mamadi doumbouya gnok

Guinée : Une stratégie minière ambitieuse pour un développement durable

Dans un contexte de transition économique et de quête d’une souveraineté industrielle accrue, la République de Guinée affine une stratégie minière ambitieuse, structurée autour de quatre piliers majeurs : la transformation locale des ressources, la création de valeur durable, le renforcement des infrastructures, et l’inclusion socio-économique.

Cette orientation stratégique a été consolidée à l’issue d’un atelier de concertation organisé par le ministère des Mines et de la Géologie, en collaboration avec la Société financière internationale (IFC), le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), la GIZ et la Chambre des mines de Guinée.

Transformation locale : priorité au contenu national

Consciente de la nécessité de capter davantage de valeur ajoutée sur son territoire, la Guinée a lancé plusieurs chantiers majeurs, dont :

  • Le démarrage officiel des travaux de la raffinerie d’alumine à Kimbo (mars 2025),

  • L’instauration d’un cadre incitatif pour la transformation in situ de la bauxite, du fer et de l’or.

Ces initiatives visent à développer un écosystème industriel minier intégré, créateur d’emplois et porteur de transferts de compétences.

Vers la création d’un fonds souverain minier

Dans le cadre du programme Simandou 2040, les autorités prévoient la mise en place d’un fonds souverain national, destiné à :

  • Gérer les recettes minières de manière transparente,

  • Financer des projets d’intérêt public (infrastructures, éducation, santé),

  • Préparer l’après-mines en diversifiant l’économie guinéenne.

Ce fonds répond à un impératif : convertir la rente minière en actifs pérennes pour les générations futures.

Infrastructures structurantes : levier de compétitivité

Le projet Simandou comprend également la réalisation d’infrastructures majeures :

  • Une voie ferrée de plus de 600 km reliant les zones minières à la côte,

  • Un port en eau profonde à Morébaya pour faciliter les exportations et l’intégration logistique régionale.

Ces investissements visent à réduire les coûts d’évacuation des minerais, tout en renforçant l’attractivité du pays auprès des opérateurs internationaux.

Capital humain : montée en compétence locale

Le gouvernement, avec le soutien de ses partenaires, a engagé la création de l’École de Formation aux Métiers de l’Alumine de Guinée (EFAG) à Boké.

Cette école formera une nouvelle génération de techniciens et d’ingénieurs spécialisés, avec pour objectif de réduire la dépendance à l’expertise étrangère et de structurer une main-d’œuvre compétente dans la chaîne de valeur minière.

Une approche inclusive et durable

La nouvelle stratégie minière guinéenne s’inscrit résolument dans une logique de durabilité, d’équité et de concertation. Elle inclut :

  • La prise en compte des préoccupations environnementales et sociales,

  • L’implication des communautés locales dans la gouvernance des projets,

  • Le renforcement du lien entre mines, agriculture, et agrobusiness pour une économie plus diversifiée.

Avec cette feuille de route ambitieuse, la Guinée affirme sa volonté de passer d’une économie extractive à une économie productive et résiliente.

La stratégie actuelle reflète une vision claire : faire des ressources minières un moteur de transformation structurelle, au service du développement national, de l’inclusion sociale et de la souveraineté économique.

Guinée-Mali

Guinée-Mali : Une coopération bilatérale renforcée pour une intégration régionale durable

La Guinée et le Mali ont franchi une nouvelle étape dans leur coopération en organisant la première session de la Commission Mixte Guinée-Mali, un cadre diplomatique et technique de haut niveau visant à approfondir les relations entre les deux pays. Cette rencontre stratégique illustre la volonté commune des autorités de consolider une alliance régionale solide, fondée sur la souveraineté, la sécurité et la prospérité partagée.

Une dynamique diplomatique entre voisins stratégiques

Tenue en alternance à Conakry et à Bamako, cette première session s’est déroulée dans un climat de confiance et de convergence de vues, symbolisant l’attachement des deux pays à une coopération Sud-Sud pragmatique.

Au programme des discussions :

  • Renforcement de la sécurité transfrontalière, notamment face aux défis du terrorisme et de la criminalité organisée,

  • Dynamisation des échanges commerciaux et du transport routier entre les deux capitales,

  • Coopération énergétique, avec des perspectives de mutualisation des ressources et infrastructures,

  • Développement social et agricole, pour garantir la résilience des populations rurales.

Un socle commun : souveraineté et intégration régionale

La Guinée et le Mali, tous deux membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), partagent une même vision de l’avenir africain : assurer la stabilité intérieure, protéger les intérêts nationaux et bâtir une autonomie régionale.

Cette commission conjointe s’inscrit dans une stratégie de repositionnement géopolitique dans laquelle la solidarité entre pays sahéliens devient un levier d’influence collective.

La relance institutionnalisée de la coopération entre la Guinée et le Mali marque une étape significative vers une diplomatie de proximité, fondée sur l’action concrète, la confiance mutuelle et la complémentarité des ressources.

En renforçant leurs partenariats, les deux pays tracent les contours d’une intégration régionale plus autonome, solidaire et tournée vers l’intérêt des peuples.

Assimi Goïta

Mali : Une nouvelle République sans partis politiques ?

Le paysage politique malien est à la croisée des chemins. À l’issue de la phase nationale des concertations des forces vives de la nation, un bouleversement majeur a été proposé : la dissolution de tous les partis politiques existants et la limitation du nombre de partis à cinq au maximum dans la future République. Cette recommandation, radicale mais symbolique, alimente les débats sur l’avenir du pluralisme démocratique au Mali.

Une volonté de rupture avec l’ancien système

Depuis plusieurs années, de nombreux Maliens dénoncent l’inefficacité, la corruption et le clientélisme associés aux partis politiques traditionnels. Pour beaucoup, ces formations sont perçues comme des instruments de pouvoir personnel, détachés des aspirations populaires.

Dans ce contexte, les concertations nationales ont donné la parole à diverses couches sociales – autorités coutumières, syndicats, représentants de la société civile et militaires – qui semblent s’accorder sur un point : le besoin de refondation profonde du système politique malien.

Les recommandations : vers un système politique inédit

Voici les principales recommandations formulées :

  • Dissolution immédiate des partis politiques actuels ;

  • Refonte des critères de création des partis, avec un ancrage territorial, une base militante réelle et des objectifs clairs ;

  • Limitation du nombre de partis à cinq pour éviter la fragmentation politique et favoriser des projets de société cohérents ;

  • Recentrage du débat politique sur les programmes, et non sur les appartenances ethniques ou régionales.

Ces mesures visent à bâtir une nouvelle République plus structurée, plus représentative et mieux gouvernée.

Une proposition controversée

Si cette orientation reçoit un écho favorable parmi une partie de la population fatiguée des jeux politiciens, elle soulève aussi des inquiétudes. Les défenseurs du pluralisme politique craignent un glissement autoritaire, voire la mise en place d’un système fermé où la liberté d’association serait compromise.

De plus, la recommandation de nommer le colonel Assimi Goïta président pour un mandat de cinq ans renforce les soupçons d’une volonté de consolidation du pouvoir exécutif, sans passer par les urnes à court terme.

Une nouvelle République en construction

Le Mali entre donc dans une phase de transition institutionnelle cruciale. Le choix de réformer en profondeur le système des partis peut être un levier de stabilité s’il est encadré, transparent et adossé à une volonté populaire authentique. À l’inverse, mal gérée, cette transformation pourrait affaiblir la démocratie et créer une nouvelle forme d’exclusion politique.

Le débat est lancé : le Mali peut-il construire une démocratie sans partis, ou avec une version radicalement réduite de leur rôle ? Le chantier de la refondation ne fait que commencer.

AES marroco

AES : un accord historique avec le Maroc pour un accès à l’océan Atlantique

Le Burkina Faso, aux côtés du Mali et du Niger, a franchi une étape majeure dans sa stratégie d’ouverture au monde en concluant, ce 29 avril 2025, un accord avec le Maroc visant à faciliter son accès à l’océan Atlantique. Cet accord a été officialisé à Rabat lors d’une rencontre entre les ministres des Affaires étrangères de l’Alliance des États du Sahel (AES) et le roi Mohammed VI.

Un enjeu stratégique pour les pays enclavés du Sahel

Privés d’accès direct à la mer, le Burkina Faso, le Mali et le Niger font face à de nombreux obstacles logistiques et économiques pour leurs importations et exportations. La situation s’est aggravée avec leur retrait de la CEDEAO et les restrictions commerciales imposées par certains voisins côtiers.

L’accord avec le Maroc représente donc :

  • Une opportunité d’accès sécurisé à des infrastructures portuaires modernes,
  • Une réduction des coûts logistiques pour les échanges commerciaux,
  • Un levier pour dynamiser les exportations de produits miniers, agricoles et manufacturés,
  • Une nouvelle voie d’intégration économique Sud-Sud.
Un partenariat gagnant-gagnant

Le Maroc, acteur majeur du commerce africain et investisseur dans les infrastructures portuaires, offre à l’AES l’accès à plusieurs de ses ports stratégiques, notamment à Casablanca et à Dakhla.

En retour, cette coopération permettra au Maroc de renforcer ses liens économiques avec l’Afrique de l’Ouest et d’étendre son influence dans une région stratégique en pleine recomposition.

Vers une nouvelle géographie économique

Cet accord pourrait transformer durablement la dynamique économique du Sahel :

  • Diversification des partenaires commerciaux,
  • Stimulation du commerce interafricain,
  • Développement des corridors logistiques reliant les pays sahéliens à l’Atlantique,
  • Accroissement de l’indépendance économique vis-à-vis de certains circuits traditionnels.

L’accord avec le Maroc pour un accès à l’océan Atlantique représente une avancée diplomatique et économique majeure pour le Burkina Faso et ses partenaires de l’AES. Il ouvre de nouvelles perspectives de croissance, de souveraineté commerciale et de repositionnement stratégique sur la scène africaine et internationale.

Jean Emmanuel Ouedraogo

Burkina Faso : le gouvernement accélère la nationalisation des mines industrielles

Dans une annonce majeure ce 29 avril 2025, le Premier ministre Jean Emmanuel Ouédraogo a dévoilé la stratégie du Burkina Faso visant à nationaliser une plus grande part de ses mines industrielles. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du nouveau code minier adopté en 2024 et traduit la volonté des autorités de reprendre le contrôle de l’exploitation des ressources naturelles au profit des Burkinabè.

Un tournant stratégique pour l’économie nationale

La création de la Société de Participation Minière du Burkina (SOPAMIB) illustre cette nouvelle orientation. La SOPAMIB a déjà pris le contrôle de deux mines d’or industrielles précédemment exploitées par le groupe canadien Endeavour Mining.

L’objectif affiché est clair :

  • Accroître la part des revenus miniers directement captés par l’État,
  • Financer les programmes de développement économique et social,
  • Renforcer la souveraineté économique du Burkina Faso face aux intérêts étrangers.
Mise en place d’une réserve nationale d’or

En parallèle de la nationalisation des mines, le gouvernement a annoncé la création d’une réserve nationale d’or. Cette initiative vise à garantir que l’or extrait contribue à soutenir la monnaie nationale, à renforcer la stabilité financière du pays et à préserver une partie des richesses naturelles pour les générations futures.

Un choix politique assumé

Cette politique de nationalisation s’inscrit dans une démarche plus large de reprise du contrôle économique et de valorisation des ressources nationales. Elle intervient dans un contexte où le Burkina Faso, aux côtés du Mali et du Niger, entend s’affranchir des dépendances économiques traditionnelles et bâtir un modèle de développement plus autonome et endogène.

Bien que porteuse d’espoirs, cette stratégie soulève également des défis :

  • La nécessité de garantir une bonne gouvernance des entreprises nationalisées,
  • L’exigence d’attirer des compétences techniques et financières locales,
  • La gestion équilibrée des intérêts économiques et environnementaux.

La nationalisation accrue des mines industrielles au Burkina Faso marque un tournant décisif dans la stratégie économique nationale. En réaffirmant le contrôle sur ses ressources naturelles, le pays fait le pari audacieux d’un développement basé sur la souveraineté économique, la redistribution des richesses et la construction d’une prospérité partagée.

Nordgold

Économie : le Burkina Faso scelle un partenariat minier stratégique avec la Russie

Le Burkina Faso poursuit sa dynamique de diversification de ses partenariats économiques en annonçant, ce 28 avril 2025, l’octroi d’une licence d’exploitation minierère à la société russe Nordgold pour un nouveau projet aurifère sur son territoire. Cette décision s’inscrit dans une stratégie plus large de renforcement des coopérations Sud-Sud et d’élargissement des alliances économiques en dehors des circuits traditionnels occidentaux.

Un projet minier d’envergure

La société Nordgold, déjà présente dans plusieurs pays d’Afrique, se voit attribuer une concession pour exploiter un important gisement aurifère au Burkina Faso. Le projet prévoit :

  • La création de plusieurs centaines d’emplois directs et indirects ;
  • Le renforcement des recettes d’exportation d’or, source majeure de devises pour le pays ;
  • Le développement d’infrastructures locales (routes, énergie, services).

Selon les autorités burkinabè, cette exploitation minierère sera encadrée par des clauses garantissant une redistribution plus équitable des revenus et une meilleure protection de l’environnement.

Un contexte géopolitique favorable à la diversification

Dans un contexte mondial marqué par la reconfiguration des alliances économiques, le Burkina Faso cherche à renforcer son autonomie en multipliant ses partenariats stratégiques. La Russie apparaît aujourd’hui comme un allié économique et politique important pour plusieurs pays de l’Alliance des États du Sahel (AES).

Ce partenariat minier traduit également la volonté du Burkina Faso de tirer pleinement parti de ses ressources naturelles pour financer son développement et consolider sa souveraineté économique.

Un levier pour stimuler l’économie nationale

L’exploitation aurifère représente l’une des principales sources de revenus du Burkina Faso. En 2024, le secteur minier a contribué à plus de 15 % du PIB et à près de 80 % des exportations nationales.

Avec l’entrée en activité de nouveaux projets miniers tels que celui de Nordgold, les autorités espèrent :

  • Accroître les recettes fiscales,
  • Soutenir la croissance économique,
  • Financer les programmes sociaux prioritaires (santé, éducation, infrastructures).

Le partenariat minier entre le Burkina Faso et Nordgold illustre la nouvelle orientation économique du pays : une coopération désormais plus diversifiée, stratégique et tournée vers la valorisation optimale des ressources naturelles. Cette dynamique, si elle est accompagnée d’une bonne gouvernance, pourrait contribuer à ancrer durablement le développement économique du Burkina Faso au service de ses populations.

Hivernage

Hivernage 2025 : Vers une saison des pluies globalement humide dans le Sahel

Le Forum sur les prévisions saisonnières 2025 tenu à Bamako a livré ses premières conclusions : une saison des pluies globalement humide est attendue cette année dans la plupart des pays sahéliens, dont le Sénégal.

Cette annonce, fondée sur des analyses scientifiques approfondies, ouvre des perspectives optimistes pour l’agriculture, tout en appelant à la vigilance face aux risques d’excès d’humidité.

Des prévisions positives pour la bande sahélienne

Selon le rapport du PRESASS 2025 :

  • Des cumuls pluviométriques moyens à supérieurs sont attendus sur la période juin-juillet-août pour une large partie du Sahel, du Sénégal au Tchad.

  • Le nord-ouest du Sénégal devrait connaître des dates de début de saison précoces à normales.

  • Sur les zones littorales (sud du Sénégal, Gambie, nord de la Guinée), les pluies pourraient cependant être inférieures aux moyennes de la période de référence 1991-2020.

Risques associés : vigilance recommandée

Malgré ces perspectives favorables, les experts alertent sur plusieurs risques :

  • Excès d’humidité pour certaines cultures sensibles,

  • Ruissellements érosifs et débordements de cours d’eau,

  • Séquences sèches longues vers la fin de saison dans certaines zones sahéliennes.

Ces aléas pourraient compliquer la mobilité des populations, entraver l’accès aux infrastructures vitales et affecter certaines zones économiques, en particulier dans les régions fragilisées par l’insécurité.

Implications pour le Sénégal

Pour les autorités sénégalaises, représentées à Bamako par des agents de l’ANACIM et de la Direction de la Gestion et de la Planification des Ressources en Eau (DGPRE), ces prévisions appellent à :

  • Anticiper la gestion des ressources hydrauliques,

  • Renforcer les dispositifs d’alerte précoce contre les inondations,

  • Soutenir les agriculteurs avec des semences adaptées aux contextes humides ou irréguliers.

Une opportunité à encadrer

L’hivernage 2025 pourrait être une aubaine pour l’agriculture, l’élevage et les ressources hydriques au Sénégal, à condition d’adopter des stratégies adaptées face aux risques climatiques.

La clé résidera dans l’anticipation, la prévention et la gestion proactive de cette saison pluvieuse prometteuse mais potentiellement perturbatrice.

Amadou sall

Amadou Sall, fils de Macky Sall, épinglé dans une affaire de 10 milliards FCFA

Le 28 avril 2025, une nouvelle révélation ébranle le Sénégal. Selon une enquête relayée par L’Observateur, Amadou Sall, fils aîné de l’ancien président Macky Sall, est épinglé dans une transaction financière douteuse portant sur 10 milliards de francs CFA, dans le cadre d’une vaste enquête menée par la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif).

Les faits : 10 milliards FCFA au cœur de l’enquête

La société Woodrose Investment Ltd, hébergée à la banque NSIA, est au centre du scandale. Elle aurait servi de canal pour faire transiter une partie de ces fonds, sous la gestion de Ndèye Seynabou Ndiaye, également visée par la justice.

Selon la Centif, Amadou Sall aurait reçu une procuration pour gérer ce compte, ce qui fait de lui le bénéficiaire économique présumé de ces transactions.

La justice a déjà convoqué Amadou Sall pour une audition prévue le 7 mai prochain. Cependant, son entourage affirme que les fonds en question proviendraient de la vente d’un terrain que lui aurait offert son père, Macky Sall, une opération qui aurait été réalisée par le député-maire Farba Ngom, également cité dans l’affaire.

Un dispositif judiciaire en mouvement

Le Parquet financier a déjà :

  • Émis un mandat de dépôt contre huit personnes impliquées, dont Farba Ngom et Tahirou Sarr ;

  • Ouvert des poursuites pour association de malfaiteurs, escroquerie et détournement de deniers publics.

Cette nouvelle affaire s’ajoute aux procédures en cours concernant la gestion des fonds publics sous l’ancien régime, dans un climat de plus en plus tendu autour de la reddition des comptes.

Enjeux politiques et symboliques majeurs

Cette convocation marque une étape importante : c’est la première fois qu’un membre direct de la famille d’un ancien président est ciblé dans une enquête de ce type au Sénégal.

Elle soulève des questions cruciales :

  • Sur la gestion du patrimoine des dirigeants ;

  • Sur la moralisation de la vie publique ;

  • Sur la portée réelle de l’alternance politique promue par le président Bassirou Diomaye Faye.

Entre présomption d’innocence et exigence de justice

Amadou Sall, comme tout citoyen, bénéficie de la présomption d’innocence. Mais le signal est fort : le temps de l’impunité semble révolu. La justice sénégalaise est appelée à mener ses enquêtes avec rigueur, impartialité et transparence, afin que le combat pour la bonne gouvernance soit crédible et exemplaire.

pont de Tanene

Guinée : Inauguration en grande pompe du Pont « Général Mamadi Doumbouya » à Tanènè

La Guinée a célébré ce dimanche un événement historique avec l’inauguration du nouveau pont de Tanènè, baptisé “Pont Général Mamadi Doumbouya”. Cette infrastructure moderne, unique à péage et à pesage, marque un tournant dans la modernisation du réseau routier national.

Un ouvrage emblématique pour relier et développer

Construit en remplacement des quatre ponts métalliques vétustes datant de 1957, ce pont flambant neuf :

  • Mesure 126 mètres de long, avec 2×1 voie,

  • Dispose de 7,5 km de route bitumée en voie d’accès et 1,2 km de voie communautaire,

  • Intègre un poste de péage et de pesage de dernière génération doté de 8 voies, cabines, poste de sécurité, bâtiment administratif, toilettes publiques et divers aménagements.

Le projet a été financé grâce au Fonds d’Entretien Routier (FER) avec l’appui de partenaires bancaires tels que la Société Générale des Banques en Guinée et Ecobank, et réalisé par le groupement LEDUC/SOGEA-SATOM, sous la supervision d’ARTELIA via l’Administration et Contrôle des Grands Projets (ACGP).

Un triple objectif stratégique

La mise en service de cet ouvrage vise à :

  • Fluidifier la circulation des biens et des personnes,

  • Réduire les coûts et les temps de transport,

  • Soutenir la dynamique économique en facilitant les échanges entre Conakry, la Basse Guinée et l’intérieur du pays.

Le dispositif de péage permettra également d’assurer l’entretien durable des routes et de protéger la chaussée grâce au système de pesage des poids lourds.

pont Tanene1

Une cérémonie marquée par la fierté nationale

Sous la présidence du Général Mamadi Doumbouya, la cérémonie a réuni :

  • Des membres du CNRD,

  • D’anciens ministres et présidents d’institutions,

  • Le Kountigui de la Basse Guinée, des chefs religieux, et de nombreuses autorités locales.

Dans son discours, le Ministre des Infrastructures Mahamadou Abdoulaye Diallo a salué la vision du Chef de l’État, rappelant que ce pont symbolise “la capacité de la Guinée à bâtir son avenir” et incarne “la transition entre un héritage du passé et une ambition tournée vers l’avenir”.

Avec l’inauguration du Pont Général Mamadi Doumbouya, la Guinée affiche sa capacité à construire des infrastructures modernes et durables, au service de son peuple et de son développement économique.

Ce pont ne sera pas seulement une structure physique : il sera un symbole d’engagement, de progrès et d’unité nationale.

Simandou2

Guinée : Le projet Simandou renforce sa démarche environnementale avec 8 études d’impact en cours

Le développement du projet minier de Simandou, l’un des plus grands gisements de fer inexploités au monde, franchit une nouvelle étape clé. Selon les autorités guinéennes, huit études d’impact environnemental et social (EIES) sont actuellement en cours pour évaluer de manière approfondie les effets du projet sur l’écosystème et les communautés locales.

Un projet minier d’envergure, sous haute surveillance environnementale

Le projet Simandou, qui implique notamment la construction d’une voie ferrée de plus de 600 km, d’un port en eau profonde et de vastes infrastructures minières, a toujours été entouré de préoccupations environnementales majeures.

Face à l’ampleur du chantier, le ministère de l’Environnement et du Développement Durable a initié plusieurs études couvrant :

  • L’impact sur la biodiversité terrestre et marine,

  • La qualité de l’air et des eaux,

  • L’érosion des sols et la déforestation,

  • Les effets sur les habitats naturels et les espèces protégées,

  • L’impact socio-économique sur les communautés riveraines.

Objectifs des études d’impact

Ces études visent à :

  • Identifier les risques environnementaux et sociaux avant le démarrage des travaux lourds,

  • Proposer des plans d’atténuation, de compensation et de suivi,

  • S’assurer du respect des standards internationaux (comme ceux de la Banque Mondiale, de l’IFC ou de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives – ITIE),

  • Garantir une exploitation minière responsable et durable sur le long terme.

Une volonté politique de concilier développement et écologie

La Ministre de l’Environnement a réaffirmé que la Guinée souhaite faire du Simandou un modèle africain d’exploitation minière durable.

Le gouvernement entend :

  • Associer les communautés locales aux décisions,

  • Renforcer les capacités de suivi environnemental,

  • Exiger des opérateurs miniers un engagement ferme en matière de responsabilité sociétale (RSE).

Le projet Simandou, longtemps attendu comme un levier économique majeur pour la Guinée, veut désormais aussi devenir un exemple de développement minier respectueux de l’environnement.

La conduite rigoureuse de ces huit études d’impact est une étape indispensable pour assurer un équilibre entre croissance économique, protection des écosystèmes et bien-être des populations locales.