Or de Yennenga

FESPACO 2025 : 17 films en compétition pour l’Étalon d’Or de Yennenga

Le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) a ouvert ses portes ce samedi 22 février 2025 pour une semaine de célébration du 7ᵉ art africain. Cette 29ᵉ édition met en compétition 17 films venus de divers horizons du continent et de la diaspora, en lice pour la récompense suprême : l’Étalon d’Or de Yennenga.

Une compétition riche et diversifiée

Le 1er mars, jour de clôture du festival, l’un des 17 films sélectionnés se verra décerner l’Étalon d’Or, symbole de l’excellence cinématographique africaine. La sélection, qui reflète la diversité et la richesse du cinéma africain, met en lumière des œuvres aux thématiques variées, entre drames sociaux, récits historiques et explorations identitaires.

Voici la liste des films en compétition :

📽️ NigériaToutes les couleurs du monde de Babatunde Apalowo

📽️ RD CongoAugure de Baloji

📽️ SénégalDemba de Mamadou Dia

📽️ TchadDiya de Achille Ronaimou

📽️ MarocEverybody loves Touda de Nabil Ayouch

📽️ SoudanAu revoir Julia de Mohamed Kordofani

📽️ Cap-VertHanami de Denise Fernandes

📽️ Burkina FasoKatanga, la danse des scorpions de Dani Kouyaté

📽️ AlgérieL’effacement de Karim Moussaoui

📽️ TunisieLes enfants rouges de Lotfi Achour

📽️ Burkina FasoLes invertueuses de Chloé Aïcha Boro

📽️ Guinée-BissauNome de Sana Na N’hada

📽️ ZambieOn becoming a guinea fowl de Rungano Nyoni

📽️ MaliSanko / Le rêve de Dieu de Mariam Kamissoko

📽️ RwandaThe Bride / La mariée de Myriam Birara

📽️ SomalieThe village next to paradise de Mo Harawe

📽️ BrésilMalès de Antonio Pitanga

Un rendez-vous incontournable du cinéma africain

Depuis sa création en 1969, le FESPACO est une plateforme essentielle pour la promotion du cinéma africain et de la diaspora. Au-delà de la compétition, le festival offre un espace d’échange et de réflexion sur les défis et l’évolution du 7ᵉ art sur le continent.

Cette année, la sélection met en avant des films traitant de thèmes d’actualité, tels que l’identité, l’histoire, les conflits sociaux et la résilience des peuples africains. Les réalisateurs en compétition portent chacun un regard singulier sur les réalités du continent, faisant de cette édition une fenêtre ouverte sur l’âme et la créativité africaine.

Le 1er mars, le jury révélera l’heureux lauréat de l’Étalon d’Or de Yennenga 2025, succédant ainsi au film primé lors de la précédente édition.

cuivre

Le Niger lance l’exploitation industrielle du cuivre pour diversifier son secteur minier

Les autorités nigériennes ont annoncé le lancement imminent de l’exploitation industrielle du cuivre dans la région désertique du nord du pays, marquant ainsi une avancée stratégique dans la diversification de son secteur minier.

Un permis d’exploitation accordé à la Cominair SA

Le gouvernement du Niger a octroyé un permis d’extraction industrielle à la Compagnie Minière de l’Aïr (Cominair SA) pour exploiter le cuivre dans les communes de Tabelot et Dabaga, situées dans la région d’Agadez. Cette décision s’inscrit dans une volonté de réduire la dépendance du pays à l’uranium, ressource minière historiquement dominante.

Grâce à des recherches récentes, un gisement important de cuivre a été découvert dans cette zone. L’exploitation devrait permettre une production annuelle de 2.700 tonnes sur une période de dix ans, générant ainsi 300 emplois directs. En termes de retombées économiques, la redevance minière est estimée à 4 milliards de francs CFA (soit environ 6 millions d’euros), un apport significatif pour les finances publiques.

Une diversification de l’industrie minière nigérienne

Avec ce projet, le Niger rejoint le cercle restreint des pays producteurs de cuivre, un minerai hautement stratégique utilisé notamment dans l’électronique et l’industrie des énergies renouvelables. Les autorités considèrent cette initiative comme une étape clé dans leur programme de diversification des ressources minières et de développement économique.

En parallèle, un autre permis a été attribué à la Compagnie Minière de Recherche et d’Exploitation (Comirex SA) pour une petite exploitation minière d’uranium à Dannet, dans le département d’Arlit. Cette exploitation devrait produire 300 tonnes d’uranium par an sur une durée de cinq ans.

Un secteur minier en pleine mutation

Depuis le coup d’État de juillet 2023, la junte au pouvoir cherche à renforcer l’indépendance économique du Niger en valorisant davantage ses ressources naturelles. L’exploitation du cuivre et l’attribution de nouveaux permis d’extraction s’inscrivent dans cette dynamique, visant à réduire la dépendance aux sociétés étrangères et maximiser les bénéfices pour l’économie nationale.

Le lancement de l’exploitation du cuivre et de l’uranium dans ces nouvelles zones marque ainsi un tournant dans la politique minière du Niger, qui ambitionne de tirer le meilleur parti de ses ressources naturelles tout en consolidant son autonomie industrielle et financière.

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Sénégal : Ousmane Sonko signe un accord de paix avec une faction du MFDC en Casamance

Le 24 février 2025, Ousmane Sonko, Premier ministre du Sénégal, a conclu un accord de paix avec une faction du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC). Cette entente vise à mettre fin à plusieurs décennies de conflit dans la région sud du pays.

La signature de cet accord marque une étape significative dans le processus de paix en Casamance, une région marquée par une rébellion indépendantiste depuis près de quarante ans. Les détails précis de l’accord n’ont pas été rendus publics, mais il est attendu qu’il inclue des dispositions pour le désarmement des combattants, leur réintégration dans la société civile et des initiatives de développement économique pour la région.

Cette initiative s’inscrit dans la continuité des efforts précédents pour pacifier la Casamance. En août 2022, un accord de paix avait été signé à Bissau entre le gouvernement sénégalais et le Front Sud du MFDC, sous l’égide du président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló. 

La participation directe d’Ousmane Sonko, originaire de la Casamance, dans ces négociations reflète son engagement à résoudre ce conflit de longue date. Son implication personnelle pourrait renforcer la crédibilité et l’efficacité de l’accord auprès des populations locales et des différentes factions impliquées.

Toutefois, des défis subsistent. Le MFDC est composé de plusieurs factions, et toutes ne sont pas nécessairement parties prenantes de cet accord. De plus, la mise en œuvre effective des dispositions convenues nécessitera des ressources, une coordination étroite et un engagement soutenu de toutes les parties pour assurer une paix durable en Casamance.

Cet accord représente néanmoins une avancée prometteuse vers la résolution d’un conflit qui a longtemps entravé le développement et la stabilité de cette région du Sénégal.

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Guinée : Renforcement du Partenariat entre le MAGEL et la BADEA pour le Développement Rural

M. Oumar BARRY, Secrétaire Général du Ministère de l’Agriculture et de l’Élevage (MAGEL), a reçu une délégation de la Banque Arabe pour le Développement Économique en Afrique (BADEA), en mission en Guinée du 24 février au 4 mars. Cette rencontre s’est tenue en présence des directeurs nationaux et généraux, des responsables des services techniques concernés, des représentants de la Direction Générale des Investissements Publics, ainsi que de l’équipe d’exécution du Projet de Développement Rural Intégré (PDRI) horticulture.

Bilan et Perspectives du PDRI

L’objectif principal de cette réunion était d’évaluer la première phase du projet, aujourd’hui arrivée à son terme, et d’examiner la seconde phase en cours d’instruction. Au nom du Ministre, le Secrétaire Général a exprimé la reconnaissance du MAGEL pour le soutien constant de la BADEA aux programmes et projets de développement rural en Guinée. Il a mis en exergue l’importance d’initiatives telles que le PDRI horticulture, AgriFARM et la chaîne de valeur riz, qui renforcent les relations de coopération entre la Guinée et la BADEA.

Une Deuxième Phase Alignée sur les Objectifs Stratégiques

M. Oumar BARRY a rappelé que la deuxième phase du PDRI, pour laquelle la BADEA a déjà donné son accord de financement, jouera un rôle essentiel dans la réalisation des objectifs de la vision SIMANDOU 2040. Cette phase intègre également les recommandations des États Généraux de l’Agriculture et de l’Élevage et leur feuille de route, garantissant ainsi une stratégie cohérente et alignée sur les priorités du gouvernement.

Un Partenariat Renforcé

De son côté, M. Hatem Jabri, chef de mission de la BADEA, a salué l’excellente collaboration des équipes guinéennes et réitéré l’engagement de son institution à soutenir les initiatives de développement socio-économique de la Guinée. Il a affirmé que la BADEA demeure un partenaire stratégique du pays pour accompagner sa croissance et son développement durable.

Enfin, les directeurs présents ont manifesté leur détermination à renforcer leur implication dans la conception et la mise en œuvre de la deuxième phase du projet. Cette mobilisation témoigne de la volonté commune de maximiser les retombées positives du programme sur le développement rural et agricole du pays.

Avec cette collaboration réaffirmée, la Guinée et la BADEA ouvrent une nouvelle page dans le renforcement de leur partenariat pour un développement rural inclusif et durable.

Burkina : Déby et Traoré

Burkina : les présidents Déby et Traoré renforcent les liens entre le Tchad et le Burkina Faso

Le 23 février 2025, le président tchadien, Mahamat Idriss Déby Itno, a rencontré le capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition du Burkina Faso, à Ouagadougou. Cette rencontre s’est déroulée en marge de la 29ᵉ édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), où le Tchad est l’invité d’honneur.

Les deux chefs d’État ont profité de cette occasion pour renforcer les relations bilatérales entre leurs pays et discuter de questions régionales d’intérêt commun, notamment la sécurité et la coopération économique. Le Burkina Faso et le Tchad, confrontés à des défis sécuritaires similaires liés au terrorisme dans la région du Sahel, ont exprimé leur volonté de coordonner davantage leurs efforts pour lutter contre cette menace.

La présence du président Déby au FESPACO souligne également l’importance de la culture comme vecteur de rapprochement entre les nations africaines. Le choix du Tchad en tant qu’invité d’honneur témoigne des liens culturels et historiques forts entre les deux pays. Cette collaboration culturelle est perçue comme un moyen de promouvoir la paix et la stabilité dans la région, en renforçant les échanges et la compréhension mutuelle entre les peuples.

Cette rencontre entre les présidents Déby et Traoré marque une étape importante dans le renforcement des relations entre le Tchad et le Burkina Faso, illustrant une volonté commune de coopérer étroitement face aux défis régionaux et de promouvoir ensemble la richesse culturelle du continent africain.

Amara Camara

Kindia: le Général Amara Camara exhorte les Guinéens à s’inscrire sur les listes électorales

Le ministre secrétaire général à la présidence de la République, le Général Amara Camara, accompagné de plusieurs membres du gouvernement, a appelé aujourd’hui à Kindia les Guinéens à s’inscrire massivement sur les listes électorales en vue des prochaines élections présidentielles. Cette déclaration a été faite lors d’un meeting géant tenu le samedi 22 février 2025 à la Place des Martyrs.

À cette occasion, le porte-parole de la présidence a évoqué la possibilité d’une candidature du Général Mamadi Doumbouya et plaidé pour une victoire dès le premier tour : « Alors que nous attendons que le Général Mamadi Doumbouya se prononce sur sa candidature, je vous invite à vous recenser massivement. Votre engagement est essentiel pour garantir une victoire dès le premier tour, car chaque voix compte. » a-t-il déclaré devant une foule nombreuse venue de tout le pays.

Par ailleurs, plusieurs anciens ministres sous la présidence d’Alpha Condé étaient présents à cet événement. Parmi eux figuraient l’ancien ministre de la Sécurité, Abdoul Kabélé Camara, l’ancien Premier ministre Mohamed Saïd Fofana et l’ancien ministre de l’Énergie, Cheick Taliby Sylla, pour ne citer qu’eux.

Avec Guinéenews

Signature du partenariat

Guinée et Corée du Sud signe un nouveau Partenariat pour Accélérer l’Industrialisation

La Guinée a franchi un cap majeur dans son processus d’industrialisation avec le lancement officiel du Knowledge Sharing Programme (KSP). Ce programme, fruit d’un partenariat avec la République de Corée du Sud et soutenu par la Banque Africaine de Dévelo ppement (BAD), vise à soutenir la mise en œuvre de la politique industrielle du pays.

Présidée par Dre Diaka Sidibé, la cérémonie a réuni divers acteurs institutionnels, experts économiques et représentants du secteur privé. L’objectif : s’appuyer sur l’expertise coréenne et les bonnes pratiques mondiales pour structurer l’industrie guinéenne.

Le programme KSP s’articule autour de trois priorités essentielles : renforcer les PME, mettre en place des zones économiques spéciales pour attirer les investissements, et améliorer le cadre réglementaire du contenu local afin d’intégrer davantage les entreprises guinéennes dans les chaînes de valeur.

Dans son discours, la ministre Sidibé a souligné que l’industrialisation devait impérativement s’accélérer pour maximiser la valeur ajoutée des ressources naturelles, créer des emplois durables et garantir un développement inclusif. Elle a également rappelé que l’industrie constitue une priorité nationale, au cœur du Programme Simandou 2040, qui vise à structurer une économie compétitive.

Kyehwan Kim, responsable du programme KSP, a détaillé les principales actions à mener, telles que la création d’un fonds de développement industriel et l’application de la loi sur le contenu local. Minkaïlou Khalidou Touré, directeur de la BAD pour la Guinée, a également mis en avant l’importance stratégique de ce programme, soulignant l’engagement total de la banque dans sa mise en œuvre.

Ce partenariat marque le début d’une coopération stratégique entre la Guinée et la Corée du Sud, visant à positionner la Guinée comme un leader industriel en Afrique de l’Ouest. Avec des réformes ambitieuses et l’inspiration du modèle de développement asiatique, la Guinée nourrit l’ambition de devenir le « Tigre de l’Afrique ».

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Guinée : Le Ministère de l’Enseignement Supérieur Lance le Recrutement des Masters Rénovés

Le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (MESRSI) a officiellement lancé le recrutement pour les Masters Pilotes Rénovés, à travers un communiqué diffusé ce mercredi. Cette initiative marque une étape clé dans la réforme continue du système d’enseignement supérieur en Guinée et vise à renforcer l’excellence académique tout en répondant aux besoins du développement scientifique national.

Dans un contexte de modernisation de l’éducation supérieure, les Instituts Publics d’Enseignement Supérieur (IES) de Guinée proposeront désormais 31 programmes de Masters rénovés. Ces formations couvrent une vaste gamme de disciplines, avec une capacité d’accueil de 30 étudiants par cohorte. L’objectif est d’adapter les contenus pédagogiques aux évolutions du marché du travail, tout en améliorant la qualité de l’enseignement pour garantir une meilleure employabilité des diplômés.

Accès Gratuit pour les Lauréats 2023-2024

Afin de favoriser l’accès des jeunes talents à une formation d’excellence, le MESRSI a réservé un certain nombre de places gratuites pour les lauréats de la promotion 2023-2024, titulaires d’une licence en formation initiale. Ces places, entre 3 et 12 par programme, seront attribuées en fonction des profils des étudiants et de leurs résultats académiques. Un total de 180 étudiants seront sélectionnés cette année.

Le Ministère met également l’accent sur la parité entre hommes et femmes, en cherchant à encourager une participation équilibrée des filles et des femmes dans ces formations de haut niveau. Cette initiative s’inscrit dans une vision à long terme de renouvellement générationnel des élites académiques et d’un meilleur accès aux cycles de formation supérieurs (Licence, Master, Doctorat).

Masters Payants : Modalités et Frais

Les places restantes dans chaque programme seront payantes, avec un tarif réduit par rapport aux standards habituels. Le coût annuel de la formation est fixé à 8 000 000 GNF, soit 16 000 000 GNF pour les deux ans du cycle, incluant les frais de soutenance du mémoire.

Pour être admis aux programmes payants, les candidats devront remplir plusieurs critères :

  • Présenter un diplôme de licence ou équivalent ;
  • Soumettre une copie d’extrait d’acte de naissance ;
  • Exprimer un vœu de formation et soumettre un projet de recherche ou professionnel ;
  • S’acquitter des frais d’étude et d’inscription via la plateforme PARCOURSUP GUINÉE ;
  • Payer les frais de scolarité annuels.

Certaines formations pourront également demander des conditions spécifiques selon le programme de master.

Une Vision à Long Terme pour l’Enseignement Supérieur

Le Ministère de l’Enseignement Supérieur poursuit sa démarche de réforme progressive des formations, dans un souci d’adaptation constante aux enjeux socio-économiques du pays. L’objectif est de préparer des diplômés compétents, capables de répondre aux défis actuels du marché du travail et de contribuer au développement scientifique de la Guinée.

Les étudiants intéressés par cette opportunité sont invités à se renseigner directement auprès des établissements concernés et à déposer leur dossier de candidature dans les délais impartis.

A noter que les formations proposées par la Faculté des Sciences et Techniques de la Santé ne sont pas concernées par cette nouvelle organisation et suivent une procédure d’admission spécifique.

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Premiers Revenus du Pétrole au Sénégal : Une Analyse Détaillée

Depuis le démarrage de la production pétrolière au Sénégal en juin 2024, le pays a franchi une étape majeure dans son ambition de devenir un acteur significatif du secteur des hydrocarbures en Afrique de l’Ouest. Les premières ventes de brut issues du champ de Sangomar ont généré un chiffre impressionnant de 595 milliards de francs CFA. Cependant, le revenu net effectif pour l’État sénégalais est bien inférieur à ce montant après déduction des coûts d’exploitation, des royalties et des parts des partenaires privés.

Production et Ventes de Pétrole : Les Chiffres Clés

Entre juin et septembre 2024, le Sénégal a extrait un total de 8,17 millions de barils de pétrole brut à partir du champ offshore de Sangomar. Cette production a atteint son pic en août et septembre, avec une moyenne de 3 millions de barils par mois. Au cours de cette période, huit cargaisons, représentant un volume total de 7,69 millions de barils, ont été exportées sur le marché international, rapportant un revenu global de 595 milliards de FCFA.

Répartition des Revenus : Qui Gagne Quoi ?

Le partage des revenus issus de la vente du pétrole suit un modèle établi par les accords de production entre l’État sénégalais et les sociétés exploitantes, notamment Woodside Energy et la Société des Pétroles du Sénégal (Petrosen). Voici la ventilation des revenus :

  1. Coûts d’exploitation et investissements (« cost oil ») : Une part importante des revenus sert à couvrir les investissements consentis par les compagnies exploitantes. Ces coûts sont estimés à environ 220 milliards de FCFA.
  2. Royalties et taxes : L’État sénégalais perçoit des redevances sur la production de pétrole, qui s’élèvent à 8% des revenus, soit environ 48 milliards de FCFA.
  3. Part de l’État sénégalais via Petrosen : En tant qu’actionnaire du projet, Petrosen bénéficie d’une part des revenus qui s’élève à 20%, soit 119 milliards de FCFA.
  4. Profit Oil : Après déduction des coûts, la part des profits revenant directement au Sénégal sous forme de dividendes et taxes s’élève à 99 milliards de FCFA.

Le Revenu Net pour le Sénégal

Au total, la somme nette revenant directement à l’État sénégalais, incluant les royalties, la part de Petrosen et le profit oil, est estimée à 266 milliards de FCFA sur les 595 milliards de revenus bruts générés.

Perspectives et Enjeux

Bien que ces premiers revenus représentent une avancée majeure pour l’économie sénégalaise, plusieurs défis subsistent. L’exploitation du pétrole implique des coûts élevés et une forte dépendance vis-à-vis du marché international. Le gouvernement devra veiller à une gestion rigoureuse des ressources pétrolières pour garantir un impact positif sur le développement économique et social du pays.

Par ailleurs, la transparence et la bonne gouvernance seront cruciales pour assurer une redistribution équitable des revenus, notamment dans les secteurs prioritaires comme l’éducation, la santé et les infrastructures.

En conclusion, les premières ventes de pétrole marquent un tournant historique pour le Sénégal. Cependant, la répartition des richesses générées devra être scrutée de près afin de maximiser les bénéfices pour l’ensemble de la population. Avec une gestion efficace, ces ressources pourraient devenir un véritable levier de transformation économique pour le pays.

Bassirou Diomaye Faye

Le Sénégal lance son « New Deal Technologique » pour une transformation numérique ambitieuse

Le Sénégal s’apprête à franchir une étape majeure dans sa transformation numérique avec le lancement officiel de sa nouvelle stratégie, le « New Deal Technologique », prévu le 24 février 2025 au Centre International de Conférences Abdou Diouf (CICAD). Cette initiative, portée par le président Bassirou Diomaye Faye, vise à positionner le pays comme un leader de l’innovation numérique en Afrique d’ici à 2034.

Une Vision Ambitieuse pour 2034

Le « New Deal Technologique » s’inscrit dans le cadre de l’Agenda National de Transformation – Vision 2050, reflétant la volonté des autorités sénégalaises de moderniser l’administration publique et de renforcer l’efficacité des services administratifs grâce à des plateformes numérisées et digitalisées. Cette stratégie succède au plan « Sénégal Numérique 2025 » adopté en 2016, en apportant une perspective renouvelée et des objectifs ambitieux pour la décennie à venir. 

Les Quatre Piliers du « New Deal Technologique »

La nouvelle stratégie numérique du Sénégal repose sur quatre axes principaux :

1.Modernisation de l’Administration Publique : Mise en place de plateformes numériques pour améliorer l’efficacité et la transparence des services publics.

2.Développement des Infrastructures Numériques : Renforcement des infrastructures pour assurer une connectivité fiable et accessible sur l’ensemble du territoire.

3.Promotion de l’Innovation et de l’Entrepreneuriat : Soutien aux startups et aux entreprises technologiques locales pour stimuler la créativité et la compétitivité.

4.Renforcement de la Souveraineté Numérique : Mise en place de politiques et de cadres réglementaires pour protéger les données et les infrastructures critiques du pays. 

Enjeux et Défis

Bien que le « New Deal Technologique » soit une initiative prometteuse, sa mise en œuvre devra surmonter plusieurs défis, notamment :

Formation et Éducation : Assurer que la population dispose des compétences numériques nécessaires pour tirer parti des nouvelles opportunités.

Financement : Mobiliser les ressources financières adéquates pour soutenir les projets ambitieux prévus dans la stratégie.

Inclusion Numérique : Garantir que toutes les régions du pays, y compris les zones rurales, bénéficient des avancées technologiques. 

Perspectives d’Avenir

Le lancement du « New Deal Technologique » marque une étape cruciale dans la transformation numérique du Sénégal. En s’appuyant sur une vision claire et des objectifs définis, le pays aspire à devenir un hub technologique en Afrique, attirant investissements et talents, et offrant à sa population des services publics modernisés et efficaces. La réussite de cette stratégie dépendra de la collaboration entre le gouvernement, le secteur privé et la société civile pour créer un écosystème numérique inclusif et prospère.