audace, la vision stratégique et la réussite entrepreneuriale.

Partie d’une structure de microfinance au Burkina Faso, Idrissa Nassa a su transformer Coris Bank en un groupe bancaire régional de premier plan, actif dans 11 pays et contrôlant près de 10 % du marché bancaire dans l’espace UEMOA. Ce développement fulgurant, fondé sur une stratégie d’expansion maîtrisée, fait de Coris Bank un acteur incontournable du système financier africain.

Cette distinction vient s’ajouter à une autre récompense d’envergure reçue cette année : CEO of the Year lors de l’Africa CEO Forum 2025, co-organisé par le Jeune Afrique Media Group et le cabinet Mazars. Ces honneurs saluent un leadership visionnaire, renforcé par des acquisitions stratégiques récentes, notamment celles des filiales de Standard Chartered en Côte d’Ivoire et de Société Générale au Tchad.

À travers ces récompenses, c’est toute l’influence d’Idrissa Nassa sur le paysage bancaire africain qui est reconnue, ainsi que son engagement en faveur de l’innovation, de l’intégration régionale et du développement inclusif dans le secteur financier.

noix de cajou

Reprise des exportations de noix de cajou au Burkina Faso : une bouffée d’oxygène pour les producteurs

Le gouvernement burkinabè a annoncé, le 21 mai 2025, la levée de la suspension sur l’exportation de la noix brute de cajou. Cette décision, très attendue par les acteurs de la filière, marque une avancée significative dans le soutien à l’économie locale et à la relance du secteur agro-industriel.

Une décision favorable aux producteurs

La suspension des exportations, initialement mise en place pour favoriser la transformation locale de la noix, avait entraîné des difficultés importantes pour les producteurs et commerçants, confrontés à une chute de la demande et une accumulation des stocks.

Avec cette levée, les producteurs peuvent à nouveau accéder aux marchés extérieurs, relancer leur activité et espérer une amélioration de leurs revenus. Le Burkina Faso, qui figure parmi les principaux producteurs de cajou en Afrique de l’Ouest, voit ainsi une partie de son potentiel agricole retrouver son dynamisme.

Un équilibre à trouver entre transformation locale et exportation

Le gouvernement a toutefois insisté sur la nécessité de poursuivre les efforts pour développer la transformation locale, créatrice de valeur ajoutée et d’emplois. La reprise des exportations ne signifie donc pas un abandon de la politique d’industrialisation, mais plutôt une mesure conjoncturelle pour résoudre une crise ponctuelle.

Des incitations sont d’ailleurs prévues pour encourager les investissements dans des unités de transformation, afin que le Burkina Faso puisse à terme exporter davantage de produits finis que de matières premières brutes.

Un secteur à fort potentiel

La filière cajou emploie des dizaines de milliers de personnes au Burkina Faso, notamment dans les régions des Cascades, du Sud-Ouest et des Hauts-Bassins. Elle représente un levier important de développement rural, de lutte contre la pauvreté et de diversification de l’économie agricole.

En relâchant la pression sur les producteurs tout en maintenant une vision à long terme, le gouvernement burkinabè tente de concilier urgence économique et planification industrielle.

La reprise des exportations de noix de cajou constitue une mesure salutaire pour toute une filière en difficulté. Elle devra être accompagnée de réformes structurelles pour transformer cette ressource en moteur durable de croissance et d’autonomie économique.

Ousmane Sonko

Visite officielle d’Ousmane Sonko au Burkina Faso : vers un renforcement de la coopération sénégalo-burkinabè

Le Premier ministre du Sénégal, Ousmane Sonko, a effectué une visite officielle très remarquée au Burkina Faso ce samedi 17 mai 2025. Reçu par le président de la transition burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, ce déplacement s’inscrit dans une dynamique de redéfinition des relations diplomatiques et stratégiques entre les deux pays voisins.

Un contexte régional marqué par les défis sécuritaires

La rencontre entre les deux dirigeants intervient dans un climat où les enjeux sécuritaires dans la région sahélo-sahélienne occupent une place centrale. Le Burkina Faso et le Sénégal partagent des frontières, des populations et des intérêts communs dans la lutte contre le terrorisme, la criminalité transfrontalière et les défis humanitaires.

Les deux chefs d’État ont exprimé leur volonté de renforcer la coopération en matière de renseignement, de formation militaire, mais aussi dans la gestion des frontières et des déplacements de populations.

Vers une diplomatie africaine solidaire

Ousmane Sonko a salué la détermination du Burkina Faso dans la défense de sa souveraineté, affirmant que les peuples africains doivent être solidaires face aux ingérences extérieures. Le Premier ministre sénégalais a insisté sur la nécessité pour les nations africaines de bâtir ensemble des solutions endogènes aux problèmes du continent.

Cette visite marque une ouverture diplomatique importante entre Dakar et Ouagadougou, avec une vision partagée d’une intégration régionale réorientée vers les intérêts des peuples.

Des axes de coopération élargis

Outre les questions de sécurité, les discussions ont porté sur :

  • La relance de la coopération économique et commerciale,
  • Le renforcement de la connectivité terrestre et énergétique entre les deux pays,
  • Les partenariats en matière d’éducation, de formation professionnelle et de culture,
  • La gestion coordonnée des migrations et la libre circulation des personnes.

La visite d’Ousmane Sonko au Burkina Faso constitue un signal fort en faveur d’une diplomatie africaine résolument axée sur la coopération entre États souverains, la solidarité entre peuples et la redéfinition des partenariats stratégiques. Elle ouvre la voie à une nouvelle étape dans les relations sénégalo-burkinabè, sous le signe de l’engagement commun pour la paix, la sécurité et le développement du continent.

AES marroco

AES : un accord historique avec le Maroc pour un accès à l’océan Atlantique

Le Burkina Faso, aux côtés du Mali et du Niger, a franchi une étape majeure dans sa stratégie d’ouverture au monde en concluant, ce 29 avril 2025, un accord avec le Maroc visant à faciliter son accès à l’océan Atlantique. Cet accord a été officialisé à Rabat lors d’une rencontre entre les ministres des Affaires étrangères de l’Alliance des États du Sahel (AES) et le roi Mohammed VI.

Un enjeu stratégique pour les pays enclavés du Sahel

Privés d’accès direct à la mer, le Burkina Faso, le Mali et le Niger font face à de nombreux obstacles logistiques et économiques pour leurs importations et exportations. La situation s’est aggravée avec leur retrait de la CEDEAO et les restrictions commerciales imposées par certains voisins côtiers.

L’accord avec le Maroc représente donc :

  • Une opportunité d’accès sécurisé à des infrastructures portuaires modernes,
  • Une réduction des coûts logistiques pour les échanges commerciaux,
  • Un levier pour dynamiser les exportations de produits miniers, agricoles et manufacturés,
  • Une nouvelle voie d’intégration économique Sud-Sud.
Un partenariat gagnant-gagnant

Le Maroc, acteur majeur du commerce africain et investisseur dans les infrastructures portuaires, offre à l’AES l’accès à plusieurs de ses ports stratégiques, notamment à Casablanca et à Dakhla.

En retour, cette coopération permettra au Maroc de renforcer ses liens économiques avec l’Afrique de l’Ouest et d’étendre son influence dans une région stratégique en pleine recomposition.

Vers une nouvelle géographie économique

Cet accord pourrait transformer durablement la dynamique économique du Sahel :

  • Diversification des partenaires commerciaux,
  • Stimulation du commerce interafricain,
  • Développement des corridors logistiques reliant les pays sahéliens à l’Atlantique,
  • Accroissement de l’indépendance économique vis-à-vis de certains circuits traditionnels.

L’accord avec le Maroc pour un accès à l’océan Atlantique représente une avancée diplomatique et économique majeure pour le Burkina Faso et ses partenaires de l’AES. Il ouvre de nouvelles perspectives de croissance, de souveraineté commerciale et de repositionnement stratégique sur la scène africaine et internationale.

Jean Emmanuel Ouedraogo

Burkina Faso : le gouvernement accélère la nationalisation des mines industrielles

Dans une annonce majeure ce 29 avril 2025, le Premier ministre Jean Emmanuel Ouédraogo a dévoilé la stratégie du Burkina Faso visant à nationaliser une plus grande part de ses mines industrielles. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du nouveau code minier adopté en 2024 et traduit la volonté des autorités de reprendre le contrôle de l’exploitation des ressources naturelles au profit des Burkinabè.

Un tournant stratégique pour l’économie nationale

La création de la Société de Participation Minière du Burkina (SOPAMIB) illustre cette nouvelle orientation. La SOPAMIB a déjà pris le contrôle de deux mines d’or industrielles précédemment exploitées par le groupe canadien Endeavour Mining.

L’objectif affiché est clair :

  • Accroître la part des revenus miniers directement captés par l’État,
  • Financer les programmes de développement économique et social,
  • Renforcer la souveraineté économique du Burkina Faso face aux intérêts étrangers.
Mise en place d’une réserve nationale d’or

En parallèle de la nationalisation des mines, le gouvernement a annoncé la création d’une réserve nationale d’or. Cette initiative vise à garantir que l’or extrait contribue à soutenir la monnaie nationale, à renforcer la stabilité financière du pays et à préserver une partie des richesses naturelles pour les générations futures.

Un choix politique assumé

Cette politique de nationalisation s’inscrit dans une démarche plus large de reprise du contrôle économique et de valorisation des ressources nationales. Elle intervient dans un contexte où le Burkina Faso, aux côtés du Mali et du Niger, entend s’affranchir des dépendances économiques traditionnelles et bâtir un modèle de développement plus autonome et endogène.

Bien que porteuse d’espoirs, cette stratégie soulève également des défis :

  • La nécessité de garantir une bonne gouvernance des entreprises nationalisées,
  • L’exigence d’attirer des compétences techniques et financières locales,
  • La gestion équilibrée des intérêts économiques et environnementaux.

La nationalisation accrue des mines industrielles au Burkina Faso marque un tournant décisif dans la stratégie économique nationale. En réaffirmant le contrôle sur ses ressources naturelles, le pays fait le pari audacieux d’un développement basé sur la souveraineté économique, la redistribution des richesses et la construction d’une prospérité partagée.

Nordgold

Économie : le Burkina Faso scelle un partenariat minier stratégique avec la Russie

Le Burkina Faso poursuit sa dynamique de diversification de ses partenariats économiques en annonçant, ce 28 avril 2025, l’octroi d’une licence d’exploitation minierère à la société russe Nordgold pour un nouveau projet aurifère sur son territoire. Cette décision s’inscrit dans une stratégie plus large de renforcement des coopérations Sud-Sud et d’élargissement des alliances économiques en dehors des circuits traditionnels occidentaux.

Un projet minier d’envergure

La société Nordgold, déjà présente dans plusieurs pays d’Afrique, se voit attribuer une concession pour exploiter un important gisement aurifère au Burkina Faso. Le projet prévoit :

  • La création de plusieurs centaines d’emplois directs et indirects ;
  • Le renforcement des recettes d’exportation d’or, source majeure de devises pour le pays ;
  • Le développement d’infrastructures locales (routes, énergie, services).

Selon les autorités burkinabè, cette exploitation minierère sera encadrée par des clauses garantissant une redistribution plus équitable des revenus et une meilleure protection de l’environnement.

Un contexte géopolitique favorable à la diversification

Dans un contexte mondial marqué par la reconfiguration des alliances économiques, le Burkina Faso cherche à renforcer son autonomie en multipliant ses partenariats stratégiques. La Russie apparaît aujourd’hui comme un allié économique et politique important pour plusieurs pays de l’Alliance des États du Sahel (AES).

Ce partenariat minier traduit également la volonté du Burkina Faso de tirer pleinement parti de ses ressources naturelles pour financer son développement et consolider sa souveraineté économique.

Un levier pour stimuler l’économie nationale

L’exploitation aurifère représente l’une des principales sources de revenus du Burkina Faso. En 2024, le secteur minier a contribué à plus de 15 % du PIB et à près de 80 % des exportations nationales.

Avec l’entrée en activité de nouveaux projets miniers tels que celui de Nordgold, les autorités espèrent :

  • Accroître les recettes fiscales,
  • Soutenir la croissance économique,
  • Financer les programmes sociaux prioritaires (santé, éducation, infrastructures).

Le partenariat minier entre le Burkina Faso et Nordgold illustre la nouvelle orientation économique du pays : une coopération désormais plus diversifiée, stratégique et tournée vers la valorisation optimale des ressources naturelles. Cette dynamique, si elle est accompagnée d’une bonne gouvernance, pourrait contribuer à ancrer durablement le développement économique du Burkina Faso au service de ses populations.

Stade du 04 aout

Rénovation du Stade du 4-Août : un nouveau souffle pour le sport burkinabè

Les travaux de réhabilitation du mythique Stade du 4-Août de Ouagadougou avancent à un rythme soutenu. Démarrés dans le but de moderniser l’infrastructure sportive emblématique du Burkina Faso, ces travaux visent à offrir des conditions optimales aux joueurs comme aux spectateurs. Le ministre des Sports, de la Jeunesse et de l’Emploi, Roland Somda, a annoncé que la livraison finale est prévue pour juin 2025, un délai qualifié de « délai de rigueur ».

Des aménagements majeurs pour une mise aux normes

Les rénovations concernent plusieurs composantes essentielles du stade :

  • Une nouvelle pelouse conforme aux standards internationaux a été installée,
  • Les vestiaires ont été entièrement refaits pour accueillir les équipes dans de meilleures conditions,
  • Une tribune VIP est en cours de finalisation pour améliorer le confort des officiels et partenaires,
  • D’autres aménagements techniques concernent l’éclairage, la sonorisation et la sécurité.

Ce chantier vise à aligner le stade aux normes de la CAF et de la FIFA, permettant ainsi au Burkina Faso d’organiser des compétitions internationales et d’accueillir dignement ses Étalons lors des matchs à domicile.



 

Un investissement stratégique pour le sport et la jeunesse

La réhabilitation du Stade du 4-Août s’inscrit dans une politique plus large de modernisation des infrastructures sportives au Burkina Faso. Au-delà du sport de haut niveau, cette modernisation reflète la volonté des autorités de promouvoir l’inclusion, la cohésion sociale et l’employabilité des jeunes grâce au sport.

Le chantier a généré plusieurs emplois locaux et a permis le transfert de compétences dans le domaine des bâtiments et travaux publics. Il crée également un cadre propice à la formation de jeunes talents sportifs.

La rénovation du Stade du 4-Août représente bien plus qu’un simple chantier. Elle est le symbole du renouveau sportif burkinabè, de la fierté nationale retrouvée, et d’un engagement concret de l’État en faveur de la jeunesse et du développement. Dès juin 2025, les projecteurs seront braqués sur ce stade réhabilité, prêt à écrire une nouvelle page de l’histoire du sport au Burkina Faso.

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CAN U17 : Le Burkina Faso joue pour la médaille de bronze face à la Côte d’Ivoire

L’équipe nationale U17 du Burkina Faso s’apprête à disputer un match crucial pour la médaille de bronze lors de la Coupe d’Afrique des Nations U17 (CAN U17), édition 2025. Après avoir fait preuve de résilience et de talent tout au long du tournoi, les jeunes Étalons affronteront leurs homologues ivoiriens ce vendredi 18 avril à Casablanca, au Maroc.

Un parcours encourageant malgré la déception de la demi-finale

Le Burkina Faso a réalisé un parcours impressionnant en phase de groupes et en quart de finale, avant de s’incliner face à une solide équipe malienne en demi-finale. Cette défaite n’entame en rien le potentiel affiché par les jeunes joueurs burkinabè, qui ont su conquérir le respect des observateurs grâce à leur discipline tactique, leur combativité et leur esprit d’équipe.

Un enjeu sportif et symbolique

Le match pour la troisième place contre la Côte d’Ivoire représente bien plus qu’une simple rencontre de classement. Il constitue une occasion de valoriser le travail de formation du football burkinabè et de renforcer la confiance des jeunes talents pour les compétitions à venir.

Une victoire dans ce duel ouest-africain permettrait à la sélection U17 de rentrer au pays avec une médaille continentale, symbole de fierté nationale et de reconnaissance pour les efforts fournis.

Le soutien de tout un peuple

Les supporteurs burkinabè, au pays comme à l’étranger, se mobilisent pour soutenir leurs jeunes champions. Sur les réseaux sociaux comme dans les médias, les messages d’encouragement affluent, témoignant de l’engouement populaire autour de cette génération prometteuse.

Le ministère des Sports et des Loisirs, tout comme la Fédération burkinabè de football, ont salué le parcours des Étalons U17 et encouragent l’encadrement technique à poursuivre sur cette lancée.

Ce match pour la médaille de bronze à la CAN U17 constitue un moment clé pour le football burkinabè. Une victoire contre la Côte d’Ivoire viendrait récompenser les efforts d’une équipe jeune, talentueuse et déterminée, tout en renforçant la dynamique positive du sport au Burkina Faso. Tous derrière les Étalons U17 !

Michael Langley

Burkina Faso : vive protestation contre les déclarations d’un général américain sur la gestion des ressources nationales

Le gouvernement burkinabè a exprimé, ce mercredi 16 avril 2025, sa ferme protestation contre les propos tenus par le général Michael Langley, commandant du Commandement des états-Unis pour l’Afrique (AFRICOM), lors d’une audition au Sénat américain. Ce dernier a affirmé que les revenus tirés de l’exploitation des ressources minières au Burkina Faso, ainsi que ceux issus de la coopération avec la Chine, ne profiteraient pas à la population burkinabè, mais serviraient à maintenir au pouvoir le régime du capitaine Ibrahim Traoré.

Une ingérence jugée inacceptable

Dans un communiqué officiel, le ministère des Affaires étrangères burkinabè a rejeté ces déclarations qu’il juge infondées, tendancieuses et politiquement motivées. Selon les autorités, ces propos portent atteinte à la souveraineté nationale et relèvent d’une ingérence inacceptable dans les affaires internes du Burkina Faso.

Le gouvernement a rappelé que la gestion des ressources naturelles du pays s’effectue dans un cadre légal, avec des efforts continus de transparence, de redevabilité et de redistribution équitable. Les revenus issus du secteur minier, ont-ils précisé, sont réinvestis dans des projets de développement tels que l’éducation, la santé, les infrastructures et la sécurité.

Contexte de défiance diplomatique

Cette sortie du général américain intervient dans un contexte de tensions croissantes entre les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) – Burkina Faso, Mali, Niger – et certains partenaires occidentaux, dont les États-Unis. Ces dernières années, les gouvernements sahéliens ont amorcé un virage diplomatique en multipliant les partenariats stratégiques avec des puissances non occidentales, notamment la Russie, la Turquie, la Chine et l’Iran.

Les autorités burkinabè voient dans les déclarations du général Langley une tentative de délégitimation du processus de transition en cours et une remise en cause des choix souverains du peuple burkinabè.

Appel à la retenue et à la responsabilité diplomatique

Le ministère burkinabè des Affaires étrangères a invité les autorités américaines à faire preuve de plus de retenue et de respect vis-à-vis des institutions burkinabè. Il a réaffirmé l’attachement du pays à une coopération internationale fondée sur le respect mutuel, la non-ingérence et la transparence.

Cette affaire relance le débat sur les rapports entre les nations africaines en transition et les puissances occidentales, dans un contexte de recomposition géopolitique en Afrique de l’Ouest.

 

La vive réaction du Burkina Faso aux propos du général Langley s’inscrit dans une posture assumée de défense de la souveraineté nationale et de rejet de toute forme de paternalisme diplomatique. Elle marque un nouvel épisode dans les relations tendues entre les pays de l’AES et les puissances occidentales, appelées à revoir leurs approches dans un monde de plus en plus multipolaire.

World Bank

Soutien renouvelé de la Banque mondiale au Burkina Faso : un partenariat pour le développement réaffirmé

Dans un contexte marqué par des défis multiples, le Burkina Faso bénéficie d’un soutien réaffirmé de la Banque mondiale. Le lundi 8 avril 2025, le Premier ministre burkinabè, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a reçu en audience la directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Burkina Faso. Cette rencontre de haut niveau a permis de consolider les liens entre les deux partenaires et de renouveler l’engagement de l’institution internationale en faveur du développement socio-économique du pays.

Un partenariat stratégique en action

Depuis plusieurs années, la Banque mondiale est un acteur clé du développement au Burkina Faso. Ses interventions couvrent un large spectre de secteurs prioritaires, notamment :

  • L’éducation : amélioration de l’accès à l’éducation de base et renforcement des capacités des enseignants ;
  • La santé : soutien aux systèmes de soins primaires, campagnes de vaccination, et lutte contre la malnutrition ;
  • Les infrastructures : développement des routes, de l’accès à l’eau potable et de l’électrification rurale ;
  • La protection sociale : appui aux filets sociaux pour les populations vulnérables.

Au cours de l’entretien, la directrice des opérations a salué les efforts du gouvernement burkinabè pour maintenir la mise en œuvre des projets dans un contexte difficile, marqué par l’insécurité et les tensions socio-politiques.

Maintien des engagements dans un contexte de transition

La Banque mondiale a réitéré sa volonté de poursuivre sa collaboration avec le Burkina Faso, même en période de transition politique. Elle met l’accent sur l’importance de garantir la continuité des services publics essentiels et de soutenir les populations les plus affectées par la crise humanitaire et sécuritaire.

Le Premier ministre a, de son côté, exprimé la gratitude du gouvernement pour cet accompagnement constant. Il a souligné l’importance de ce partenariat pour atteindre les objectifs de résilience et de transformation économique du pays.

Perspectives de renforcement de la coopération

Les deux parties ont convenu d’explorer de nouvelles pistes de coopération, notamment dans :

  • La digitalisation des services publics ;
  • Le soutien à l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes ;
  • L’aménagement du territoire pour favoriser un développement plus inclusif.

La Banque mondiale s’est engagée à adapter ses interventions aux priorités nationales et à accompagner le Burkina Faso dans ses efforts pour sortir de la crise et consolider les bases d’un développement durable.

La rencontre du 8 avril 2025 entre le Premier ministre burkinabè et la Banque mondiale illustre la vitalité d’un partenariat stratégique, fondé sur la confiance et la convergence d’objectifs. Dans un environnement complexe, ce soutien constitue un levier essentiel pour accompagner les ambitions du Burkina Faso en matière de résilience, d’inclusion et de développement à long terme.