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CAN U17 : Le Burkina Faso joue pour la médaille de bronze face à la Côte d’Ivoire

L’équipe nationale U17 du Burkina Faso s’apprête à disputer un match crucial pour la médaille de bronze lors de la Coupe d’Afrique des Nations U17 (CAN U17), édition 2025. Après avoir fait preuve de résilience et de talent tout au long du tournoi, les jeunes Étalons affronteront leurs homologues ivoiriens ce vendredi 18 avril à Casablanca, au Maroc.

Un parcours encourageant malgré la déception de la demi-finale

Le Burkina Faso a réalisé un parcours impressionnant en phase de groupes et en quart de finale, avant de s’incliner face à une solide équipe malienne en demi-finale. Cette défaite n’entame en rien le potentiel affiché par les jeunes joueurs burkinabè, qui ont su conquérir le respect des observateurs grâce à leur discipline tactique, leur combativité et leur esprit d’équipe.

Un enjeu sportif et symbolique

Le match pour la troisième place contre la Côte d’Ivoire représente bien plus qu’une simple rencontre de classement. Il constitue une occasion de valoriser le travail de formation du football burkinabè et de renforcer la confiance des jeunes talents pour les compétitions à venir.

Une victoire dans ce duel ouest-africain permettrait à la sélection U17 de rentrer au pays avec une médaille continentale, symbole de fierté nationale et de reconnaissance pour les efforts fournis.

Le soutien de tout un peuple

Les supporteurs burkinabè, au pays comme à l’étranger, se mobilisent pour soutenir leurs jeunes champions. Sur les réseaux sociaux comme dans les médias, les messages d’encouragement affluent, témoignant de l’engouement populaire autour de cette génération prometteuse.

Le ministère des Sports et des Loisirs, tout comme la Fédération burkinabè de football, ont salué le parcours des Étalons U17 et encouragent l’encadrement technique à poursuivre sur cette lancée.

Ce match pour la médaille de bronze à la CAN U17 constitue un moment clé pour le football burkinabè. Une victoire contre la Côte d’Ivoire viendrait récompenser les efforts d’une équipe jeune, talentueuse et déterminée, tout en renforçant la dynamique positive du sport au Burkina Faso. Tous derrière les Étalons U17 !

Michael Langley

Burkina Faso : vive protestation contre les déclarations d’un général américain sur la gestion des ressources nationales

Le gouvernement burkinabè a exprimé, ce mercredi 16 avril 2025, sa ferme protestation contre les propos tenus par le général Michael Langley, commandant du Commandement des états-Unis pour l’Afrique (AFRICOM), lors d’une audition au Sénat américain. Ce dernier a affirmé que les revenus tirés de l’exploitation des ressources minières au Burkina Faso, ainsi que ceux issus de la coopération avec la Chine, ne profiteraient pas à la population burkinabè, mais serviraient à maintenir au pouvoir le régime du capitaine Ibrahim Traoré.

Une ingérence jugée inacceptable

Dans un communiqué officiel, le ministère des Affaires étrangères burkinabè a rejeté ces déclarations qu’il juge infondées, tendancieuses et politiquement motivées. Selon les autorités, ces propos portent atteinte à la souveraineté nationale et relèvent d’une ingérence inacceptable dans les affaires internes du Burkina Faso.

Le gouvernement a rappelé que la gestion des ressources naturelles du pays s’effectue dans un cadre légal, avec des efforts continus de transparence, de redevabilité et de redistribution équitable. Les revenus issus du secteur minier, ont-ils précisé, sont réinvestis dans des projets de développement tels que l’éducation, la santé, les infrastructures et la sécurité.

Contexte de défiance diplomatique

Cette sortie du général américain intervient dans un contexte de tensions croissantes entre les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) – Burkina Faso, Mali, Niger – et certains partenaires occidentaux, dont les États-Unis. Ces dernières années, les gouvernements sahéliens ont amorcé un virage diplomatique en multipliant les partenariats stratégiques avec des puissances non occidentales, notamment la Russie, la Turquie, la Chine et l’Iran.

Les autorités burkinabè voient dans les déclarations du général Langley une tentative de délégitimation du processus de transition en cours et une remise en cause des choix souverains du peuple burkinabè.

Appel à la retenue et à la responsabilité diplomatique

Le ministère burkinabè des Affaires étrangères a invité les autorités américaines à faire preuve de plus de retenue et de respect vis-à-vis des institutions burkinabè. Il a réaffirmé l’attachement du pays à une coopération internationale fondée sur le respect mutuel, la non-ingérence et la transparence.

Cette affaire relance le débat sur les rapports entre les nations africaines en transition et les puissances occidentales, dans un contexte de recomposition géopolitique en Afrique de l’Ouest.

 

La vive réaction du Burkina Faso aux propos du général Langley s’inscrit dans une posture assumée de défense de la souveraineté nationale et de rejet de toute forme de paternalisme diplomatique. Elle marque un nouvel épisode dans les relations tendues entre les pays de l’AES et les puissances occidentales, appelées à revoir leurs approches dans un monde de plus en plus multipolaire.

World Bank

Soutien renouvelé de la Banque mondiale au Burkina Faso : un partenariat pour le développement réaffirmé

Dans un contexte marqué par des défis multiples, le Burkina Faso bénéficie d’un soutien réaffirmé de la Banque mondiale. Le lundi 8 avril 2025, le Premier ministre burkinabè, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a reçu en audience la directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Burkina Faso. Cette rencontre de haut niveau a permis de consolider les liens entre les deux partenaires et de renouveler l’engagement de l’institution internationale en faveur du développement socio-économique du pays.

Un partenariat stratégique en action

Depuis plusieurs années, la Banque mondiale est un acteur clé du développement au Burkina Faso. Ses interventions couvrent un large spectre de secteurs prioritaires, notamment :

  • L’éducation : amélioration de l’accès à l’éducation de base et renforcement des capacités des enseignants ;
  • La santé : soutien aux systèmes de soins primaires, campagnes de vaccination, et lutte contre la malnutrition ;
  • Les infrastructures : développement des routes, de l’accès à l’eau potable et de l’électrification rurale ;
  • La protection sociale : appui aux filets sociaux pour les populations vulnérables.

Au cours de l’entretien, la directrice des opérations a salué les efforts du gouvernement burkinabè pour maintenir la mise en œuvre des projets dans un contexte difficile, marqué par l’insécurité et les tensions socio-politiques.

Maintien des engagements dans un contexte de transition

La Banque mondiale a réitéré sa volonté de poursuivre sa collaboration avec le Burkina Faso, même en période de transition politique. Elle met l’accent sur l’importance de garantir la continuité des services publics essentiels et de soutenir les populations les plus affectées par la crise humanitaire et sécuritaire.

Le Premier ministre a, de son côté, exprimé la gratitude du gouvernement pour cet accompagnement constant. Il a souligné l’importance de ce partenariat pour atteindre les objectifs de résilience et de transformation économique du pays.

Perspectives de renforcement de la coopération

Les deux parties ont convenu d’explorer de nouvelles pistes de coopération, notamment dans :

  • La digitalisation des services publics ;
  • Le soutien à l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes ;
  • L’aménagement du territoire pour favoriser un développement plus inclusif.

La Banque mondiale s’est engagée à adapter ses interventions aux priorités nationales et à accompagner le Burkina Faso dans ses efforts pour sortir de la crise et consolider les bases d’un développement durable.

La rencontre du 8 avril 2025 entre le Premier ministre burkinabè et la Banque mondiale illustre la vitalité d’un partenariat stratégique, fondé sur la confiance et la convergence d’objectifs. Dans un environnement complexe, ce soutien constitue un levier essentiel pour accompagner les ambitions du Burkina Faso en matière de résilience, d’inclusion et de développement à long terme.

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Tensions diplomatiques entre l’AES et l’Algérie : un incident aérien ravive les crispations

Les relations diplomatiques entre l’Alliance des États du Sahel (AES) — composée du Burkina Faso, du Mali et du Niger — et l’Algérie connaissent une nouvelle détérioration suite à la destruction d’un drone malien par les forces algériennes près de la frontière entre les deux pays. Cet incident, survenu au début du mois d’avril 2025, a suscité une vive réaction de la part des gouvernements sahéliens qui y voient une atteinte à leur souveraineté.

Un acte jugé hostile par l’AES

Dans un communiqué conjoint, les ministères des Affaires étrangères du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont condamné l’action de l’Algérie, qualifiée d' »acte hostile et irresponsable ». Ils ont déclaré que la destruction du drone malien constituait une violation du droit international et des règles de bon voisinage.

Le Mali a convoqué l’ambassadeur d’Algérie en poste à Bamako pour exprimer sa protestation officielle et a annoncé son intention de porter l’affaire devant les instances internationales. En signe de mécontentement, les trois pays membres de l’AES ont rappelé leurs ambassadeurs en poste à Alger pour consultations.

Une relation déjà fragilisée

Les relations entre les pays de l’AES et l’Algérie étaient déjà tendues en raison des positions jugées ambiguës d’Alger sur les processus de transition politique dans la région sahélienne. L’Algérie, qui joue traditionnellement un rôle de médiateur dans les conflits sahéliens, a été perçue par certains acteurs de l’AES comme adoptant une posture critique vis-à-vis des juntes militaires au pouvoir à Ouagadougou, Bamako et Niamey.

Un contexte régional sous tension

Cet épisode intervient dans un climat de reconfiguration géopolitique en Afrique de l’Ouest, marqué par la création de la Confédération des États du Sahel, le retrait des trois pays de la CEDEAO et leur rapprochement avec d’autres partenaires, notamment la Russie. L’incident aérien vient renforcer l’esprit de défiance mutuelle entre l’AES et certains de ses voisins, et pourrait compliquer davantage les efforts de stabilisation et de coopération régionale.

Vers une escalade ou une médiation ?

Pour l’heure, l’Algérie n’a pas publiquement réagi à l’accusation de destruction du drone. Des observateurs appellent au dialogue et à la retenue afin d’éviter une escalade diplomatique préjudiciable à la sécurité régionale. L’Union africaine et d’autres acteurs internationaux pourraient être sollicités pour faciliter une désescalade et promouvoir une solution concertée.

L’incident entre l’AES et l’Algérie souligne la fragilité des relations interrégionales dans le Sahel et la complexité des dynamiques sécuritaires transfrontalières. Alors que les tensions montent, les enjeux de coopération, de souveraineté et de stabilité imposent une approche diplomatique prudente et inclusive pour préserver la paix dans la région.

Burkina Faso

Clarification politique du capitaine Ibrahim Traoré : le Burkina Faso en révolution, non en démocratie

Lors de la cérémonie de montée des couleurs, tenue le 1er avril 2025 à Ouagadougou, le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, a apporté une clarification politique majeure sur la nature du régime actuel du Burkina Faso. Dans un discours sans ambiguïté, il a déclaré que le pays n’était pas en démocratie mais dans une phase de « révolution populaire progressiste ».

Une rupture assumée avec le modèle démocratique occidental

Le capitaine Traoré a justifié cette position par la nécessité de reconstruire le Burkina Faso sur des bases nouvelles, rompant avec un système démocratique qu’il juge inefficace et inadapté aux réalités nationales. Il a affirmé que la démocratie à l’occidentale avait échoué à résoudre les problèmes fondamentaux du pays, notamment l’insécurité, la pauvreté et le sous-développement.

Dans cette optique, la révolution prônée par le régime en place se veut une transformation en profondeur de l’organisation sociale, politique et économique du pays, avec une participation active des populations à la base, loin des schémas électoraux classiques.

Un processus de transformation sociale et politique

Le président de la transition a appelé les Burkinabè à s’approprier cette révolution en cours, qui vise, selon lui, à rétablir la souveraineté du peuple, l’autonomie de décision et la justice sociale. Cette révolution s’appuie sur plusieurs axes :

  • La lutte contre le terrorisme par une mobilisation populaire et militaire accrue,
  • La réforme des institutions de l’État,
  • La valorisation des ressources nationales,
  • La promotion d’une gouvernance endogène et communautaire.

Un discours clivant mais assumé

Cette clarification politique intervient dans un contexte où le Burkina Faso a pris ses distances avec plusieurs organisations internationales, notamment la CEDEAO, l’OIF et certains partenaires occidentaux. Elle marque la volonté de construire un nouveau paradigme politique, fondé sur les intérêts nationaux et la réappropriation de la souveraineté populaire.

Toutefois, cette démarche suscite aussi des interrogations et des critiques, tant sur le plan interne qu’externe. L’absence d’élections, les restrictions sur les libertés publiques et la place de l’opposition politique inquiètent certains observateurs. Mais pour le capitaine Traoré, il s’agit d’une phase transitoire nécessaire pour rebâtir le pays sur des bases solides.

La déclaration du capitaine Ibrahim Traoré selon laquelle le Burkina Faso est en révolution, et non en démocratie, clarifie la trajectoire idéologique du régime actuel. Ce choix politique assumé pose les fondations d’une nouvelle architecture institutionnelle et sociétale, mais appelle à une vigilance constante pour que cette révolution ne se fasse pas au détriment des libertés fondamentales et des aspirations du peuple burkinabè.

Erreurs Visa France

Les États-Unis envisagent de nouvelles restrictions de voyage contre 22 pays africains : une décision controversée

Les États-Unis s’apprêtent à instaurer de nouvelles restrictions de voyage visant les ressortissants de 43 pays, dont 22 en Afrique. Cette décision, qui n’a pas encore été officiellement annoncée, suscite déjà des inquiétudes et des critiques sur le continent africain et au-delà.

Une classification en trois catégories

D’après les informations disponibles, le projet américain prévoit de classer les pays concernés en trois catégories en fonction du niveau de restrictions appliquées :

1.Liste rouge : Interdiction totale d’entrée aux États-Unis.

Pays africains concernés : Libye, Somalie, Soudan.

2.Liste orange : Restrictions sévères sur l’obtention de visas, limitant l’accès aux voyageurs d’affaires disposant d’importants moyens financiers.

Pays africains concernés : Érythrée, Sierra Leone, Soudan du Sud.

3.Liste jaune : Ces pays ont un délai de 60 jours pour renforcer leur coopération en matière de sécurité et de vérification des voyageurs. En l’absence d’amélioration, des sanctions migratoires pourraient être mises en place.

Pays africains concernés : Angola, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Cap-Vert, Tchad, République du Congo, République démocratique du Congo, Guinée équatoriale, Gambie, Liberia, Malawi, Mali, Mauritanie, São Tomé-et-Príncipe, Zimbabwe.

Les raisons avancées par Washington

Les États-Unis justifient ces restrictions par des préoccupations liées à la sécurité nationale et à la lutte contre l’immigration illégale. Les autorités américaines reprochent à certains pays un manque de coopération dans le partage d’informations sur les voyageurs, l’émission de documents de voyage frauduleux ou encore une insuffisance des mesures de contrôle aux frontières.

Ces arguments rappellent ceux avancés en 2017 lors de la mise en place du “Muslim Ban”, qui interdisait temporairement l’entrée aux ressortissants de plusieurs pays à majorité musulmane. Cette politique, très controversée, avait été annulée par Joe Biden dès son arrivée à la Maison-Blanche en 2021.

Une décision perçue comme discriminatoire

Ces nouvelles restrictions ont immédiatement suscité des réactions négatives, notamment sur le continent africain. Plusieurs organisations de défense des droits humains dénoncent une politique discriminatoire qui pénalise des pays souvent déjà confrontés à des difficultés économiques et politiques.

Selon plusieurs analystes, cette mesure risque d’affecter les relations diplomatiques entre les États-Unis et les pays africains concernés. Certains gouvernements pourraient percevoir cette décision comme un affront à leurs efforts de coopération avec Washington, notamment dans la lutte contre le terrorisme et l’immigration clandestine.

Des conséquences pour les ressortissants africains

Si ces restrictions sont mises en place, elles auront un impact direct sur les citoyens des pays concernés. Les professionnels, étudiants et familles souhaitant voyager aux États-Unis seront particulièrement touchés, ce qui pourrait limiter les opportunités de formation, d’investissement et de partenariat économique entre l’Afrique et les États-Unis.

De nombreux Africains, notamment ceux bénéficiant de programmes de visas tels que la Diversity Visa Lottery (DV Lottery), pourraient voir leurs chances d’immigrer légalement aux États-Unis considérablement réduites.

Une décision encore en négociation

À ce stade, la liste définitive des pays concernés et la nature exacte des restrictions restent en cours d’élaboration. L’administration américaine pourrait officialiser ces nouvelles mesures entre le 17 et le 23 mars 2025. Certains pays figurant sur la liste jaune auront donc une fenêtre de négociation de 60 jours pour éviter des sanctions plus sévères en renforçant leur coopération avec les autorités américaines.

 

Si ces restrictions entrent en vigueur, elles marqueraient un tournant dans la politique migratoire des États-Unis à l’égard de l’Afrique. Alors que Washington cherche à renforcer son influence sur le continent face à la montée en puissance de la Chine et de la Russie, une telle décision pourrait au contraire fragiliser ses relations avec de nombreux pays africains. Reste à voir si cette politique sera réellement appliquée ou si des négociations permettront d’en atténuer l’impact.

Cedeao et AES

Cédéao et AES : Vers une Reconnaissance Mutuelle Après la Tournée du Président Ghanéen ?

La récente tournée diplomatique du président ghanéen, John Dramani Mahama, dans les capitales des trois pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) – Bamako, Niamey et Ouagadougou – marque un tournant dans les relations entre l’AES et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Cette mission pourrait ouvrir la voie à une reconnaissance officielle de l’AES par la Cédéao, une évolution stratégique pour l’équilibre régional en Afrique de l’Ouest.

 

Contexte : Une fracture entre la Cédéao et l’AES

L’AES, formée en septembre 2023 par le Mali, le Burkina Faso et le Niger, est née en réaction aux tensions avec la Cédéao après les coups d’État successifs ayant renversé les régimes civils dans ces pays.

  • Ces trois nations ont été suspendues de la Cédéao, puis ont annoncé leur retrait officiel en janvier 2024, dénonçant des sanctions économiques et politiques jugées injustes.
  • En réponse, elles ont consolidé leur propre alliance régionale centrée sur la coopération sécuritaire et militaire pour lutter contre le terrorisme et défendre leur souveraineté.

Jusqu’ici, la Cédéao avait refusé de reconnaître l’AES comme une entité régionale légitime. Cependant, la tournée du président ghanéen pourrait modifier cette dynamique.

Les enjeux de la tournée diplomatique du Ghana

John Dramani Mahama, envoyé spécial de la Cédéao, s’est rendu début mars 2025 à Bamako, Niamey et Ouagadougou avec un objectif clair : explorer les conditions d’un dialogue constructif entre la Cédéao et l’AES.

 

Objectifs de la mission :

  • Favoriser la réconciliation entre la Cédéao et les États membres de l’AES.
  • Encourager une reconnaissance de l’AES en tant qu’organisation légitime.
  • Renforcer la coopération sécuritaire pour lutter contre le terrorisme qui frappe la région.

Lors de ses rencontres avec Assimi Goïta (Mali), Ibrahim Traoré (Burkina Faso) et Abdourahamane Tiani (Niger), le président ghanéen a insisté sur l’importance d’un partenariat équilibré et sur la nécessité de préserver l’unité régionale malgré les divergences politiques.


Vers une reconnaissance officielle de l’AES ?

  • L’AES revendique une autonomie stratégique et militaire, mais n’exclut pas une coopération économique et sécuritaire avec la Cédéao.
  • La Cédéao, consciente des risques de fragmentation régionale, pourrait être amenée à institutionnaliser un dialogue avec l’AES, notamment pour harmoniser les efforts de lutte contre le djihadisme au Sahel.
  • Une reconnaissance mutuelle permettrait aux trois pays de retrouver un accès aux échanges économiques avec les autres États ouest-africains, sans remettre en question leur autodétermination.

 

Les défis et obstacles à surmonter

Incertitude politique : La Cédéao a historiquement défendu des principes démocratiques, alors que les gouvernements de l’AES sont issus de transitions militaires.

Harmonisation des stratégies de sécurité : Les doctrines militaires des deux organisations doivent être alignées pour une coopération efficace.

Impact sur les relations internationales : La reconnaissance de l’AES pourrait modifier les équilibres géopolitiques régionaux, notamment vis-à-vis des puissances étrangères impliquées en Afrique de l’Ouest.

Un tournant stratégique pour l’Afrique de l’Ouest

La tournée du président ghanéen marque une étape clé vers une potentielle normalisation des relations entre la Cédéao et l’AES. Si un compromis est trouvé, cela pourrait renforcer la stabilité régionale et permettre une coopération plus efficace face aux défis sécuritaires et économiques.

Toutefois, cette reconnaissance de l’AES par la Cédéao nécessitera des négociations approfondies et des engagements clairs de part et d’autre. L’avenir des relations entre ces deux blocs se joue désormais sur la capacité des dirigeants à concilier souveraineté nationale et intégration régionale.

Letsgo

Burkina Faso : Lancement Officiel du Premier Service de Taxis 100 % Électriques Letsgo

Le Burkina Faso a franchi une étape majeure vers la transition énergétique avec le lancement du premier service de taxis 100 % électriques, baptisé « Letsgo ». Cette initiative, menée par le promoteur Patrick Paré, vise à moderniser le secteur du transport tout en réduisant l’empreinte carbone du pays.

Une Révolution Écologique dans le Transport Urbain

Dans un contexte mondial où la réduction des émissions de gaz à effet de serre devient une priorité, « Letsgo » propose une alternative durable aux taxis traditionnels. Ces véhicules, entièrement électriques, offrent une solution de transport zéro émission, contribuant ainsi à l’amélioration de la qualité de l’air en milieu urbain.

En plus de leur impact écologique, ces taxis se démarquent par leur expérience haut de gamme. Les passagers bénéficient de : ✔ Climatisation pour un confort optimal. ✔ Intérieur premium, avec un design moderne et spacieux. ✔ Connexion Wi-Fi gratuite pour rester connecté en déplacement. ✔ Chargeurs USB intégrés pour alimenter smartphones et autres appareils.

Une Expérience Utilisateur Facilitée

Pour répondre aux besoins des usagers, « Letsgo » a développé une application mobile intuitive, disponible sur iOS et Android. Cette application permet : 📍 De commander un taxi en quelques clics. 📍 De suivre son trajet en temps réel. 📍 De choisir entre plusieurs modes de paiement, notamment mobile money (Moov Money, Orange Money, Wave) et carte bancaire.

Une Initiative Engagée pour l’Économie Locale

Au-delà de son aspect technologique et écologique, « Letsgo » s’inscrit dans une démarche de développement durable et de valorisation du patrimoine burkinabè. L’entreprise a fait le choix de : 🔹 Recruter exclusivement des chauffeurs locaux, contribuant ainsi à l’emploi et à l’économie nationale. 🔹 Promouvoir la culture burkinabè, en proposant des playlists musicales mettant en avant les artistes locaux dans les véhicules.

Un Modèle de Mobilité Durable pour l’Afrique de l’Ouest

Avec le lancement de « Letsgo », le Burkina Faso se positionne à l’avant-garde de la mobilité verte en Afrique de l’Ouest. Cette initiative ambitieuse pourrait inspirer d’autres pays de la région à adopter des solutions de transport plus respectueuses de l’environnement.

🌍 Une avancée qui marque un tournant vers une ville plus propre, plus connectée et plus durable !


AES logo

L’Alliance des États du Sahel dévoile officiellement son drapeau

Le 22 février 2025, une étape significative a été franchie au Sahel avec la levée officielle du drapeau de l’Alliance des États du Sahel (AES). Cette alliance regroupe le Mali, le Niger et le Burkina Faso, symbolisant leur engagement commun en faveur de la souveraineté, de la paix et du développement dans la région. 

Contexte de l’AES

L’AES est née de la volonté de ces trois nations sahéliennes de renforcer leur coopération face aux défis sécuritaires, économiques et politiques. La présentation officielle du drapeau marque une étape importante dans la consolidation de cette alliance régionale. 

La cérémonie de levée du drapeau

La cérémonie s’est déroulée à Bamako, en présence des ministres des États membres de l’AES. Le drapeau, validé en amont par les chefs d’État de l’alliance, a été dévoilé comme un symbole fort de l’unité et de la souveraineté partagée. 

Symbolisme du drapeau

Le drapeau de l’AES arbore des étoiles dorées représentant chaque pays membre, sur un fond illustrant l’unité et la solidarité sahélienne. La devise « Un espace — Un peuple — Un destin » reflète l’engagement commun pour la souveraineté, la paix et le développement de la région. 

Perspectives futures

La levée du drapeau de l’AES symbolise une nouvelle ère de coopération renforcée entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Cette alliance vise à relever les défis communs et à promouvoir un développement harmonieux au Sahel.

FESPACO 2025 Dani Kouyate

FESPACO 2025 : Dani Kouyaté offre au Burkina Faso l’Étalon d’or de Yennenga avec “Katanga, la danse des scorpions”

Le 1ᵉʳ mars 2025, la 29ᵉ édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) a couronné le réalisateur burkinabè Dani Kouyaté de l’Étalon d’or de Yennenga pour son film “Katanga, la danse des scorpions”. 

Ce long-métrage a également remporté cinq distinctions lors de cette édition, confirmant la vitalité du cinéma ouest-africain. 

La cérémonie de remise des prix s’est déroulée en présence de nombreuses personnalités du monde du cinéma africain, témoignant de l’importance du FESPACO comme vitrine de la créativité et de la diversité culturelle du continent.

Le succès de “Katanga, la danse des scorpions” met en lumière le talent des cinéastes burkinabè et leur capacité à raconter des histoires captivantes qui résonnent auprès des publics africains et internationaux.

Le FESPACO, créé en 1969, est l’un des festivals de cinéma les plus prestigieux d’Afrique, célébrant tous les deux ans les œuvres cinématographiques du continent et de sa diaspora. La victoire de Dani Kouyaté en 2025 renforce la position du Burkina Faso comme un acteur majeur du cinéma africain.