lansana kouyate

Lansana Kouyaté Réélu à la Tête du PEDN et Investi Candidat Présidentiel

Le 3e congrès du Parti de l’Espoir pour le Développement National (PEDN) s’est conclu par la réélection de Lansana Kouyaté à la présidence, avec 119 voix représentant 82,6% des suffrages. L’ancien Premier ministre a également été désigné candidat du parti aux élections présidentielles, obtenant 76% des voix.

S’exprimant par visioconférence, Kouyaté a insisté sur la pérennité du parti : « Mon souhait est que le parti ne meurt pas à cause des valeurs qu’il porte. C’est un héritage que nous devons léguer. L’impossible n’est pas Guinéen, l’impossible n’est pas le PEDN. »

Le leader du PEDN a appelé à la vigilance concernant les prochaines échéances électorales et exhorté les autorités de la transition à honorer leurs engagements pour sortir la Guinée de sa situation exceptionnelle.

Le congrès a également renouvelé plusieurs instances du parti, notamment les comités nationaux des jeunes et des femmes, ce dernier étant à nouveau dirigé par Hadja Sarangbè Condé pour un mandat de cinq ans.

Pays Ogoni

Tensions autour de la Reprise Pétrolière en Pays Ogoni

La présidence nigériane a organisé cette semaine une réunion cruciale à Abuja concernant la potentielle reprise de l’exploitation pétrolière en terres ogonis. Le gouverneur de l’État de Rivers y a plaidé en faveur d’une reprise des activités, en présence de représentants ogonis et de la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPCL).

L’extraction pétrolière est à l’arrêt dans cette région depuis les années 1990, suite aux manifestations contre un projet d’oléoduc de Shell. Selon Alex Sewell, expert du Delta du Niger, la récente vente des sites de Shell à un consortium nigérian en décembre accélère les discussions sur une reprise de la production. « Maintenant que Shell est techniquement hors-jeu, ils veulent essayer de le faire à la manière nigériane », explique-t-il.

Cette initiative suscite une vive opposition. Une coalition de vingt organisations de la société civile dénonce la démarche. « Le président du Nigeria doit suspendre tout projet d’extraction tant qu’une véritable consultation du peuple ogoni n’aura pas eu lieu et que l’environnement n’aura pas été restauré », affirme Celestine Akpobari du People Advancement Center.

Les organisations exigent également une compensation massive de 1 000 milliards de dollars pour la dépollution du delta du Niger et l’indemnisation des populations affectées.

MAE

Retrait de la Cédéao : Le Mali, le Burkina et le Niger adoptent une stratégie commune

Les ministres des Affaires étrangères des trois pays sahéliens se sont réunis dimanche à Ouagadougou pour coordonner leur sortie de la Cédéao. L’Alliance des États du Sahel (AES) entend négocier collectivement les modalités de ce retrait.

Abdoulaye Diop, chef de la diplomatie malienne, a souligné l’importance d’une séparation ordonnée. « Les discussions doivent tenir compte de l’existence de l’AES en tant qu’acteur uni », a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité d’une « coexistence pacifique » avec la Cédéao.

Les trois États se disent prêts au dialogue pour répondre aux « préoccupations des populations et de leurs États ». Malgré leur retrait, ils réaffirment leur attachement à l’idéal panafricain et leur volonté de maintenir des liens de solidarité avec les peuples ouest-africains.

Le ministre malien a reconnu les défis actuels auxquels font face les pays de l’AES, tout en saluant la résilience de leurs populations qui « restent debout » face aux adversités.
Cette réunion marque une étape décisive dans la restructuration des relations régionales en Afrique de l’Ouest, l’AES s’imposant comme un nouvel acteur dans le paysage diplomatique.

mase

Transformation Agricole en Casamance : Un Partenariat Stratégique

Le Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté Alimentaire et de l’Élevage (MASAE) vient de conclure un accord majeur avec Bonifiche Ferraresi International, traçant une nouvelle voie pour le développement agricole sénégalais.

Ce partenariat public-privé, soutenu par le Plan Mattei du gouvernement italien et intégré au Plan Diomaye, vise à métamorphoser la région de Sédhiou en un pôle agricole moderne et intégré. Sur un vaste domaine de 10 000 hectares, le projet ambitionne de révolutionner simultanément l’agriculture, l’élevage et la pisciculture.

L’enjeu est crucial : réduire drastiquement la dépendance alimentaire du Sénégal. Actuellement, le pays dépense annuellement 1070 milliards de FCFA en importations alimentaires, une hémorragie économique que ce projet entend endiguer.

Les retombées attendues sont multiples et prometteuses. Au-delà de la production agricole, le projet générera des milliers d’emplois pour les jeunes et les femmes, favorisera l’émergence de coopératives agricoles communautaires et développera des infrastructures socio-économiques structurantes.

« Un pays qui importe autant de nourriture, exporte des emplois », a déclaré le Ministre Dr Mabouba Diagne, martelant la nécessité d’une approche nouvelle de souveraineté alimentaire.

Le MASAE s’engage dans une stratégie ambitieuse à moyen et long terme, visant à atteindre une autosuffisance alimentaire durable. L’objectif est clair : construire une agriculture résiliente, source de prospérité nationale.

Cette initiative symbolise plus qu’un simple projet agricole. C’est une vision transformatrice pour un Sénégal maître de son destin alimentaire, économique et social.

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Tensions Politiques au Tchad : Le Congrès du MPS sous Haute Tension

Le Mouvement Patriotique du Salut (MPS) s’apprête à tenir son congrès le 29 janvier, dans un contexte de vive tension politique. Convoqué par Mahamat Idriss Déby, président d’honneur du parti et chef de l’État, l’événement suscite de nombreuses critiques de l’opposition.

Après une victoire électorale contestée lors des législatives du 29 décembre, où le MPS a remporté 124 sièges contre 11 pour l’opposition, le parti entend travailler à la « refondation du Tchad ». Cependant, cette assemblée est vertement critiquée par les adversaires politiques.

Albert Pahimi Padacké, leader du RDNT-Le Réveil, dénonce une violation claire de la Constitution. L’article 77, adopté en décembre 2023, stipule que les fonctions présidentielles sont « incompatibles avec toute activité au sein d’un parti politique ». Pour Padacké, l’implication de Mahamat Déby représente une « grave menace pour le pluralisme politique ».

Max Kemkoye abonde dans ce sens, accusant le président de confondre gestion étatique et animation partisane. De son côté, le Dr Issa Doubragne, porte-parole du MPS, défend la légalité de l’initiative, arguant que seul le Conseil constitutionnel peut juger de la légalité des actes présidentiels.

Le MPS affirme que ce congrès vise à « redynamiser le parti » et préparer les militants à mettre en œuvre le programme politique sur lequel Mahamat Déby a été élu. Mais pour l’opposition, il s’agit d’une manœuvre de consolidation du pouvoir qui fragilise les principes démocratiques.

Cette situation illustre les tensions persistantes dans le paysage politique tchadien, où la succession dynastique et le contrôle partisan restent des enjeux sensibles.

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Inauguration d’une Centrale d’Oxygène à Labé : Une Avancée Majeure pour la Santé Régionale

La nouvelle centrale d’oxygène de l’hôpital régional de Labé représente un progrès significatif pour le système de santé guinéen. Points clés :

Impacts principaux :

  • Fourniture d’oxygène aux hôpitaux préfectoraux de la région
  • Réduction des évacuations médicales coûteuses vers Conakry
  • Amélioration des soins dans les services critiques (blocs opératoires, maternité, réanimation)
  • Contribution à la lutte contre la mortalité maternelle et infantile

Contexte politique :

  • Initiative s’inscrivant dans la vision du président Mamadi Doumbouya
  • Priorité nationale de transformation du système de santé
  • Soutien financier du Fonds Mondial

Perspectives :

  • Autres projets en cours : centres d’hémodialyse, centres de santé améliorés
  • Prochaine inauguration d’une centrale d’oxygène à N’Zérékoré

Cette infrastructure marque une étape importante vers la modernisation et l’amélioration de l’accès aux soins en Guinée.

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Sahel : Les pays de l’AES créent une force militaire unifiée de 5 000 soldats

Le Mali, le Burkina Faso et le Niger franchissent une nouvelle étape dans leur collaboration militaire. Le ministre nigérien de la Défense, le général Salifou Mody, a annoncé mardi 21 janvier la création d’une « force unifiée » de 5 000 soldats, marquant un tournant décisif pour l’Alliance des États du Sahel (AES).

Une force militaire entièrement intégrée

Cette force représente bien plus qu’un simple regroupement de troupes. Elle disposera de ses propres moyens :

  • Personnel militaire
  • Capacités aériennes
  • Moyens terrestres
  • Systèmes de renseignement
  • Mécanismes de coordination

« Dans cet espace commun, nos forces pourront désormais intervenir ensemble », a souligné le général Mody, qui prévoit le début des opérations dans les semaines à venir.

Une réponse aux menaces terroristes

Cette initiative vise principalement à contrer l’expansion des groupes jihadistes dans la région. Les récentes attaques, comme celle du 11 janvier contre des militaires burkinabè revendiquée par l’État islamique au Grand Sahara (EIGS), illustrent l’urgence sécuritaire.

« Nous sommes dans un même espace, nous faisons face aux mêmes types de menaces », a expliqué le ministre, qualifiant ce projet de « nouveau, original et sécurisant » pour l’ensemble des populations sahéliennes.

Les pays de l’AES avaient déjà mené des opérations conjointes, notamment dans la zone des trois frontières particulièrement exposée aux attaques terroristes. Cette force unifiée représente désormais une réponse structurelle et coordonnée aux défis sécuritaires de la région.

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Lutte contre l’exploitation minière illégale au Mali : défis et perspectives

Selon SWISSAID, l’exploitation minière artisanale et à petite échelle illégale au Mali a produit plus de 300 tonnes d’or entre 2012 et 2022, causant des pertes financières, de l’insécurité et des dégâts environnementaux. Le gouvernement malien a annoncé une lutte contre ces exploitations illégales, avec des mesures de répression et de sensibilisation. Jusqu’à présent, 61 sites ont été démantelés et de nombreux équipements saisis.

L’exploitation minière illégale alimente également les réseaux de trafics et les groupes extrémistes violents, qui profitent de ce commerce illicite. D’autres pays du Sahel, comme le Burkina Faso, la Mauritanie et le Niger, sont également touchés. En Côte d’Ivoire et au Ghana, l’exploitation minière illégale affecte la filière cacao.

Le Mali a principalement misé sur la répression, mais l’expérience d’autres pays montre que cela ne suffit pas. Le Ghana, par exemple, a mis en place une politique de formalisation des mineurs illégaux et un programme d’insertion à l’emploi. La CEDEAO recommande une coordination institutionnelle et un partage d’informations entre les États ouest-africains pour lutter efficacement contre ce phénomène.

BTP Senegal

Les défis actuels du BTP au Sénégal : Une analyse

Le secteur du Bâtiment et des Travaux Publics (BTP) au Sénégal traverse une période de turbulences sans précédent, mettant en péril l’économie nationale. Depuis mai dernier, les mesures d’arrêt des chantiers ont entraîné la perte de plus de 10 000 emplois, sans qu’aucune mesure d’accompagnement ne soit mise en place. Cette situation a été dénoncée par les présidents des syndicats SNBTP et SPEBTPS, Abdel Kader Ndiaye et Oumar Ndir, lors de l’émission « Graînes de l’Eco » sur Sudfm.

Le BTP, représentant plus de 4% du PIB national et employant plus de 80 millions de personnes en Afrique, est un pilier essentiel de l’économie. Cependant, la pandémie de Covid-19 et les perturbations politiques de 2021 ont gravement affecté ce secteur, entraînant des arrêts d’activité et des impacts négatifs sur l’économie.

Les entreprises locales souffrent également de la concurrence étrangère et de la sous-traitance défavorable. De nombreux contrats de marchés publics ont été attribués à des entreprises étrangères, privant les entreprises sénégalaises de revenus importants. Les dirigeants du BTP appellent à des politiques publiques favorisant les entreprises sénégalaises et à une révision du régime de sous-traitance pour privilégier la co-traitance.

« Il est impératif de réajuster nos politiques publiques et de rompre avec le caractère extraverti de notre économie, qui tue nos entreprises, notamment les petites entreprises », a déclaré Abdel Kader Ndiaye. Oumar Ndir a ajouté que « la commande publique doit échoir aux entreprises de BTP sénégalaises, qui ont toutes les qualités et qualifications pour exécuter tous types de travaux publics au Sénégal et même ailleurs ».

Les patrons du BTP espèrent que des mesures seront prises pour soutenir le secteur et permettre aux entreprises sénégalaises de prospérer, contribuant ainsi à la souveraineté économique du pays.

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Bauxite: Vers le développement d’une nouvelle mine à Kindia

La société Ashapura Guinée, filiale l’indienne Ashapura Ashapura Minechem Ltd s’active pour développer sa nouvelle mine située à Kindia. C’est le site d’informations indien Equitypandit.com qui a annoncé la nouvelle ce samedi 18 janvier, se faisant écho d’un communiqué publié à cet effet.

Selon notre confrère, le communiqué a informé d’un mémorandum d’entente (MOU) signé entre la « filiale étrangère » Ashapura Ashapura Minechem Ltd avec la société chinoise China Railway.

« Nous souhaitons vous informer que la filiale étrangère de la société a conclu un protocole d’accord à long terme (MOU) avec China Railway, une société mondiale Fortune 500, pour développer conjointement son gisement de bauxite de Fako dans la région de Kindia en Guinée », déclare la société.

Puis, d’expliquer que « selon les termes du protocole d’accord, China Railway sera responsable de la production de bauxite et fournira des solutions logistiques tandis qu’Ashapura sera entièrement responsable des ventes et du marketing et de la fourniture d’un soutien technique, y compris l’assurance qualité pour le projet ».

Pour rappel, Ashapura est présente en Guinée depuis bientôt dix ans. Elle exploite la mine de fer de Yomboyéli à Forécariah et une mine de bauxite du côté de Telimelé.

 

Sources : Guinéenews