Trois ans après leur sacre : L'héritage des Lions de la Téranga

Trois ans après leur sacre : L’héritage des Lions de la Téranga

Il y a trois ans, le 6 février 2022, le Sénégal entrait dans l’histoire du football africain en remportant sa première Coupe d’Afrique des Nations (CAN). Une victoire mémorable qui a marqué les esprits et renforcé l’identité footballistique du pays. Trois ans plus tard, quel est l’héritage laissé par cette génération dorée des Lions de la Téranga ?

Un titre fondateur

Le sacre de 2022 a été bien plus qu’un simple trophée. Il a consolidé la place du Sénégal parmi les grandes nations du football africain. Menée par Aliou Cissé, la sélection a montré une maîtrise tactique exemplaire et un esprit de combativité qui a inspiré toute une génération. Sadio Mané, Kalidou Koulibaly, Edouard Mendy et leurs coéquipiers ont prouvé que le talent sénégalais pouvait s’exprimer au plus haut niveau.

Un impact sur le football local

Depuis cette victoire, le football au Sénégal a connu un essor considérable. Les infrastructures sportives ont été renforcées, les académies de football ont gagné en visibilité, et de nombreux jeunes joueurs rêvent aujourd’hui de suivre les traces de leurs idoles. La participation régulière des clubs sénégalais aux compétitions continentales est aussi un témoignage de cette dynamique positive.

Une reconnaissance mondiale

Le triomphe des Lions de la Téranga à la CAN 2022 a également permis d’accroître la visibilité du football sénégalais sur la scène internationale. Plusieurs joueurs de la sélection ont rejoint des clubs de renom en Europe, renforçant ainsi l’image du Sénégal comme un vivier de talents.

Et après ?

Trois ans après, la question qui se pose est celle de la continuité. Le Sénégal a su rester compétitif sur la scène africaine et mondiale, avec une qualification pour la Coupe du Monde 2022 et des performances honorables en compétitions internationales. Cependant, le défi est de maintenir ce niveau d’excellence et de préparer la prochaine génération pour perpétuer cette dynamique.

Le sacre de 2022 reste un moment historique, mais il doit servir de tremplin pour de nouveaux succès. Les Lions de la Téranga ont écrit une page glorieuse de l’histoire du football africain. Il appartient désormais à la nouvelle génération de continuer à rugir sur les terrains du monde entier.

macron emmanuel

Emmanuel Macron et l’Afrique : une relation en quête de renouveau

Un rapport sénatorial adopté le 29 janvier 2025 par la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées critique sévèrement la politique africaine du président Emmanuel Macron. Les sénateurs Ronan Le Gleut, Marie-Arlette Carlotti et François Bonneau soulignent l’échec de la stratégie de rénovation des relations franco-africaines initiée en 2017.

Malgré des atouts initiaux, tels que le fait d’être le premier président français né après la décolonisation, Emmanuel Macron n’a pas réussi à enrayer le déclin de l’influence française en Afrique. Le rapport met en évidence des revers diplomatiques significatifs, notamment au Sénégal et au Tchad, où les forces françaises ont été priées de quitter le territoire. Ces événements s’ajoutent au retrait du Sahel, conséquence de l’échec de l’opération Barkhane face à l’expansion djihadiste.

Les sénateurs critiquent la méthode employée, pointant du doigt des décisions prises sans concertation avec les pays concernés et des déclarations perçues comme arrogantes. Ils estiment que la France n’a pas su s’adapter aux évolutions des sociétés africaines, continuant à s’adresser principalement à des élites déconnectées des réalités actuelles.

Pour inverser cette tendance, le rapport recommande de renforcer la diplomatie française, de revoir la politique des visas et d’adopter une approche plus humble et en phase avec les aspirations des sociétés civiles africaines. Les sénateurs appellent à une refonte des relations franco-africaines, afin de les rendre plus équilibrées et respectueuses des dynamiques locales.

ccdoc

Guinée : Partenariat entre le Ministère de la Justice et CCDOC pour l’Introduction de Bracelets Électroniques dans la Surveillance Pénitentiaire

Le lundi 3 février 2025, une rencontre importante s’est tenue au Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, sous la direction du Garde des Sceaux, M. Yaya Kaïraba KABA. Il a reçu une délégation de l’entreprise Colomb Cyber Defence Operation Center (CCDOC), spécialisée dans la surveillance électronique des sites stratégiques. L’objectif de cette rencontre était d’explorer les opportunités de collaboration entre CCDOC et l’administration pénitentiaire, en vue d’intégrer des technologies innovantes pour améliorer la gestion des détenus.

La délégation de CCDOC était conduite par Mariam FAYE, Directrice Générale de la branche ivoirienne de l’entreprise. Au cours de l’audience, elle a présenté des bracelets électroniques de surveillance, une solution moderne et efficace destinée à renforcer la gestion des détenus, en particulier dans le cadre des mesures alternatives à l’incarcération. Ces bracelets visent à réduire la surpopulation carcérale en permettant une surveillance rigoureuse des personnes en conflit avec la loi, tout en favorisant des solutions moins coûteuses pour l’État.

Mariam FAYE a exprimé sa gratitude pour l’intérêt manifesté par le Ministère de la Justice, soulignant la volonté de CCDOC de contribuer à cette initiative innovante. « Nous sommes honorés de l’intérêt que le Ministère porte à notre structure et nous mettons tout en œuvre pour accompagner ce projet », a-t-elle déclaré. Cette approche vise non seulement à désengorger les prisons, mais aussi à réduire les coûts liés à la gestion des détenus, notamment en matière de nourriture, de soins de santé et de sécurité.

Une solution novatrice pour une justice plus moderne et efficace

Lors de la séance de travail, Moustapha SEYE, Directeur Commercial de CCDOC, a présenté les fonctionnalités de ces bracelets électroniques. Ces dispositifs permettent une surveillance continue et sécurisée des personnes faisant l’objet de mesures alternatives à l’incarcération. Ce projet vise à répondre à une problématique croissante : la surpopulation dans les établissements pénitentiaires, qui entraîne des dépenses colossales pour l’État.

Selon les chiffres de l’administration pénitentiaire, l’État dépense des millions de francs chaque année pour la gestion des détenus. L’adoption des bracelets électroniques permettrait de réduire considérablement ces coûts, en allégeant les dépenses liées à la nourriture, aux soins médicaux et à la sécurité des détenus, tout en garantissant un suivi adéquat.

Maître Bily 1 Kéita, Chef de Cabinet du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, a exprimé sa satisfaction quant à cette collaboration potentielle. Il a souligné que cette initiative permettrait de moderniser le système de détention, en conformité avec les normes internationales en matière de droits humains. Selon lui, l’introduction de ces technologies offrirait une gestion plus efficace des personnes placées sous contrôle judiciaire, réduisant ainsi les coûts et libérant des ressources pour d’autres priorités.

Vers une réforme du système pénitentiaire et judiciaire

Ce projet s’inscrit dans une démarche plus large du gouvernement, visant à réformer le système judiciaire et pénitentiaire du pays. L’objectif est de rendre les conditions de détention plus humaines et de promouvoir les droits fondamentaux des détenus. L’introduction des bracelets électroniques constitue une avancée majeure vers un modèle de justice moderne, plus respectueux des libertés individuelles et des normes internationales en matière de droits humains.

Les discussions entre le Ministère de la Justice et CCDOC se poursuivront dans les prochains mois afin de finaliser les modalités de mise en œuvre de ce partenariat stratégique. Cette initiative pourrait marquer un tournant dans la gestion des prisons et contribuer à une transformation du système pénitentiaire, en accord avec les objectifs de réformes judiciaires du gouvernement.

production industrielle

Analyse de la hausse de 0,6 % des prix de la production industrielle au Sénégal en décembre 2024

En décembre 2024, le Sénégal a enregistré une augmentation de 0,6 % des prix de la production industrielle, selon les données de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD). 

Contexte général

Cette hausse est principalement attribuée à l’augmentation des prix des produits des industries extractives, qui ont connu une appréciation notable. En revanche, les prix des produits manufacturiers ont diminué de 2,1 %, et ceux de l’électricité, du gaz et de l’eau ont légèrement baissé de 0,1 %. 

Analyse détaillée

Sur les onze premiers mois de 2024, les prix de la production industrielle ont augmenté de 1,4 % par rapport à la même période en 2023. Cette tendance est en grande partie due à l’appréciation des prix des produits manufacturiers (+0,4 %), partiellement compensée par la baisse des prix des industries extractives (-0,6 %). Les prix des produits des industries environnementales, ainsi que ceux de l’électricité, de l’eau et du gaz, sont restés stables durant cette période. 

En novembre 2024, les prix de la production industrielle hors égrenage de coton ont augmenté de 1,8 % en variation annuelle, principalement en raison de la hausse des prix des produits des industries extractives (+15,0 %). Cette augmentation a été partiellement compensée par la baisse des prix des produits manufacturiers (-2,1 %) et de l’électricité, du gaz et de l’eau (-0,1 %). 

Facteurs influençant l’évolution des prix

Les fluctuations des prix de la production industrielle au Sénégal sont influencées par divers facteurs, notamment :

Prix des matières premières : Les variations des coûts des matières premières, en particulier les produits pétroliers, ont un impact direct sur les coûts de production et, par conséquent, sur les prix industriels. 

Demande internationale : La demande mondiale pour certains produits sénégalais peut affecter les prix de production, notamment dans les secteurs des industries extractives et manufacturières.

Politiques économiques nationales : Les décisions gouvernementales en matière de fiscalité, de subventions et de régulations peuvent influencer les coûts de production et les prix industriels.

Perspectives

La tendance à la hausse des prix de la production industrielle observée en 2024 pourrait se poursuivre en 2025, en fonction de l’évolution des facteurs mentionnés ci-dessus. Une attention particulière devra être portée à la gestion des coûts des matières premières et à l’adaptation aux fluctuations de la demande internationale pour maintenir la compétitivité du secteur industriel sénégalais.

usaid niger

Suspension de l’aide américaine : Un coup dur pour l’Afrique francophone et la lutte contre le VIH/SIDA

La décision des États-Unis de suspendre une partie de leur aide financière destinée à plusieurs pays africains a suscité une vague d’inquiétudes. En Afrique francophone, des nations comme le Niger, le Burkina Faso et le Mali, regroupées sous l’Alliance des États du Sahel (AES), ainsi que la République Démocratique du Congo (RDC), figurent parmi les plus touchées. En parallèle, cette mesure a un impact considérable sur les programmes de lutte contre le VIH/SIDA en Afrique australe, notamment en Afrique du Sud, où de nombreuses organisations locales dépendent des fonds américains pour financer leurs activités.

Un gel aux conséquences géopolitiques et humanitaires

Le gouvernement américain a justifié cette suspension par des préoccupations liées à la gouvernance, aux coups d’État récents et aux choix diplomatiques de certains États africains. Washington reproche notamment aux pays de l’AES leur rapprochement avec la Russie au détriment des relations traditionnelles avec l’Occident. De son côté, la RDC est pénalisée par des préoccupations liées à la démocratie et aux droits de l’homme, notamment en raison des tensions politiques internes.

Mais au-delà des considérations diplomatiques, ce gel des financements a des répercussions directes sur les populations locales. De nombreux projets de développement, notamment dans les infrastructures, l’éducation et la santé, risquent d’être ralentis ou annulés faute de fonds.

La lutte contre le VIH/SIDA en péril

L’impact de cette suspension est particulièrement préoccupant dans le domaine de la santé. En Afrique du Sud, où près de 8 millions de personnes vivent avec le VIH, le gel des financements américains met en péril plusieurs programmes de prévention et de traitement. Des organisations locales qui dépendent de l’aide étrangère pour distribuer des antirétroviraux et assurer des campagnes de sensibilisation se retrouvent aujourd’hui dans une situation critique.

Le PEPFAR (Plan d’urgence des États-Unis pour la lutte contre le sida), qui a sauvé des millions de vies depuis son lancement en 2003, est l’un des principaux programmes affectés. Cette décision fragilise les efforts de plusieurs décennies pour contenir la propagation du virus et garantir un accès équitable aux soins.

Vers une reconfiguration des relations internationales

Face à cette situation, plusieurs pays africains cherchent des alternatives. L’Alliance des États du Sahel continue de renforcer ses liens avec de nouveaux partenaires, notamment la Russie et la Chine, qui pourraient compenser le retrait américain par des accords de coopération renforcés. En Afrique australe, des appels à la diversification des sources de financement se multiplient pour éviter une dépendance excessive à l’aide américaine.

Ce gel des financements marque un tournant dans les relations entre les États-Unis et plusieurs pays africains. Il pourrait non seulement redessiner les alliances diplomatiques, mais aussi aggraver les inégalités socio-économiques et sanitaires sur le continent.

Ousmane Sonko

Sénégal : Lancement de la Phase 2 du Projet d’Approvisionnement en Eau Potable pour 2 Millions de Personnes

Le Premier ministre Ousmane Sonko a officiellement lancé, ce matin à Fass Touré, dans le département de Kébémer, la deuxième phase du Projet d’approvisionnement en eau potable. Cette initiative vise à améliorer durablement l’accès à l’eau potable pour plus de deux millions de Sénégalais vivant en milieu rural.

Un engagement pour l’équité et la transparence

Lors de son discours, le Premier ministre a mis en avant l’importance d’une gestion optimisée et transparente des investissements publics. Il a rappelé que ce projet s’inscrit dans une politique nationale visant à réduire les disparités entre zones urbaines et rurales en matière d’accès à l’eau.

« Notre ambition est de garantir que chaque citoyen, où qu’il se trouve, puisse bénéficier d’un accès équitable à l’eau potable. Ce projet reflète notre engagement à assurer une distribution plus juste et efficace des ressources », a déclaré Ousmane Sonko.

Un projet structurant pour le développement durable

Alignée sur l’Agenda National de Transformation Sénégal 2050, cette phase du projet répond à un impératif de justice sociale et de développement durable. L’accès sécurisé à l’eau, reconnu comme un droit fondamental par les Nations Unies, est une priorité absolue pour le gouvernement.

Avec un budget de 64 milliards FCFA, cette seconde phase prévoit la construction de 85 forages, 89 châteaux d’eau et l’installation de 5250 compteurs. De plus, un réseau de 1450 km de conduites et plus de 18 000 branchements particuliers seront déployés dans toutes les régions du pays, à l’exception de Dakar.

Un impact significatif sur les populations

Grâce à ces infrastructures, plus de 2 millions de personnes bénéficieront directement d’un accès amélioré à l’eau potable. Ce projet marque ainsi une avancée cruciale dans la lutte contre les inégalités et contribue à une amélioration significative des conditions de vie en milieu rural.

Le gouvernement entend poursuivre ces efforts pour faire de l’accès à l’eau une réalité pour tous, renforçant ainsi la résilience des populations face aux défis environnementaux et sanitaires.

Paul Biya

Paul Biya, vers un nouveau mandat ou une transition ?

Alors que l’élection présidentielle au Cameroun est prévue en octobre 2025, l’incertitude plane toujours sur la candidature de Paul Biya. À 92 ans, le chef de l’État, au pouvoir depuis plus de 40 ans, n’a pas officiellement annoncé ses intentions, alimentant les spéculations sur une possible succession et le véritable exercice du pouvoir à Etoudi.

Un flou politique persistant

À moins d’un an de l’échéance, aucun candidat ne s’est officiellement déclaré, et aucun programme n’a été dévoilé. L’absence de débats préélectoraux et de sondages accroît l’opacité autour de l’élection. Le palais présidentiel d’Etoudi, centre névralgique du pouvoir, fonctionne dans un silence pesant, où les décisions se prennent entre cercles restreints et réseaux parallèles.

Paul Biya, un président insaisissable

Le chef de l’État alterne entre ses résidences et ses séjours à l’étranger, rendant son emploi du temps imprévisible. Son état de santé suscite des interrogations, notamment après des difficultés apparentes lors de son dernier discours de fin d’année. Il a considérablement réduit ses apparitions publiques, déléguant davantage à ses proches collaborateurs.

Une gouvernance fragmentée

Le pouvoir semble désormais divisé entre Ferdinand Ngoh Ngoh, secrétaire général de la présidence, et Samuel Mvondo Ayolo, directeur du cabinet civil, chacun relayant des directives parfois contradictoires. Le gouvernement n’a pas été remanié depuis cinq ans, et plusieurs ministères restent vacants après le décès de certains titulaires.

Une contestation grandissante

L’Église catholique, avec près de 10 millions de fidèles, s’invite dans le débat. Plusieurs évêques ont critiqué une éventuelle nouvelle candidature, appelant à une alternance. Leur voix, relayée par une partie de l’opinion publique, met en lumière la lassitude d’une population en quête de renouveau.

Un RDPC en attente

Le parti au pouvoir, le RDPC, est en proie au doute. Si certains ministres appellent déjà à la candidature de Biya, d’autres préfèrent attendre. Le dernier congrès du parti remonte à 2011, et son bureau politique s’est affaibli par une série de décès non remplacés. Ce flou alimente les spéculations sur une possible transition orchestrée en interne.

Quel avenir pour le Cameroun ?

Paul Biya se représentera-t-il ou choisira-t-il de passer le relais ? Son discours du 31 décembre, où il affirmait que sa « détermination à servir demeure intacte », laisse entendre qu’il pourrait briguer un nouveau mandat. Mais face aux tensions internes, aux luttes de pouvoir et à la pression populaire, le Cameroun entre dans une période d’incertitude politique où tout reste possible.

Guinée Mamadi Doumbia

Guinée : la carte d’identité biométrique désormais gratuite

Le président de la Transition vient d’instaurer la gratuité de la carte nationale d’identité biométrique. L’annonce de cette décision du Général Mamadi Doumbouya a été faite dans un décret publié dans la soirée de ce dimanche, 2 février 2025, à la télévision nationale.

« La carte d’identité nationale biométrique est gratuite pour tous les citoyens guinéens pour une première demande. Les conditions et modalités d’application de la gratuité de la carte nationale d’identité biométrique seront déterminées par arrêté conjoint des ministres en charge de l’administration du territoire et de la décentralisation, de la sécurité et de la protection civile, et des affaires étrangères, de l’intégration africaine et des Guinéens établis à l’étranger », a lu le Général Amara Camara, ministre secrétaire général à la Présidence.

Cette mesure devrait permettre à tous les Guinéens d’acquérir une carte nationale d’identité biométrique sans dépenser aucun franc. Mais, ce décret n’a rien dit du renouvellement de cette carte après l’expiration du délai de validité.

Pont de Faranah 1

Reconstruction du Pont de Faranah : Un Nouveau Chapitre dans la Coopération Guinéo-Japonaise

Dans un contexte où les partenariats internationaux jouent un rôle clé dans le développement économique, la Guinée continue de renforcer ses relations diplomatiques et commerciales avec ses partenaires stratégiques. C’est dans cette dynamique que le Ministre du Plan et de la Coopération Internationale, Ismaël NABE, a conduit une mission de travail au Japon du 22 janvier au 1er février 2025.

Cette mission avait pour objectif de consolider la coopération économique et technique entre les deux nations, en mettant l’accent sur les opportunités d’investissement, les projets d’infrastructures et la participation de la Guinée à la prochaine Conférence Internationale de Tokyo sur le Développement de l’Afrique (TICAD 9). Retour sur les moments forts et les avancées obtenues à l’issue de cette visite.

Promotion des opportunités d’investissement en Guinée

Lors d’une rencontre avec son homologue japonais du Ministère de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie, le Ministre NABE a présenté les atouts économiques de la Guinée. Il a particulièrement insisté sur le secteur minier avec le méga projet Simandou et le Programme Simandou 2040, ainsi que sur les opportunités dans l’énergie et l’agriculture. Des discussions approfondies ont permis d’explorer les mécanismes de facilitation des investissements japonais en Guinée.

Consolidation du cadre global de coopération

Avec le Ministre japonais des Affaires étrangères, les échanges ont porté sur le renforcement du cadre global de coopération entre les deux pays. L’un des sujets clés abordés fut la participation de la Guinée à la 9ᵉ Conférence Internationale de Tokyo sur le Développement de l’Afrique (TICAD 9), qui se tiendra en août 2025. Le Japon a réaffirmé son soutien aux projets de développement guinéens.

Des partenariats stratégiques avec les institutions japonaises

Au cours de cette mission, plusieurs séances de travail ont été organisées avec des institutions japonaises majeures :

JICA (Agence Japonaise de Coopération Internationale) : Finalisation d’un accord de don pour la reconstruction du pont de Faranah et exploration de nouvelles opportunités de coopération technique.

JETRO (Japan External Trade Organization) : Discussions sur les investissements japonais dans les secteurs clés de l’économie guinéenne.

MUFG (Groupe financier Mitsubishi) : Échanges sur les modalités de financement des projets structurants, en lien avec le programme Simandou 2040.

JBIC (Japan Bank for International Cooperation) : Étude des possibilités de financement pour des projets d’infrastructures.

Signature du contrat pour la reconstruction du pont de Faranah

L’un des résultats majeurs de cette mission a été la signature d’un contrat de reconstruction du pont de Faranah. Financé par un don japonais à hauteur de 2,72 milliards de yens (environ 17,36 millions USD) via la JICA, ce projet sera réalisé par l’entreprise japonaise Dai Nippon Construction (DNC), avec l’appui du cabinet Katahira & Engineers International.

Ce projet prévoit :

•La construction d’un pont de 70 mètres.

•L’aménagement des voies d’accès.

•La protection des berges.

•L’installation d’un système de drainage moderne.

Situé sur la Route Nationale N°2, ce pont joue un rôle clé dans la connectivité entre les régions naturelles de la Guinée et les pays voisins comme la Côte d’Ivoire et le Liberia. Sa reconstruction favorisera le développement économique local, l’amélioration des échanges commerciaux et l’accès aux services essentiels pour les populations.

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Perspectives et engagements futurs

La mission a permis d’identifier de nouvelles opportunités de collaboration, notamment dans le domaine des infrastructures et de la formation technique. En préparation à la TICAD 9, la Guinée prévoit de mettre en avant sa vision de transformation économique et les avancées du programme Simandou 2040.

Depuis 1970, la coopération entre la Guinée et le Japon n’a cessé d’évoluer. Cette mission marque une étape supplémentaire dans le renforcement de ce partenariat stratégique, ouvrant la voie à de nouvelles initiatives pour le développement durable du pays.

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Kankan : Une Mobilisation Historique pour la Paix et l’Unité en Guinée

La ville de Kankan a récemment accueilli une manifestation d’envergure dédiée à la paix, à l’unité nationale et à la continuité des réformes engagées par le Président de la République, le Général Mamadi Doumbouya. Intitulé “Marche de la Paix et de l’Unité”, cet événement, qui s’est déroulé du 31 janvier au 1er février 2025, a rassemblé des milliers de participants, dont le Ministre de l’Économie et des Finances, Mourana Soumah, accompagné d’une délégation gouvernementale de haut niveau.

Une participation gouvernementale de haut niveau

À l’initiative du Ministre de l’Économie et des Finances, Mourana Soumah, une délégation gouvernementale de premier plan a pris part à cette marche. Accompagné de nombreux cadres de son département, il a parcouru les rues de Kankan, illustrant ainsi l’engagement des autorités en faveur de la consolidation de la paix et de l’unité nationale.

Un message fort du gouvernement

Le Ministre Secrétaire Général de la Présidence, le Général Amara Camara, a présidé la cérémonie. Dans son allocution, il a rappelé les avancées majeures réalisées sous la gouvernance du CNRD, notamment dans la refondation de l’État et la modernisation des infrastructures. Il a également souligné l’importance d’un soutien populaire constant pour mener à bien ces transformations.

Un engagement pour la continuité des réformes

La marche s’inscrit dans une dynamique de renforcement des actions entreprises par le gouvernement, notamment à travers des projets structurants visant le développement économique et social du pays. Le programme de modernisation des infrastructures, la réforme de l’administration publique et l’amélioration du climat des affaires sont autant de chantiers stratégiques portés par le Chef de l’État.

Une jeunesse impliquée dans la construction de l’avenir

Les jeunes et les forces vives de Kankan ont joué un rôle central dans l’organisation de cet événement, affirmant ainsi leur engagement en faveur de la stabilité du pays. À travers diverses activités et rencontres, ils ont réitéré leur volonté de voir la Guinée avancer sur la voie de la paix et du progrès.

Un message d’unité et d’espoir pour l’avenir

Au-delà de la manifestation, cette mobilisation traduit une aspiration profonde du peuple guinéen à un avenir marqué par l’unité et la cohésion nationale. En soutenant les réformes engagées, la population de Kankan a envoyé un signal fort sur l’importance de préserver les acquis et d’œuvrer ensemble pour bâtir une Guinée plus prospère.