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Guinée : Le Ministère de l’Enseignement Supérieur Lance le Recrutement des Masters Rénovés

Le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (MESRSI) a officiellement lancé le recrutement pour les Masters Pilotes Rénovés, à travers un communiqué diffusé ce mercredi. Cette initiative marque une étape clé dans la réforme continue du système d’enseignement supérieur en Guinée et vise à renforcer l’excellence académique tout en répondant aux besoins du développement scientifique national.

Dans un contexte de modernisation de l’éducation supérieure, les Instituts Publics d’Enseignement Supérieur (IES) de Guinée proposeront désormais 31 programmes de Masters rénovés. Ces formations couvrent une vaste gamme de disciplines, avec une capacité d’accueil de 30 étudiants par cohorte. L’objectif est d’adapter les contenus pédagogiques aux évolutions du marché du travail, tout en améliorant la qualité de l’enseignement pour garantir une meilleure employabilité des diplômés.

Accès Gratuit pour les Lauréats 2023-2024

Afin de favoriser l’accès des jeunes talents à une formation d’excellence, le MESRSI a réservé un certain nombre de places gratuites pour les lauréats de la promotion 2023-2024, titulaires d’une licence en formation initiale. Ces places, entre 3 et 12 par programme, seront attribuées en fonction des profils des étudiants et de leurs résultats académiques. Un total de 180 étudiants seront sélectionnés cette année.

Le Ministère met également l’accent sur la parité entre hommes et femmes, en cherchant à encourager une participation équilibrée des filles et des femmes dans ces formations de haut niveau. Cette initiative s’inscrit dans une vision à long terme de renouvellement générationnel des élites académiques et d’un meilleur accès aux cycles de formation supérieurs (Licence, Master, Doctorat).

Masters Payants : Modalités et Frais

Les places restantes dans chaque programme seront payantes, avec un tarif réduit par rapport aux standards habituels. Le coût annuel de la formation est fixé à 8 000 000 GNF, soit 16 000 000 GNF pour les deux ans du cycle, incluant les frais de soutenance du mémoire.

Pour être admis aux programmes payants, les candidats devront remplir plusieurs critères :

  • Présenter un diplôme de licence ou équivalent ;
  • Soumettre une copie d’extrait d’acte de naissance ;
  • Exprimer un vœu de formation et soumettre un projet de recherche ou professionnel ;
  • S’acquitter des frais d’étude et d’inscription via la plateforme PARCOURSUP GUINÉE ;
  • Payer les frais de scolarité annuels.

Certaines formations pourront également demander des conditions spécifiques selon le programme de master.

Une Vision à Long Terme pour l’Enseignement Supérieur

Le Ministère de l’Enseignement Supérieur poursuit sa démarche de réforme progressive des formations, dans un souci d’adaptation constante aux enjeux socio-économiques du pays. L’objectif est de préparer des diplômés compétents, capables de répondre aux défis actuels du marché du travail et de contribuer au développement scientifique de la Guinée.

Les étudiants intéressés par cette opportunité sont invités à se renseigner directement auprès des établissements concernés et à déposer leur dossier de candidature dans les délais impartis.

A noter que les formations proposées par la Faculté des Sciences et Techniques de la Santé ne sont pas concernées par cette nouvelle organisation et suivent une procédure d’admission spécifique.

PZtrolz

Premiers Revenus du Pétrole au Sénégal : Une Analyse Détaillée

Depuis le démarrage de la production pétrolière au Sénégal en juin 2024, le pays a franchi une étape majeure dans son ambition de devenir un acteur significatif du secteur des hydrocarbures en Afrique de l’Ouest. Les premières ventes de brut issues du champ de Sangomar ont généré un chiffre impressionnant de 595 milliards de francs CFA. Cependant, le revenu net effectif pour l’État sénégalais est bien inférieur à ce montant après déduction des coûts d’exploitation, des royalties et des parts des partenaires privés.

Production et Ventes de Pétrole : Les Chiffres Clés

Entre juin et septembre 2024, le Sénégal a extrait un total de 8,17 millions de barils de pétrole brut à partir du champ offshore de Sangomar. Cette production a atteint son pic en août et septembre, avec une moyenne de 3 millions de barils par mois. Au cours de cette période, huit cargaisons, représentant un volume total de 7,69 millions de barils, ont été exportées sur le marché international, rapportant un revenu global de 595 milliards de FCFA.

Répartition des Revenus : Qui Gagne Quoi ?

Le partage des revenus issus de la vente du pétrole suit un modèle établi par les accords de production entre l’État sénégalais et les sociétés exploitantes, notamment Woodside Energy et la Société des Pétroles du Sénégal (Petrosen). Voici la ventilation des revenus :

  1. Coûts d’exploitation et investissements (« cost oil ») : Une part importante des revenus sert à couvrir les investissements consentis par les compagnies exploitantes. Ces coûts sont estimés à environ 220 milliards de FCFA.
  2. Royalties et taxes : L’État sénégalais perçoit des redevances sur la production de pétrole, qui s’élèvent à 8% des revenus, soit environ 48 milliards de FCFA.
  3. Part de l’État sénégalais via Petrosen : En tant qu’actionnaire du projet, Petrosen bénéficie d’une part des revenus qui s’élève à 20%, soit 119 milliards de FCFA.
  4. Profit Oil : Après déduction des coûts, la part des profits revenant directement au Sénégal sous forme de dividendes et taxes s’élève à 99 milliards de FCFA.

Le Revenu Net pour le Sénégal

Au total, la somme nette revenant directement à l’État sénégalais, incluant les royalties, la part de Petrosen et le profit oil, est estimée à 266 milliards de FCFA sur les 595 milliards de revenus bruts générés.

Perspectives et Enjeux

Bien que ces premiers revenus représentent une avancée majeure pour l’économie sénégalaise, plusieurs défis subsistent. L’exploitation du pétrole implique des coûts élevés et une forte dépendance vis-à-vis du marché international. Le gouvernement devra veiller à une gestion rigoureuse des ressources pétrolières pour garantir un impact positif sur le développement économique et social du pays.

Par ailleurs, la transparence et la bonne gouvernance seront cruciales pour assurer une redistribution équitable des revenus, notamment dans les secteurs prioritaires comme l’éducation, la santé et les infrastructures.

En conclusion, les premières ventes de pétrole marquent un tournant historique pour le Sénégal. Cependant, la répartition des richesses générées devra être scrutée de près afin de maximiser les bénéfices pour l’ensemble de la population. Avec une gestion efficace, ces ressources pourraient devenir un véritable levier de transformation économique pour le pays.

Bassirou Diomaye Faye

Le Sénégal lance son « New Deal Technologique » pour une transformation numérique ambitieuse

Le Sénégal s’apprête à franchir une étape majeure dans sa transformation numérique avec le lancement officiel de sa nouvelle stratégie, le « New Deal Technologique », prévu le 24 février 2025 au Centre International de Conférences Abdou Diouf (CICAD). Cette initiative, portée par le président Bassirou Diomaye Faye, vise à positionner le pays comme un leader de l’innovation numérique en Afrique d’ici à 2034.

Une Vision Ambitieuse pour 2034

Le « New Deal Technologique » s’inscrit dans le cadre de l’Agenda National de Transformation – Vision 2050, reflétant la volonté des autorités sénégalaises de moderniser l’administration publique et de renforcer l’efficacité des services administratifs grâce à des plateformes numérisées et digitalisées. Cette stratégie succède au plan « Sénégal Numérique 2025 » adopté en 2016, en apportant une perspective renouvelée et des objectifs ambitieux pour la décennie à venir. 

Les Quatre Piliers du « New Deal Technologique »

La nouvelle stratégie numérique du Sénégal repose sur quatre axes principaux :

1.Modernisation de l’Administration Publique : Mise en place de plateformes numériques pour améliorer l’efficacité et la transparence des services publics.

2.Développement des Infrastructures Numériques : Renforcement des infrastructures pour assurer une connectivité fiable et accessible sur l’ensemble du territoire.

3.Promotion de l’Innovation et de l’Entrepreneuriat : Soutien aux startups et aux entreprises technologiques locales pour stimuler la créativité et la compétitivité.

4.Renforcement de la Souveraineté Numérique : Mise en place de politiques et de cadres réglementaires pour protéger les données et les infrastructures critiques du pays. 

Enjeux et Défis

Bien que le « New Deal Technologique » soit une initiative prometteuse, sa mise en œuvre devra surmonter plusieurs défis, notamment :

Formation et Éducation : Assurer que la population dispose des compétences numériques nécessaires pour tirer parti des nouvelles opportunités.

Financement : Mobiliser les ressources financières adéquates pour soutenir les projets ambitieux prévus dans la stratégie.

Inclusion Numérique : Garantir que toutes les régions du pays, y compris les zones rurales, bénéficient des avancées technologiques. 

Perspectives d’Avenir

Le lancement du « New Deal Technologique » marque une étape cruciale dans la transformation numérique du Sénégal. En s’appuyant sur une vision claire et des objectifs définis, le pays aspire à devenir un hub technologique en Afrique, attirant investissements et talents, et offrant à sa population des services publics modernisés et efficaces. La réussite de cette stratégie dépendra de la collaboration entre le gouvernement, le secteur privé et la société civile pour créer un écosystème numérique inclusif et prospère.

GAC Guinea Alumina Corporation

Guinée : La Guinea Alumina Corporation (GAC) face au risque de perte de son permis minier

La Guinea Alumina Corporation (GAC), filiale d’Emirates Global Aluminium (EGA), traverse une période de tensions avec les autorités guinéennes, mettant en péril son permis minier. Plusieurs facteurs sont en jeu, notamment le non-respect des engagements contractuels et les difficultés logistiques entravant ses opérations.

Suspension des exportations de bauxite

En octobre 2024, le gouvernement guinéen a suspendu les exportations de bauxite de GAC. Cette décision repose sur des différends liés à la mise en œuvre de projets d’industrialisation locale, en particulier la construction d’une raffinerie d’alumine. Conakry exige que GAC respecte ses engagements en faveur de la transformation locale du minerai afin de maximiser les retombées économiques pour le pays.

Arrêt du transport ferroviaire

En novembre 2024, GAC a informé ses employés de l’arrêt du transport de sa bauxite vers le port de Kamsar. Cet événement a perturbé la chaîne d’approvisionnement de l’entreprise et a entraîné des difficultés logistiques majeures. L’utilisation du chemin de fer de la Compagnie des Bauxites de Guinée (CBG) étant une infrastructure cruciale pour l’acheminement du minerai, toute interruption met en péril les exportations et les revenus de l’entreprise.

Non-respect des engagements contractuels

L’une des principales sources de conflit entre GAC et l’État guinéen réside dans le non-respect des engagements pris lors de l’obtention du permis minier. Parmi ces engagements figure la construction d’une raffinerie d’alumine sur le sol guinéen, une condition imposée par le gouvernement pour favoriser l’industrialisation locale. Toutefois, le projet accuse un retard significatif, ce qui a suscité des critiques de la part des autorités et a renforcé la pression sur l’entreprise.

Conséquences potentielles pour GAC

Si la situation ne se débloque pas rapidement, GAC risque de perdre son permis minier, ce qui aurait des conséquences lourdes sur ses activités en Guinée. La suspension prolongée des exportations pourrait entraîner des pertes financières considérables, affectant à la fois l’entreprise et les milliers d’employés qui en dépendent directement et indirectement.

Quelles perspectives ?

Pour désamorcer la crise, GAC doit engager un dialogue constructif avec les autorités guinéennes et présenter un plan concret pour honorer ses engagements en matière d’industrialisation locale. L’entreprise devra également trouver des solutions pour assurer la continuité de ses exportations tout en respectant les exigences du gouvernement.

L’issue de ce bras de fer entre GAC et Conakry sera déterminante pour l’avenir de l’industrie minière en Guinée, un secteur stratégique pour l’économie du pays.

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Pose de la première pierre du commissariat central de Dinguiraye

Le 14 février 2025, dans le cadre de la politique de modernisation des infrastructures sécuritaires, le Premier ministre a posé la première pierre du nouveau commissariat central de Dinguiraye. Ce bâtiment de type R+1 vise à améliorer les conditions de travail des forces de sécurité et à renforcer la protection des citoyens. 

Lors de la cérémonie, le Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, le Général Bachir Diallo, a déclaré : « Ce commissariat incarne notre engagement à rapprocher la police des citoyens. Il ne sera pas seulement un centre opérationnel, mais aussi un espace de dialogue et de prévention, essentiel au maintien de l’ordre et à la sécurité de tous. » 

Le Premier ministre a souligné l’importance des forces de l’ordre dans la préservation de la paix et de la cohésion sociale, affirmant que leur présence est indispensable pour protéger les plus vulnérables et garantir un climat de sécurité et de sérénité. 

Cette initiative s’inscrit dans un effort plus large du gouvernement pour moderniser les infrastructures sécuritaires à travers le pays, avec pour objectif de renforcer la confiance entre la police et la population.

Primature – Cellule de Communication du Gouvernement

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Kankan : Le Gouvernement engage deux projets majeurs pour le développement régional.

Voici une version réécrite de l’article avec un ton plus fluide et dynamique :

Kankan : Le gouvernement lance deux projets structurants pour dynamiser l’économie locale

Kankan, 15 février 2025 – Dans le cadre de sa tournée d’immersion à travers le pays, la délégation gouvernementale menée par le Premier ministre Amadou Oury Bah a poursuivi son périple en quittant la région de Faranah pour rejoindre Kankan. Fidèle à son engagement de proximité, cette mission vise à renforcer l’écoute, le dialogue et la concertation en faveur du développement et du bien-être des populations. À son arrivée, la délégation a été chaleureusement accueillie par les autorités locales.

Deux projets majeurs ont été lancés pour accompagner la dynamique économique de la région. Le premier concerne la construction d’un centre régional dédié aux PME, situé dans le quartier Kankankoura. Conçu en R+1, cet espace moderne et fonctionnel offrira un environnement adapté pour soutenir la structuration et la compétitivité des petites et moyennes entreprises locales.

Le second projet porte sur l’implantation d’une agence régionale de la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Artisanat de Kankan. Cette nouvelle infrastructure vise à offrir aux entrepreneurs et artisans un accompagnement de proximité et des services adaptés pour dynamiser leurs activités et stimuler l’investissement dans la région.

Lors de son allocution, le Premier ministre Amadou Oury Bah a salué ces initiatives stratégiques et exhorté les entreprises en charge des travaux à respecter les délais contractuels pour assurer une mise en service rapide de ces infrastructures essentielles à la croissance économique locale.

Primature – Cellule de Communication du Gouvernement

Assimi Goïta

Crise énergétique au Mali : Assimi Goïta mise sur le Ghana pour mettre fin aux délestages

La crise énergétique au Mali atteint un niveau critique, mettant à rude épreuve les ménages, les entreprises et les services publics. Face à cette situation préoccupante, le président de la transition, Assimi Goïta, multiplie les initiatives pour stabiliser l’approvisionnement en électricité. Parmi les solutions envisagées, un partenariat stratégique avec le Ghana pourrait permettre de réduire la dépendance énergétique du pays et mettre fin aux délestages récurrents.

Une crise énergétique persistante

Depuis plusieurs années, le Mali est confronté à de graves difficultés en matière d’approvisionnement énergétique. La société Énergie du Mali (EDM-SA), chargée de la production et de la distribution de l’électricité, peine à répondre à la demande croissante, en raison de :

  • Insuffisance de la production locale, aggravée par le vieillissement des infrastructures énergétiques.
  • Forte dépendance aux importations, notamment de la Côte d’Ivoire, dont les relations diplomatiques avec le Mali ont été mises à rude épreuve.
  • Problèmes financiers d’EDM-SA, limitant les investissements dans de nouvelles infrastructures et la maintenance du réseau existant.

Les conséquences sont lourdes pour la population : des coupures de courant prolongées, des entreprises paralysées, et un ralentissement des activités économiques et industrielles.

Les actions engagées par les autorités maliennes

Face à cette situation, le gouvernement malien a mis en place plusieurs mesures visant à réduire la dépendance énergétique et renforcer les capacités nationales :

  • Construction de centrales solaires à Sanankoroba, Safo et Tiakadougou-Dialakoro pour diversifier les sources d’énergie et réduire la consommation de combustibles fossiles.
  • Acquisition de groupes électrogènes : Un premier lot de 15 groupes électrogènes a été remis à EDM-SA, avec un second lot de 10 unités en cours d’acheminement, pour renforcer la production d’électricité.
  • Déblocage d’un fonds de 6 milliards de FCFA pour financer l’achat de carburant destiné aux centrales thermiques, assurant une alimentation plus stable du réseau.
  • Cependant, ces initiatives restent insuffisantes pour répondre durablement aux besoins énergétiques du pays.

Un partenariat stratégique avec le Ghana

Dans un contexte où la dépendance énergétique du Mali à la Côte d’Ivoire devient un enjeu géopolitique, les autorités maliennes se tournent désormais vers un partenariat avec le Ghana. Accra dispose d’une capacité de production plus stable et pourrait fournir une partie de son surplus énergétique au Mali.

Cette coopération pourrait permettre :

  •  Une diversification des sources d’approvisionnement en électricité.
  • Une réduction de la dépendance vis-à-vis des fournisseurs historiques, limitant ainsi les risques liés aux tensions diplomatiques.
  • Une amélioration de la stabilité du réseau électrique malien en renforçant la sécurité énergétique du pays.

Ce rapprochement énergétique s’inscrit dans une dynamique régionale, où les pays du Sahel cherchent à renforcer leur indépendance et leur souveraineté dans des secteurs stratégiques.

Défis et perspectives

Si cette initiative est prometteuse, plusieurs défis restent à surmonter pour garantir une résolution durable de la crise énergétique au Mali :

  • Mobilisation des investissements nécessaires pour moderniser les infrastructures de transport et de distribution d’électricité.
  • Fiabilité et mise en œuvre du partenariat avec le Ghana, qui doit être structuré sur des bases solides et pérennes.
  • Développement des énergies renouvelables pour réduire la dépendance aux combustibles fossiles et garantir un approvisionnement durable.

Le succès de cette stratégie dépendra de la capacité des autorités maliennes à mener des réformes énergétiques efficaces et à renforcer les coopérations régionales pour assurer une meilleure résilience du secteur.

Le Mali se trouve à un tournant crucial dans la gestion de sa crise énergétique. L’engagement du président Assimi Goïta dans la recherche de solutions durables, notamment à travers un partenariat avec le Ghana, pourrait marquer une étape décisive vers la stabilisation du réseau électrique national. Toutefois, la réussite de cette démarche nécessitera des investissements conséquents et une gestion optimisée des ressources énergétiques du pays.

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La crise sécuritaire dans les pays de l’AES : une menace pour l’équilibre du Sahel

La situation sécuritaire au Sahel continue de se détériorer, particulièrement dans les pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) – le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Confrontés à une montée en puissance des groupes djihadistes, ces États doivent faire face à une crise qui menace non seulement leur stabilité, mais aussi celle de toute la région.

Une insécurité grandissante

Depuis plusieurs années, les groupes terroristes comme le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM) et l’État Islamique au Sahel (EIS) multiplient les attaques contre les forces armées et les populations civiles. Embuscades, attentats à la bombe, enlèvements et massacres sont devenus monnaie courante, mettant à rude épreuve les efforts sécuritaires des gouvernements concernés.

Rien qu’en janvier et février 2025, plusieurs attaques de grande ampleur ont été recensées, ciblant aussi bien des camps militaires que des villages entiers. Les conséquences sont dramatiques : des milliers de personnes déplacées, des infrastructures détruites et une économie locale paralysée.

Des armées locales dépassées

Malgré des opérations militaires menées par les forces de l’AES, les armées nationales peinent à contenir la menace. Manque de moyens, insuffisance de coordination et désertions fragilisent les dispositifs de défense. Le retrait des forces internationales, notamment françaises et onusiennes, a accentué cette vulnérabilité, laissant un vide sécuritaire exploité par les groupes terroristes.

Face à cette situation, les autorités de l’AES prônent une stratégie d’autonomie militaire, axée sur le renforcement des capacités nationales et la coopération entre les trois pays. Toutefois, l’efficacité de cette approche reste à prouver dans un contexte où les groupes armés gagnent du terrain.

Les populations en première ligne

Si les forces armées sont en difficulté, ce sont surtout les populations civiles qui paient le prix fort. Les attaques visent souvent des villages, forçant des milliers de familles à fuir leurs terres. Les écoles et les centres de santé sont détruits, aggravant une crise humanitaire déjà alarmante.

Les organisations humanitaires peinent à intervenir dans certaines zones en raison de l’insécurité, rendant l’accès aux soins et à l’aide alimentaire de plus en plus difficile. Le Sahel est ainsi confronté à une double crise : sécuritaire et humanitaire.

Un avenir incertain pour le Sahel

Face à cette montée de l’insécurité, plusieurs questions restent en suspens. L’Alliance des États du Sahel sera-t-elle en mesure de restaurer l’ordre et de sécuriser durablement ses territoires ? La coopération régionale et internationale suffira-t-elle à enrayer la progression des groupes armés ?

Si des initiatives comme le renforcement des armées locales et la mise en place de nouvelles stratégies de lutte contre le terrorisme sont en cours, la stabilité du Sahel dépendra avant tout de la capacité des gouvernements à répondre aux défis socio-économiques et sécuritaires qui alimentent ces conflits.

L’urgence est donc d’adopter une approche globale combinant sécurité, développement et gouvernance pour espérer endiguer cette crise qui menace l’équilibre de toute la région.

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Immersion gouvernementale à Dabola : l’éducation et la santé au cœur des priorités

Le 13 février 2025, dans le cadre de l’immersion gouvernementale visant à évaluer les réalités du terrain et à renforcer l’action publique, une délégation conduite par le Chef du Gouvernement s’est rendue à l’École Régionale des Arts et Métiers (ERAM) de Dabola. Lors de cette visite, le Chef du Gouvernement a exprimé sa préoccupation concernant le faible effectif d’enseignants et d’étudiants au sein de l’établissement.

Poursuivant leur mission, la délégation a inauguré un centre de santé moderne dans le quartier Sincery. Composé de trois blocs équipés et doté d’un forage, ce centre illustre l’engagement du Gouvernement à améliorer l’accès aux services essentiels, notamment dans les zones reculées.

Les habitants de Dabola ont exprimé leur soutien au programme de société du Président de la République, le Général Mamadi Doumbouya, en saluant les initiatives déjà entreprises et celles prévues pour l’avenir.

Cette immersion gouvernementale reflète la volonté des autorités de rapprocher l’administration des réalités locales, d’écouter directement les préoccupations des citoyens et d’évaluer l’impact des politiques publiques sur le terrain.

Djimy Mbaye

Décès du guitariste Djimy Mbaye du groupe Super Étoile : Le monde de la musique sénégalaise endeuillé

Dans la nuit du mardi 11 au mercredi 12 février 2025, le guitariste légendaire Djimy Mbaye, membre emblématique du groupe Super Étoile de Dakar, s’est éteint à l’âge de 68 ans des suites d’une courte maladie. Son décès marque une immense perte pour la musique sénégalaise et africaine.

Un musicien au parcours exceptionnel

Né en 1957 à Dakar, Djimy Mbaye s’est rapidement passionné pour la musique. Son talent à la guitare lui a permis de rejoindre Youssou N’Dour et El Hadji Faye en 1979 pour fonder le Super Étoile de Dakar, groupe qui a révolutionné la musique sénégalaise et popularisé le mbalax à travers le monde. Son jeu unique et ses arrangements audacieux ont contribué à l’essor de ce genre musical, fusionnant rythmes traditionnels et sonorités modernes.

Tout au long de sa carrière, il a enregistré avec le Super Étoile de nombreux albums devenus cultes, influençant des générations de musiciens au Sénégal et à l’international.

Un hommage unanime

L’annonce de son décès a suscité une vague d’émotions dans le monde artistique. Plusieurs personnalités, musiciens et fans ont exprimé leur tristesse sur les réseaux sociaux. « Une grande perte pour la musique africaine », ont déclaré de nombreux artistes en hommage à celui qui a tant apporté à la culture sénégalaise.

Ses funérailles, organisées le jeudi 13 février 2025, se sont déroulées dans l’intimité, en présence de sa famille, de proches et de figures de la scène musicale. Plusieurs musiciens, locaux et internationaux, ont tenu à rendre un dernier hommage à cet artiste d’exception.

Un héritage musical inaltérable

Le départ de Djimy Mbaye laisse un vide immense, mais son œuvre demeure éternelle. Ses compositions, ses riffs mémorables et son engagement envers la musique continueront d’inspirer les jeunes artistes. Son apport au mbalax et à la musique sénégalaise est inestimable et restera gravé dans l’histoire culturelle du pays.

Djimy Mbaye restera une légende. Son art, son talent et sa passion continueront de vibrer à travers sa musique, perpétuant son héritage pour les générations à venir.