
Guinée : Le calendrier électoral de 2025 déjà remis en cause par le gouvernement
Un mois après l’engagement solennel du général Mamadi Doumbouya de faire de 2025 une année « cruciale pour parachever le retour à l’ordre constitutionnel » en Guinée, le gouvernement révise ses ambitions à la baisse. Le 30 janvier, son porte-parole Ousmane Gaoual Diallo a annoncé qu’il serait « impossible de réaliser toutes les élections en 2025 ».
Seul le référendum constitutionnel serait maintenu « avant la fin du premier semestre », selon le porte-parole qui justifie ce report par des contraintes techniques, notamment la nécessité de mettre en place « un cadre spécifique » et un organe de gestion des élections prévu par la future Constitution.
Ce nouveau revirement intervient alors que la junte, au pouvoir depuis septembre 2021, n’a pas respecté son engagement initial d’organiser un référendum constitutionnel et de transférer le pouvoir à des civils avant fin 2024. Cette situation alimente les critiques de l’opposition et de la société civile qui dénoncent la dérive autoritaire du régime.
Le contexte est d’autant plus tendu que les spéculations vont bon train sur une possible candidature du général Doumbouya à la présidentielle, malgré l’interdiction inscrite dans la Charte de la transition. Des signes avant-coureurs se multiplient, comme le soutien déjà affiché par Ousmane Gaoual Diallo au président actuel, ou encore la multiplication d’initiatives en sa faveur : chansons à sa gloire, tournoi de football à son nom, souvent avec le parrainage de figures politiques importantes.