Cedeao et AES

Cédéao et AES : Vers une Reconnaissance Mutuelle Après la Tournée du Président Ghanéen ?

La récente tournée diplomatique du président ghanéen, John Dramani Mahama, dans les capitales des trois pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) – Bamako, Niamey et Ouagadougou – marque un tournant dans les relations entre l’AES et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Cette mission pourrait ouvrir la voie à une reconnaissance officielle de l’AES par la Cédéao, une évolution stratégique pour l’équilibre régional en Afrique de l’Ouest.

 

Contexte : Une fracture entre la Cédéao et l’AES

L’AES, formée en septembre 2023 par le Mali, le Burkina Faso et le Niger, est née en réaction aux tensions avec la Cédéao après les coups d’État successifs ayant renversé les régimes civils dans ces pays.

  • Ces trois nations ont été suspendues de la Cédéao, puis ont annoncé leur retrait officiel en janvier 2024, dénonçant des sanctions économiques et politiques jugées injustes.
  • En réponse, elles ont consolidé leur propre alliance régionale centrée sur la coopération sécuritaire et militaire pour lutter contre le terrorisme et défendre leur souveraineté.

Jusqu’ici, la Cédéao avait refusé de reconnaître l’AES comme une entité régionale légitime. Cependant, la tournée du président ghanéen pourrait modifier cette dynamique.

Les enjeux de la tournée diplomatique du Ghana

John Dramani Mahama, envoyé spécial de la Cédéao, s’est rendu début mars 2025 à Bamako, Niamey et Ouagadougou avec un objectif clair : explorer les conditions d’un dialogue constructif entre la Cédéao et l’AES.

 

Objectifs de la mission :

  • Favoriser la réconciliation entre la Cédéao et les États membres de l’AES.
  • Encourager une reconnaissance de l’AES en tant qu’organisation légitime.
  • Renforcer la coopération sécuritaire pour lutter contre le terrorisme qui frappe la région.

Lors de ses rencontres avec Assimi Goïta (Mali), Ibrahim Traoré (Burkina Faso) et Abdourahamane Tiani (Niger), le président ghanéen a insisté sur l’importance d’un partenariat équilibré et sur la nécessité de préserver l’unité régionale malgré les divergences politiques.


Vers une reconnaissance officielle de l’AES ?

  • L’AES revendique une autonomie stratégique et militaire, mais n’exclut pas une coopération économique et sécuritaire avec la Cédéao.
  • La Cédéao, consciente des risques de fragmentation régionale, pourrait être amenée à institutionnaliser un dialogue avec l’AES, notamment pour harmoniser les efforts de lutte contre le djihadisme au Sahel.
  • Une reconnaissance mutuelle permettrait aux trois pays de retrouver un accès aux échanges économiques avec les autres États ouest-africains, sans remettre en question leur autodétermination.

 

Les défis et obstacles à surmonter

Incertitude politique : La Cédéao a historiquement défendu des principes démocratiques, alors que les gouvernements de l’AES sont issus de transitions militaires.

Harmonisation des stratégies de sécurité : Les doctrines militaires des deux organisations doivent être alignées pour une coopération efficace.

Impact sur les relations internationales : La reconnaissance de l’AES pourrait modifier les équilibres géopolitiques régionaux, notamment vis-à-vis des puissances étrangères impliquées en Afrique de l’Ouest.

Un tournant stratégique pour l’Afrique de l’Ouest

La tournée du président ghanéen marque une étape clé vers une potentielle normalisation des relations entre la Cédéao et l’AES. Si un compromis est trouvé, cela pourrait renforcer la stabilité régionale et permettre une coopération plus efficace face aux défis sécuritaires et économiques.

Toutefois, cette reconnaissance de l’AES par la Cédéao nécessitera des négociations approfondies et des engagements clairs de part et d’autre. L’avenir des relations entre ces deux blocs se joue désormais sur la capacité des dirigeants à concilier souveraineté nationale et intégration régionale.

Pénurie d’essence au Niger

Pénurie d’essence au Niger : Une crise énergétique aux multiples enjeux

Depuis plusieurs semaines, le Niger fait face à une pénurie d’essence sans précédent, perturbant l’économie et le quotidien des populations. Cette situation a entraîné des files d’attente interminables dans les stations-service, avec de nombreuses stations totalement à sec, notamment dans la capitale Niamey.

Les causes de la pénurie

La crise actuelle trouve son origine dans plusieurs facteurs structurels et conjoncturels :

  1. La diminution du marché noir Historiquement, une part importante de l’essence consommée au Niger provenait du marché noir, alimenté en grande partie par la contrebande en provenance du Nigeria. Cependant, la suppression des subventions sur les carburants au Nigeria en 2023 a entraîné une hausse des prix, rendant cette activité moins lucrative et réduisant ainsi l’offre clandestine d’essence sur le marché nigérien.
  2. Une production nationale insuffisante La Société de Raffinage de Zinder (SORAZ), principale source de production d’essence du pays, ne parvient pas à répondre à la demande. Actuellement, elle ne fournit qu’environ 25 citernes par jour, alors que les besoins quotidiens du pays sont estimés entre 40 et 50 citernes.
  3. Les difficultés logistiques d’approvisionnement Face au déficit de production locale, la Société Nigérienne des Produits Pétroliers (SONIDEP) a mis en place un plan d’importation de carburant. Des stocks importants sont disponibles à Lomé, au Togo, mais leur acheminement reste complexe. Les camions doivent traverser des zones instables, nécessitant des escortes militaires pour garantir la sécurité du transport.

Conséquences économiques et sociales

La pénurie d’essence a des répercussions significatives sur plusieurs secteurs :

  • Impact sur les transports : Les prix du transport ont fortement augmenté, affectant les travailleurs et les petites entreprises dépendantes de la mobilité.
  • Ralentissement des activités économiques : De nombreuses entreprises, notamment celles utilisant des groupes électrogènes, subissent des perturbations dans leur production.
  • Inflation : La hausse du coût du transport se répercute sur le prix des marchandises, augmentant le coût de la vie pour la population.

Solutions et perspectives

Pour remédier à cette crise, plusieurs mesures sont en cours d’étude :

  • Augmentation de la production locale : Un renforcement des capacités de la SORAZ pourrait permettre de réduire la dépendance aux importations.
  • Diversification des sources d’approvisionnement : Accélérer et sécuriser l’importation depuis d’autres pays voisins.
  • Renforcement de la logistique de distribution : Optimiser la gestion des stocks et le transport pour assurer un approvisionnement plus régulier.

La pénurie actuelle met en lumière les défis structurels du secteur énergétique nigérien. Il est crucial pour le pays de développer une stratégie durable visant à assurer son autosuffisance énergétique et à stabiliser le marché du carburant.

Le Senegal a lEre du Gaz

Le Sénégal à l’Ère du Gaz : Opportunités et Défis d’un Nouveau Producteur Émergent

Le Sénégal a récemment franchi une étape cruciale en lançant la production de gaz naturel, marquant un tournant décisif dans son développement énergétique. Avec des projets d’envergure comme Grand Tortue Ahmeyim (GTA) et Yakaar-Teranga, le pays se positionne comme un acteur stratégique dans le secteur gazier en Afrique de l’Ouest. Quels sont les enjeux et les perspectives de cette transformation énergétique ?

Un secteur gazier en pleine expansion

L’exploitation du gaz naturel au Sénégal repose principalement sur deux projets majeurs :

Grand Tortue Ahmeyim (GTA) : Un projet d’envergure régionale

Situé à la frontière maritime entre le Sénégal et la Mauritanie, le projet GTA est l’un des plus grands gisements offshore d’Afrique de l’Ouest. La production de gaz naturel liquéfié (GNL) a officiellement débuté le 31 décembre 2024, avec une capacité estimée à 2,5 millions de tonnes par an.

Partenaires clés : BP, Kosmos Energy, Petrosen (Sénégal) et SMH (Mauritanie).

Objectif : Exportation de GNL et développement du marché gazier régional.

Impact : Création d’emplois, renforcement de la souveraineté énergétique et attractivité pour les investisseurs internationaux.

Yakaar-Teranga : Un projet stratégique pour l’indépendance énergétique

Attendue pour le premier trimestre 2025, la décision finale d’investissement du projet Yakaar-Teranga sera un tournant pour l’industrie énergétique sénégalaise. Contrairement à GTA, ce projet vise prioritairement le marché local, avec pour ambition d’alimenter les centrales électriques et d’optimiser l’accès à l’énergie pour les industries et les ménages.

Des infrastructures modernes pour un secteur compétitif

Pour assurer le transport et la distribution du gaz, le Sénégal investit dans des infrastructures de pointe, dont un gazoduc de 400 km, évalué à 650 milliards de FCFA. Cette infrastructure jouera un rôle clé dans :

La transition énergétique en réduisant la dépendance au pétrole et au charbon.

L’industrialisation en garantissant une énergie plus accessible et compétitive.

L’exportation vers les pays voisins, renforçant ainsi la coopération énergétique régionale.

Un levier pour la croissance économique et la transition énergétique

L’exploitation du gaz naturel représente une opportunité unique pour le Sénégal, avec plusieurs avantages :

📌 Développement industriel : Un accès à une énergie moins chère et plus stable favorisera l’essor de nouveaux secteurs (chimie, agro-industrie, métallurgie).

📌 Réduction du coût de l’électricité : Un mix énergétique plus équilibré et des investissements dans les infrastructures permettront d’alléger la facture énergétique des ménages et des entreprises.

📌 Investissements étrangers : L’essor du gaz attire de nombreux investisseurs, consolidant la position du Sénégal comme hub énergétique en Afrique de l’Ouest.

En parallèle, le Sénégal s’engage dans une transition énergétique équilibrée, avec un objectif de 40 % d’énergies renouvelables d’ici 2030, grâce à un Partenariat pour une Transition Énergétique Juste (JETP) conclu avec des acteurs internationaux (Allemagne, France, UE, Canada, Royaume-Uni).

Défis et perspectives à venir

Malgré ces avancées, plusieurs défis restent à relever :

Gestion des revenus du gaz : Comment garantir une répartition équitable des bénéfices au profit du développement économique et social ?

Impacts environnementaux : Assurer une exploitation respectueuse des normes environnementales et minimiser l’empreinte carbone.

Tensions géopolitiques et diplomatiques : Préserver la stabilité régionale et gérer les enjeux transfrontaliers avec la Mauritanie.

Avec le début de la production gazière, le Sénégal entre dans une nouvelle ère économique et énergétique. Entre opportunités de développement et défis à relever, le pays doit maintenant mettre en place une gestion efficace et durable de ses ressources pour transformer cette manne en moteur de croissance et de prospérité.

Le Sénégal parviendra-t-il à tirer pleinement profit de son potentiel gazier ? Seul un équilibre entre exploitation responsable, industrialisation et transition énergétique garantira un avenir prospère et durable.

Visite de John Dramani Mahama a Niamey 1

Niger-Ghana : Une coopération renforcée pour lutter contre le terrorisme au Sahel

Le président ghanéen, John Dramani Mahama, a récemment effectué une visite officielle à Niamey, où il s’est entretenu avec le général Abdourahamane Tiani, chef du régime militaire nigérien. Cette rencontre marque une volonté affirmée des deux pays de dynamiser leur coopération bilatérale et de renforcer leur engagement commun contre le terrorisme dans la région du Sahel.

Une volonté de coopération renforcée

Dans un contexte de tensions géopolitiques en Afrique de l’Ouest, le Ghana et le Niger cherchent à consolider leurs relations, notamment après la sortie de ce dernier de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en janvier 2024. Cette visite s’inscrit dans une dynamique plus large, visant à faciliter la réconciliation entre les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) – le Niger, le Mali et le Burkina Faso – et la CEDEAO, dont le Ghana reste un acteur clé.

John Dramani Mahama a souligné l’importance de la stabilité régionale pour la prospérité économique et la sécurité de l’Afrique de l’Ouest. Son homologue nigérien a, quant à lui, réaffirmé l’engagement du Niger à travailler de concert avec les pays voisins afin de lutter efficacement contre la menace djihadiste.

Un front uni contre le terrorisme au Sahel

Le Sahel reste une zone particulièrement vulnérable aux attaques des groupes terroristes, notamment affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique. Face à cette menace croissante, le Niger et ses alliés de l’AES ont récemment annoncé la formation d’une force conjointe de 5 000 soldats dédiée à la lutte contre le terrorisme.

Dans ce cadre, le Ghana pourrait jouer un rôle stratégique en facilitant l’échange de renseignements, le renforcement des capacités militaires et la coopération logistique. La visite du président Mahama témoigne de la nécessité d’une approche collective pour stabiliser la région et empêcher l’expansion des groupes extrémistes vers le golfe de Guinée.

Enjeux économiques et diplomatiques

Au-delà des questions sécuritaires, cette rencontre vise également à renforcer les échanges économiques et commerciaux entre les deux nations. Le Ghana, en tant que puissance économique régionale, pourrait offrir un appui stratégique au Niger, dont l’économie reste fragilisée par les sanctions et l’instabilité politique.

Sur le plan diplomatique, cette visite marque un tournant dans les relations entre les pays d’Afrique de l’Ouest, en mettant en avant la nécessité d’un dialogue inclusif entre la CEDEAO et l’AES. Le Ghana pourrait ainsi jouer un rôle de médiateur dans la réintégration progressive des États membres de l’AES au sein des institutions sous-régionales.

Perspectives et défis

Si cette initiative ouvre la voie à une meilleure coordination régionale, plusieurs défis subsistent :

L’efficacité de la force conjointe de l’AES face aux groupes terroristes bien implantés.

Le maintien de l’équilibre diplomatique entre les pays de l’AES et ceux de la CEDEAO.

Le financement et la logistique des opérations de lutte contre le terrorisme.

Cette coopération entre le Niger et le Ghana illustre une prise de conscience collective quant à la nécessité de stratégies concertées pour faire face aux défis sécuritaires et économiques. Reste à voir comment ces engagements seront mis en œuvre dans les prochains mois et quels seront les impacts sur la stabilité de la région.

Tchad Haroun Kabadi elu president du premier Senat

Tchad : Haroun Kabadi élu président du premier Sénat

Le Tchad a franchi une étape historique en installant son premier Sénat, avec à sa tête Haroun Kabadi, élu président de cette nouvelle institution. Cette avancée s’inscrit dans le cadre de la mise en place de la cinquième République tchadienne, visant à renforcer les structures démocratiques du pays.

Instauration du Premier Sénat Tchadien

Le 7 mars 2025, les 69 sénateurs composant le premier Sénat du Tchad ont été officiellement installés lors d’une cérémonie au Palais des Arts et de la Culture, désormais siège de la chambre haute du Parlement. Parmi eux, 46 ont été élus par suffrage indirect le 25 février, tandis que 23 ont été nommés par le président de la République, conformément aux dispositions constitutionnelles. 

Élection de Haroun Kabadi à la Présidence du Sénat

Lors de cette première séance, les sénateurs ont élu à l’unanimité Haroun Kabadi comme président du Sénat. Ancien président de l’Assemblée nationale pendant 14 ans et figure politique de premier plan, Kabadi apporte une expérience significative à cette nouvelle institution. Il a exprimé sa gratitude envers ses collègues pour la confiance accordée et a réaffirmé son engagement à servir la nation tchadienne. 

Perspectives pour le Sénat Tchadien

La création du Sénat marque une étape clé dans le processus de transition politique du Tchad. Cette institution est appelée à jouer un rôle majeur dans l’élaboration et la révision des lois, contribuant ainsi à la stabilité et à la consolidation démocratique du pays. Sous la présidence de Haroun Kabadi, le Sénat devra relever les défis liés à sa mise en place et à son fonctionnement, tout en œuvrant pour le bien-être du peuple tchadien.

Cette évolution institutionnelle témoigne de la volonté des autorités tchadiennes de renforcer les bases démocratiques et de promouvoir une gouvernance inclusive, répondant aux aspirations de la population pour une représentation politique élargie et efficace.

Guinée Mamadi Doumbia

Guinée : Doumbouya accélère l’électrification rurale

Le Président de la République de Guinée, le Colonel Mamadi Doumbouya, a lancé un ambitieux programme d’électrification visant à transformer le pays en fournissant un accès universel à l’électricité. Ce projet, qui cible 293 localités à travers le territoire national, reflète une volonté de développement inclusif et d’amélioration des conditions de vie des populations rurales et urbaines.

Un Projet d’Envergure Nationale

Les localités concernées par ce programme d’électrification se répartissent comme suit :

N’Zérékoré : 81 localités

Yomou : 41 localités

Kankan : 68 localités

Télimélé : 15 localités

Kérouané : 4 localités

Beyla : 5 localités

Lola : 18 localités

Siguiri : 40 localités

Conakry/Ratoma : 21 localités

Ce projet ambitieux vise à fournir une alimentation électrique stable et continue, disponible 24h/24, à ces communautés. L’objectif est de stimuler le développement économique local, d’améliorer les services sociaux de base et de réduire les inégalités entre les zones urbaines et rurales.

L’Électricité : Moteur du Développement Socio-Économique

L’accès à l’électricité est essentiel pour le développement. Il permet aux enfants d’étudier dans de meilleures conditions, aux centres de santé de fonctionner efficacement, aux entreprises locales de se développer et aux industries de prospérer. En électrifiant ces localités, le gouvernement guinéen crée des opportunités économiques et sociales, renforçant ainsi la cohésion nationale et l’inclusion sociale.

Un Engagement Fort du Gouvernement

Ce programme d’électrification massive témoigne de l’engagement du Président Doumbouya à améliorer les conditions de vie des Guinéens et à promouvoir un développement équilibré du pays. En rendant l’électricité accessible à des centaines de localités, le gouvernement soutient l’économie locale et favorise l’inclusion territoriale.

L’Agence Guinéenne d’Électrification Rurale (AGER), en partenariat avec le Programme d’Amélioration de l’Accès à l’Électricité en Guinée (PAAEG), est chargée de la mise en œuvre de ce projet. Leur mission est cruciale pour assurer le succès de cette initiative et pour garantir que les bénéfices de l’électrification se traduisent par une amélioration tangible du quotidien des populations concernées.

En conclusion, ce programme d’électrification massive représente une étape significative vers la transformation socio-économique de la Guinée, village après village, en assurant un accès équitable à une ressource essentielle qu’est l’électricité.

Les installations francaises de Marechal et Saint Exupery retrocedees au Senega 750x430 1

La France Rétrocède les Installations Militaires de Maréchal et Saint-Exupéry au Sénégal

Le 7 mars 2025, la France a officiellement restitué au Sénégal les installations militaires des quartiers Maréchal et Saint-Exupéry, situés à proximité du parc forestier et animalier de Hann. Cette rétrocession marque une étape clé dans le processus de retrait des forces françaises du territoire sénégalais et illustre l’évolution des relations bilatérales entre les deux pays.

Une Rétrocession Inscrite dans un Cadre Structuré

Cette remise d’infrastructures s’inscrit dans un calendrier établi par la commission conjointe franco-sénégalaise, qui coordonne la restitution progressive des emprises militaires françaises encore présentes au Sénégal. Les discussions, menées sous la présidence du général Abdou Latif Kamara, directeur de l’Institut de défense du Sénégal, ont permis d’acter cette restitution en présence de l’ambassadrice de France au Sénégal, Christine Fages, et du général Yves Aunis, commandant des éléments français au Sénégal.

Un Retrait Progressif des Forces Françaises

Selon le communiqué de l’ambassade de France, les quartiers Maréchal et Saint-Exupéry étaient prêts à être restitués depuis l’été 2024. Cette étape s’inscrit dans une transition plus large, qui prévoit le retrait définitif des troupes françaises du Sénégal, avec la restitution progressive des autres sites militaires conformément aux accords bilatéraux.

Le Sénégal et la France travaillent en parallèle à la redéfinition de leur partenariat de défense et de sécurité, afin d’adapter leur coopération aux nouvelles dynamiques géopolitiques et stratégiques.

Un Renforcement de la Souveraineté Sénégalaise

Cette rétrocession marque un tournant dans l’affirmation de la souveraineté sénégalaise, en permettant au pays de reprendre le contrôle total de son espace militaire. Elle s’inscrit également dans une dynamique plus large de reconfiguration des partenariats sécuritaires entre les pays africains et les anciennes puissances coloniales.

L’évolution de la présence militaire étrangère en Afrique suscite depuis plusieurs années des débats sur l’autonomie stratégique des nations africaines. La restitution des bases françaises au Sénégal participe à cette tendance et ouvre la voie à une coopération renouvelée, basée sur des intérêts mutuels et un respect accru de la souveraineté nationale.

Vers une Nouvelle Ère de Coopération Défense-Sécurité

Avec la restitution des installations de Maréchal et Saint-Exupéry, la France et le Sénégal renouvellent leur partenariat stratégique. La commission conjointe poursuivra ses travaux pour finaliser la remise des autres emprises encore sous contrôle français.

Cette transition représente une opportunité pour le Sénégal d’optimiser l’utilisation de ces infrastructures et de renforcer ses capacités nationales en matière de défense et de sécurité.

🚀 Un pas de plus vers une indépendance stratégique affirmée et une coopération bilatérale repensée !

Letsgo

Burkina Faso : Lancement Officiel du Premier Service de Taxis 100 % Électriques Letsgo

Le Burkina Faso a franchi une étape majeure vers la transition énergétique avec le lancement du premier service de taxis 100 % électriques, baptisé « Letsgo ». Cette initiative, menée par le promoteur Patrick Paré, vise à moderniser le secteur du transport tout en réduisant l’empreinte carbone du pays.

Une Révolution Écologique dans le Transport Urbain

Dans un contexte mondial où la réduction des émissions de gaz à effet de serre devient une priorité, « Letsgo » propose une alternative durable aux taxis traditionnels. Ces véhicules, entièrement électriques, offrent une solution de transport zéro émission, contribuant ainsi à l’amélioration de la qualité de l’air en milieu urbain.

En plus de leur impact écologique, ces taxis se démarquent par leur expérience haut de gamme. Les passagers bénéficient de : ✔ Climatisation pour un confort optimal. ✔ Intérieur premium, avec un design moderne et spacieux. ✔ Connexion Wi-Fi gratuite pour rester connecté en déplacement. ✔ Chargeurs USB intégrés pour alimenter smartphones et autres appareils.

Une Expérience Utilisateur Facilitée

Pour répondre aux besoins des usagers, « Letsgo » a développé une application mobile intuitive, disponible sur iOS et Android. Cette application permet : 📍 De commander un taxi en quelques clics. 📍 De suivre son trajet en temps réel. 📍 De choisir entre plusieurs modes de paiement, notamment mobile money (Moov Money, Orange Money, Wave) et carte bancaire.

Une Initiative Engagée pour l’Économie Locale

Au-delà de son aspect technologique et écologique, « Letsgo » s’inscrit dans une démarche de développement durable et de valorisation du patrimoine burkinabè. L’entreprise a fait le choix de : 🔹 Recruter exclusivement des chauffeurs locaux, contribuant ainsi à l’emploi et à l’économie nationale. 🔹 Promouvoir la culture burkinabè, en proposant des playlists musicales mettant en avant les artistes locaux dans les véhicules.

Un Modèle de Mobilité Durable pour l’Afrique de l’Ouest

Avec le lancement de « Letsgo », le Burkina Faso se positionne à l’avant-garde de la mobilité verte en Afrique de l’Ouest. Cette initiative ambitieuse pourrait inspirer d’autres pays de la région à adopter des solutions de transport plus respectueuses de l’environnement.

🌍 Une avancée qui marque un tournant vers une ville plus propre, plus connectée et plus durable !


Guinée

Lancement des Travaux de Relecture de la Nouvelle Constitution : Un Tournant Décisif pour la Guinée

Le jeudi 6 mars 2025 restera une date clé dans le processus de refondation institutionnelle de la Guinée, marquant le lancement officiel des travaux de relecture de l’avant-projet de la nouvelle Constitution. Cet événement, organisé par le Conseil National de la Transition (CNT), dirigé par l’Honorable Dr Dansa Kourouma, a réuni des figures majeures du paysage politique et institutionnel guinéen, dont le Ministre Secrétaire Général à la Présidence, le Général Amara Camara, le Premier Président de la Cour Suprême, ainsi que plusieurs membres du gouvernement, des institutions républicaines et des experts nationaux.

Une Réforme Constitutionnelle d’Envergure

Présent à cette cérémonie, le Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Yaya Kairaba Kaba, a souligné l’importance capitale de ce moment historique pour l’avenir du pays. Il a exprimé sa gratitude envers l’Honorable Dr Dansa Kourouma, Président du CNT, pour cette initiative essentielle dans la transition guinéenne.

M. Kaba a rappelé que ce processus s’inscrit dans la vision du Chef de l’État, Son Excellence le Général Mamadi Doumbouya, qui ambitionne d’offrir à la Guinée une Constitution fondamentalement différente de celles des Républiques précédentes. Loin d’être une simple formalité juridique, cette réforme constitue une démarche inclusive et participative, portée par les aspirations du peuple guinéen.

Une Constitution au Service de la Stabilité et de la Légitimité

Le Ministre de la Justice a insisté sur la nécessité de doter la Guinée d’une Constitution qui transcende les erreurs du passé. Il a souligné que plusieurs textes constitutionnels antérieurs ont souffert d’un manque d’adhésion populaire, alimentant des crises de légitimité et d’instabilité institutionnelle. Cette fois-ci, l’objectif est de garantir un cadre institutionnel solide, durable et accepté par l’ensemble des citoyens.

Dans cette optique, la relecture de l’avant-projet de la nouvelle Constitution repose sur un processus de consultation élargi, impliquant toutes les forces vives de la nation. Une vaste campagne de vulgarisation a été mise en place afin que chaque Guinéen puisse comprendre les enjeux et la portée du texte fondamental.

Le Rôle des Experts dans la Relecture du Texte Constitutionnel

L’une des étapes cruciales de cette réforme est la mission confiée aux experts nationaux chargés de la relecture. Ces derniers doivent veiller à ce que le document final réponde aux attentes et aux ambitions du peuple guinéen. Le Ministre Yaya Kairaba Kaba a insisté sur l’importance d’accomplir ce travail avec rigueur, impartialité et engagement patriotique.

Selon lui, la stabilité de la Guinée repose sur la pertinence et l’inclusivité de cette nouvelle Constitution. Seule une adhésion populaire forte garantira son efficacité et sa pérennité dans le temps.

Une Reconnaissance pour les Acteurs du Processus

Avant de clore son discours, le Ministre Yaya Kairaba Kaba a tenu à exprimer sa reconnaissance envers tous les acteurs engagés dans ce processus historique :

  • Le Président de la République, pour son engagement en faveur de la refondation institutionnelle,
  • Le Premier Ministre et le Président du CNT, pour leur travail de coordination et d’accompagnement,
  • Les Conseillers Nationaux, les membres du gouvernement, les institutions républicaines et la société civile, qui ont tous contribué à l’élaboration et à la validation de ce projet.

Un Nouveau Chapitre pour la Guinée

Le lancement des travaux de relecture de l’avant-projet de la nouvelle Constitution marque une avancée significative dans le renouveau démocratique guinéen. Si cette réforme aboutit à un texte fondamental en phase avec les aspirations du peuple, la Guinée pourra ouvrir une nouvelle ère de gouvernance, de stabilité et de prospérité.

C’est donc avec une grande responsabilité que les experts nationaux et les institutions impliquées doivent garantir que cette Constitution incarne les espoirs et les attentes de tous les citoyens guinéens, et serve de socle solide pour une nation unie et apaisée.

IMG 8412

Guinée : Approvisionnement durable en intrants : un enjeu stratégique

Dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale pour un approvisionnement durable en intrants agricoles, le Secrétaire Général du Ministère de l’Agriculture et de l’Élevage, Monsieur Oumar Barry, a présidé, ce jeudi 6 mars 2025, une rencontre avec les importateurs et distributeurs d’intrants agricoles.

Une Collaboration Essentielle pour la Sécurité Agricole

S’exprimant au nom du Ministre Félix Lamah, il a souligné l’importance d’une collaboration efficace entre le Gouvernement guinéen et les professionnels du secteur pour garantir un accès durable à des intrants de qualité à un coût compétitif. Cette initiative s’inscrit dans une dynamique globale visant à renforcer la productivité agricole, à réduire la dépendance aux importations et à assurer la pérennité du secteur agro-pastoral.

Les Axes Stratégiques de la Nouvelle Politique d’Approvisionnement

La stratégie nationale repose sur trois piliers fondamentaux :

  • Production Locale d’Intrants
    • Développement de certaines catégories d’intrants sur le territoire national pour limiter la dépendance aux importations.
    • Encouragement des unités locales de production d’engrais et de semences.
  • Implication Accrue du Secteur Privé
    • Transfert progressif de l’acquisition et de la distribution des intrants agricoles aux opérateurs privés.
    • Mise en place de mécanismes incitatifs pour attirer davantage d’investisseurs dans le secteur.
  • Renforcement du Rôle de l’État
    • Réglementation stricte pour assurer la qualité et la disponibilité des intrants.
    • Mise en place de contrôles rigoureux et de formations pour les acteurs des filières agricoles.

Un Engagement Politique Fort pour une Agriculture Résiliente

À travers cette initiative, le Gouvernement, sous l’impulsion du Président de la République, le Général d’Armée Mamadi Doumbouya, réaffirme son engagement à bâtir une agriculture performante et résiliente. L’objectif est de garantir une production agro-pastorale durable, répondant aux besoins des producteurs tout en contribuant activement au développement économique de la Guinée.

Cette politique d’approvisionnement durable en intrants agricoles constitue un levier stratégique majeur pour atteindre l’autosuffisance alimentaire et renforcer la compétitivité du secteur agricole guinéen sur le plan régional et international.